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L’Algérien a le couteau sous la gorge

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  • L’Algérien a le couteau sous la gorge

    Peu importe la polémique née autour des chiffres, la réalité est là: l’addition est salée.

    L’économie algérienne basée essentiellement sur ses exportations en hydrocarbures avance-t-elle à contresens des performances significatives qu’elle enregistre sans interruption?
    L’équipe gouvernementale donne l’image d’un naufragé qui nage à contre-courant. Les caisses de l’Etat sont pleines à craquer alors que le pouvoir d’achat des Algériens s’étiole jour après jour. Le baril de pétrole a encore affiché un nouveau record ce week-end, il a atteint 111 dollars à New York. Un confortable matelas financier de 120 milliards de dollars s’est constitué grâce aux exportations en hydrocarbures. Les prix des produits de large consommation ont emboîté le pas à ceux de l’or noir. Ils se sont envolés. Le bidon de 5 litres d’huile est à 950DA. Le kilo de café est passé de 350 à 480DA, une augmentation de quelque 38%.
    Le kilo de sucre à 55DA. Le prix du kilo de pomme de terre oscille autour des 50 DA et la liste est longue. Elle risque même de s’allonger et de toucher à «l’intouchable»: le pain et le lait. Le lait dont certains produits dérivés tels que les yaourts et les fromages, ont décollé vers des sommets jamais atteints. L’Algérien est sans aucun doute plus que dos au mur. Il a le couteau sous la gorge. L’actuel gouvernement n’a cessé de crier cocorico à chaque fois qu’un chiffre «officiel» favorable sur sa gestion est tombé. Si l’on en croit toutes ces statistiques publiées dont la crédibilité et la justesse, restent à démontrer, les gouvernements successifs ont volé de performance en permanence. Le chômage qui pointait autour des 30% au beau milieu des années 90 serait retombé à 12,5%, selon les chiffres communiqués par l’ONS, l’Office national des statistiques et repris par le ministère de la Solidarité nationale puis par le chef du gouvernement. M.Abdelaziz Belkhadem.
    Le taux officiel de l’inflation livré par les services du ministère des Finances pour l’année 2007 a atteint 4,5%. Un taux en hausse par rapport à celui qui était prévu (3,5%). Des voix se sont élevées. Ces chiffres sont entourés de suspicion. Noureddine Laghlil, expert international et analyste financier d’origine algérienne établi en Suède, a dès le premier trimestre de l’année 2007 attiré l’attention et remis en cause la véracité de ces chiffres. Selon les économistes, il est prouvé et de façon classique que toute performance qui touche le développement d’un pays produit des effets sur son taux d’inflation. L’Algérie dont l’économie repose essentiellement sur les exportations en hydrocarbures ne peut être épargnée. Le débat autour de l’érosion du pouvoir d’achat s’est articulé autour de la hausse des prix des matières premières pour tenter d’expliquer l’envolée des prix des produits de large consommation. Autant dire que le gouvernement s’est évertué à identifier les symptômes de cette crise au lieu de s’attaquer au mal à la racine. Certaines déclarations ressemblent plus à une fuite en avant qu’à un argumentaire d’économiste. «Les prix sont libres et obéissent à la règle de l’offre et de la demande», a déclaré El Hachemi Djaâboub, ministre du Commerce. De mémoire d’Algérien, les produits de première nécessité n’auront jamais été autant chahutés. Le gouvernement avait pourtant assuré qu’ils ne le seront pas.
    Et les augmentations des salaires tant promises et tant décriées pourront-elles apporter cette bouffée d’oxygène tant attendue au pouvoir d’achat et juguler l’inflation? Pas si évident que cela, de l’avis des spécialistes. «Une baisse du taux de chômage ou une augmentation de l’activité économique est vue comme un déclencheur potentiel d’inflation qui doit être contré par l’action de la Banque centrale. D’autres déclencheurs, telle l’augmentation des prix des matières premières et des salaires, sont également considérés comme des menaces potentielles qui doivent tombées sous l’oeil vigilant de la Banque d’Algérie», a fait remarquer dans son analyse l’économiste de renommée mondiale, Frank Shostak.
    En Algérie, serait-on frappé de cécité pour opter pour des solutions simplistes? La déclaration du ministre du Commerce est édifiante à ce propos: «Si l’Etat veut baisser les prix, il doit prendre les mêmes mesures que celles pour la pomme de terre», a préconisé El Hachemi Djaâboub pour faire face à la flambée des prix. Le problème est beaucoup plus sérieux. L’euro qui a atteint un nouveau record à 1,568 dollar risque fortement de pénaliser les importations algériennes qui sont dans leur majeure partie libellées dans la monnaie unique européenne. La chute du billet vert américain risque d’agir défavorablement sur les matières premières, à commencer par les produits de consommation. «Les prix de l’alimentation vont sans doute poursuivre leur ascension», a pronostiqué Kenneth Beauchemin du cabinet Global Insight. L’addition risque d’être fortement salée pour les Algériens.


    expression

  • #2
    Ce peuple malheureux a faim et il a froid et le plus dangereux pour lui c'est qu'il a peur.
    meme les journalistes ont peur de s'attaquer aux vrais responsables.

    Commentaire

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