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Air Sénégal International toujours marocaine

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  • Air Sénégal International toujours marocaine

    · Le personnel travaille normalement, les fournisseurs payés, les avions pleins

    · Aucune proposition du Sénégal

    Le directeur d’Air Sénégal International (ASI) est toujours Marocain. Les avions qui décollent et atterrissent à Dakar sous le sigle ASI sont encore sous la garantie du groupe Royal Air Maroc (RAM). C’est donc le statu quo et les choses auraient été normales s’il n’y avait eu l’annonce de la décision sénégalaise de prendre 75% du capital d’ASI.
    Concrètement, RAM gère toujours sa filiale sénégalaise et son personnel travaille normalement au siège de Dakar. Contrairement donc à ce qui avait été rapporté par la presse, RAM n’a pas cédé ses parts dans le capital d’ASI. Certes, le couple RAM-ASI bat, apparemment, de l’aile, mais la procédure de divorce n’a pas encore démarré.
    L’intention, somme toute légitime, du gouvernement sénégalais de reprendre les 51% de la filiale marocaine de RAM, avait laissé pantois plus d’un observateur. Voilà un modèle d’une fructueuse coopération sud-sud qui va faire les frais d’une démarche politique hâtive. Le ministre sénégalais des Transports terrestres et aériens, Farba Senghor, n’avait-il pas mesuré à leur juste valeur les conséquences de sa déclaration d’intention du 29 octobre dernier ? Beaucoup d’observateurs le pensent allant même jusqu’à affirmer qu’il y avait de la précipitation dans la décision et que celle-ci n’a pas été précédée par une étude sérieuse du dossier. Mais, plutôt, par une rumeur qui avait circulé à Dakar et selon laquelle de richissimes investisseurs du Golfe auraient manifesté leur intérêt pour Air Sénégal International. Rumeur vite démentie par le temps, aucun investisseur du Golfe ou d’ailleurs ne s’étant présenté.
    Toutefois, il est encore temps de faire machine arrière, dans le cas, bien sûr, où le gouvernement sénégalais voudrait maintenir sa coopération avec le Maroc dans ce domaine.
    Ceci étant, la tempête médiatique provoquée par l’annonce de l’intention sénégalaise de reprendre les parts de RAM, et même plus, aurait dû, d’autre part, inciter à la réflexion. Selon nos informations, RAM a d’ores et déjà intégré le scénario d’un «divorce à l’amiable» si Dakar décidait de maintenir sa décision. Des rendez-vous ont même été pris par le groupe marocain pour le gouvernement sénégalais avec les loueurs des avions exploités par ASI et avec les banques pour le financement des garanties. Une commission mixte a aussi été créée pour réfléchir à une plateforme d’entente. Mais, depuis le 20 novembre 2007, c’est le black-out total, aucune suite n’ayant été donnée au dossier par l’Etat sénégalais. Aucune proposition non plus n’a été formulée par ce dernier.
    Un wait and see qui ne peut durer éternellement alors que le temps presse. En effet, l’échéancier pour les deux avions (des Boeing) loués par ASI tombe en juillet prochain. Mieux: le «loueur» ne veut traiter qu’avec le groupe RAM. Le poids d’exposition en garanties de ce dernier est de l’ordre de 70 millions de dollars à raison de 30 millions par avion. Plus 10 millions pour un avion Dash de 50 places de fabrication canadienne. Concernant ce dernier, la garantie ne tombe qu’en 2013. Soit dans cinq ans. C’est d’ailleurs le délai maximum qui avait été fixé par le groupe RAM pour que sa filiale sénégalaise atteigne le développement projeté. Déjà, actuellement, ASI affiche un taux de remplissage moyen de 75% sur tous ses vols.
    Faisant dans la discrétion, RAM ne veut piper mot sur le dossier. Mais, selon nos informations, aucun chantier de nouvelles garanties ne sera ouvert pour le moment par la compagnie nationale au profit de sa filiale sénégalaise. Du moins pas avant que le gouvernement sénégalais ne précise la feuille de route assignée à la compagnie. Le groupe RAM a mis 10 millions d’euros dans sa filiale, à titre de compte courant en novembre 2006. Ce nouveau financement a été accordé pour permettre à la compagnie de se maintenir. Aujourd’hui, il y a donc urgence de se revoir. Encore faut-il que la commission mixte créée par les deux parties soit réactivée.

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    Rappel



    Le Sénégal avait annoncé, fin octobre dernier, qu’il allait «prendre prochainement le contrôle d’Air Sénégal International, en visant une participation de 75% au capital de la compagnie aérienne. L’actionnaire majoritaire actuel, Royal Air Maroc (RAM), ne disposerait alors plus que de 25% des parts. Cette mesure devait prendre effet le 5 novembre dernier. Jusqu’à aujourd’hui, il n’en est rien. C’est plutôt le statu quo. La décision sénégalaise serait «justifiée par le déficit de plus de 19 millions d’euros accusé par la société». Selon Dakar, la gestion d’Air Sénégal International par la partie marocaine aurait «enregistré une perte cumulée de 12,9 milliards de FCFA (environ 19,7 millions d’euros) au 31 décembre 2006 dont 11 milliards de FCFA (16,7 millions d’euros) pour le seul exercice de 2006».
    La réponse de RAM est que «ce constat est à contretemps». En effet, indique-t-on, ce sont des pertes antérieures à 2006, mais constatées dans les comptes comptables en cette même année et soumises à appréciation aux actionnaires en 2007. C’est ce qui donne, selon nos sources, l’impression d’une entreprise moribonde. On ne cache pas qu’ASI a effectivement été en grande difficulté en octobre 2006 et qu’un plan de redressement rigoureux a été mis en place. Il a été couplé à une avance de 10 millions d’euros consentie par le groupe RAM en 2007. C’est ce qui a permis à la compagnie d’être actuellement en plein redressement.

    Jamal Eddine HERRADI

    Leconomiste.com

  • #2
    la compagnie ASI dispose de combien d'avions?
    la geurre c'est la paix,la démocratie c'est la dictature,l'ignorance c'est la liberté.

    Commentaire

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