Fatima Hani, maire adjointe à Clichy
Carole Sterlé | Le Parisien | 15.03.2008 | 07h00
SA MERE lui a dit qu’elle pourrait célébrer des mariages. « Je n’y avais pas pensé ! » s’amuse Fatima Hani. Ce matin, cette jeune femme de 36 ans, secrétaire à mi-temps, doit enfiler l’écharpe d’adjointe au maire PS Claude Dilain, en charge du logement. Vaste programme dans une ville de 28 700 habitants comme Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).
Mais les défis n’ont jamais ébranlé cette jeune femme arrivée il y a cinq ans de Picardie.«En 2003, je voulais un logement dans les Hauts-de-Seine, je suis arrivée avec ma fille à Clichy-sous-Bois ! Je n’avais encore jamais connu la discrimination ni les problèmes de mixité ethnique, les tensions avec la police… » Et puis, il y a eu les émeutes, qu’elle appelle « révoltes sociales » comme le collectif AC-Lefeu qu’elle a contribué à créer à l’automne 2005. « On s’est tous connus dans la rue, pendant les nuits de révolte », se souvient-elle.
« On avait une carte à jouer localement »
L’association a ensuite pris les routes de France pour inciter les gens à voter et à collecter des « doléances » qui ont donné naissance à un contrat social et citoyen. « Quand on disait aux gens d’aller voter, ils nous répondaient : D’accord, mais pour qui ?
Ils ne se retrouvaient plus dans la droite, ni la gauche… » L’idée de défendre eux-mêmes le projet a germé. Et Fatima s’est retrouvée suppléante de Samir Mihi aux législatives, tous deux issus d’AC-Lefeu et candidats sans étiquette. Résultat sur Clichy : 10,6 %. « On a compris qu’on avait une carte à jouer localement et, lorsque Claude Dilain nous a contactés pour les municipales, on a négocié. » Pas question d’être juste sur la photo. Ils sont partis à six sous le nom de mouvement Affirmation. Ils sont cinq élus, dès le premier tour, sur la liste de Dilain, qui leur a accordé deux postes d’adjoint au maire. Fatima pense mettre entre parenthèses son mi-temps de secrétariat et veut mettre son indemnité d’adjointe dans le pot commun du mouvement Affirmation.
Carole Sterlé | Le Parisien | 15.03.2008 | 07h00
SA MERE lui a dit qu’elle pourrait célébrer des mariages. « Je n’y avais pas pensé ! » s’amuse Fatima Hani. Ce matin, cette jeune femme de 36 ans, secrétaire à mi-temps, doit enfiler l’écharpe d’adjointe au maire PS Claude Dilain, en charge du logement. Vaste programme dans une ville de 28 700 habitants comme Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).
Mais les défis n’ont jamais ébranlé cette jeune femme arrivée il y a cinq ans de Picardie.«En 2003, je voulais un logement dans les Hauts-de-Seine, je suis arrivée avec ma fille à Clichy-sous-Bois ! Je n’avais encore jamais connu la discrimination ni les problèmes de mixité ethnique, les tensions avec la police… » Et puis, il y a eu les émeutes, qu’elle appelle « révoltes sociales » comme le collectif AC-Lefeu qu’elle a contribué à créer à l’automne 2005. « On s’est tous connus dans la rue, pendant les nuits de révolte », se souvient-elle.
« On avait une carte à jouer localement »
L’association a ensuite pris les routes de France pour inciter les gens à voter et à collecter des « doléances » qui ont donné naissance à un contrat social et citoyen. « Quand on disait aux gens d’aller voter, ils nous répondaient : D’accord, mais pour qui ?
Ils ne se retrouvaient plus dans la droite, ni la gauche… » L’idée de défendre eux-mêmes le projet a germé. Et Fatima s’est retrouvée suppléante de Samir Mihi aux législatives, tous deux issus d’AC-Lefeu et candidats sans étiquette. Résultat sur Clichy : 10,6 %. « On a compris qu’on avait une carte à jouer localement et, lorsque Claude Dilain nous a contactés pour les municipales, on a négocié. » Pas question d’être juste sur la photo. Ils sont partis à six sous le nom de mouvement Affirmation. Ils sont cinq élus, dès le premier tour, sur la liste de Dilain, qui leur a accordé deux postes d’adjoint au maire. Fatima pense mettre entre parenthèses son mi-temps de secrétariat et veut mettre son indemnité d’adjointe dans le pot commun du mouvement Affirmation.