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«La nuit c’est fait pour dormir»
Il a invité les gens à rester chez eux la nuit au lieu de proposer des solutions au problème de l’absence de transport la nuit.
Graves propos d’un parlementaire. «Pourquoi donc assurer le transport la nuit?» s’est exclamé Mohamed Benhammou, président de la commission du transport au sein de l’Assemblée nationale populaire (APN) sur la Chaîne I de la Radio nationale. Ledit responsable a estimé que les citoyens algériens doivent rester chez eux la nuit.
Les propos de M.Benhammou étaient venus en réponse à une question qui porte sur le fait que le transport n’est pas assuré en Algérie, la nuit.
Partout dans le monde, dans les grandes villes dignes de ce nom, le transport est assuré de jour comme de nuit. Il s’agit d’un service public que l’Etat doit soutenir, ne tenant compte ni du nombre de personnes qui l’utilisent, ni de la rentabilité de l’opération.
L’Algérie marque un large retard dans le transport urbain par rapport à la norme mondiale. La mutation du régime économique en Algérie a entraîné des changements dans les habitudes et dans le mode de vie des Algériens, notamment dans la capitale. Le travail nocturne commence à prendre un certain essor. Au lieu de chercher des solutions à ce problème, le directeur de la commission du transport a invité les citoyens à rester chez eux. «La nuit c’est fait pour dormir», a-t-il justifié. Ses propos constituent bel et bien une solution.
Hélas, cette solution est systématique et facile. Elle est à l’image de beaucoup de responsables qui ont adopté ce genre de réflexions comme principe. Quant au personnel qui finit son travail en début de soirée, comme c’est le cas dans beaucoup de boîtes privées, M.Benhammou a estimé que c’est à l’employeur d’assurer le transport. Ce qui est d’ailleurs le cas aujourd’hui. Il a justifié son jugement par le nombre limité des employés qui travaillent la nuit.
Cela est bien vrai, car la portion des travailleurs de nuit est mince par rapport à ceux du jour. Or, rappelons-le une fois de plus, le concept de service public ne dépend ni du nombre ni de la rentabilité.
Par ailleurs, Mohamed Benhammou a responsabilisé le citoyen sur la situation «anarchique» que connaissent les différents types de transport en Algérie. «Le citoyen ne connaît pas ses droits», a-t-il considéré. Selon lui, les Algériens ne réclament pas lorsqu’ils subissent un quelconque dépassement.
Les retards des avions, les augmentations hasardeuses des tickets des transports en commun privés, l’irrespect des arrêts prolongés des autobus, les horaires imprécis des trains,...rentrent tous dans la fameuse culture qui renvoie tout au destin. Croire au destin ne doit engendrer ni laxisme ni lâcheté. Les citoyens doivent connaître leurs droits et surtout apprendre à les défendre, selon le même responsable.
Sur un autre volet, M.Benhammou a expliqué que les lacunes enregistrées dans les services d’Air Algérie sont dues aux salaires bas. Les salariés d’Air Algérie n’accomplissent pas leur devoir comme il se doit parce qu’ils estiment être sous-payés.
Il a donc invité les responsables de la compagnie à augmenter les rémunérations de leurs employés, spécialement celles des cadres.
- L'Expression
Il a invité les gens à rester chez eux la nuit au lieu de proposer des solutions au problème de l’absence de transport la nuit.
Graves propos d’un parlementaire. «Pourquoi donc assurer le transport la nuit?» s’est exclamé Mohamed Benhammou, président de la commission du transport au sein de l’Assemblée nationale populaire (APN) sur la Chaîne I de la Radio nationale. Ledit responsable a estimé que les citoyens algériens doivent rester chez eux la nuit.
Les propos de M.Benhammou étaient venus en réponse à une question qui porte sur le fait que le transport n’est pas assuré en Algérie, la nuit.
Partout dans le monde, dans les grandes villes dignes de ce nom, le transport est assuré de jour comme de nuit. Il s’agit d’un service public que l’Etat doit soutenir, ne tenant compte ni du nombre de personnes qui l’utilisent, ni de la rentabilité de l’opération.
L’Algérie marque un large retard dans le transport urbain par rapport à la norme mondiale. La mutation du régime économique en Algérie a entraîné des changements dans les habitudes et dans le mode de vie des Algériens, notamment dans la capitale. Le travail nocturne commence à prendre un certain essor. Au lieu de chercher des solutions à ce problème, le directeur de la commission du transport a invité les citoyens à rester chez eux. «La nuit c’est fait pour dormir», a-t-il justifié. Ses propos constituent bel et bien une solution.
Hélas, cette solution est systématique et facile. Elle est à l’image de beaucoup de responsables qui ont adopté ce genre de réflexions comme principe. Quant au personnel qui finit son travail en début de soirée, comme c’est le cas dans beaucoup de boîtes privées, M.Benhammou a estimé que c’est à l’employeur d’assurer le transport. Ce qui est d’ailleurs le cas aujourd’hui. Il a justifié son jugement par le nombre limité des employés qui travaillent la nuit.
Cela est bien vrai, car la portion des travailleurs de nuit est mince par rapport à ceux du jour. Or, rappelons-le une fois de plus, le concept de service public ne dépend ni du nombre ni de la rentabilité.
Par ailleurs, Mohamed Benhammou a responsabilisé le citoyen sur la situation «anarchique» que connaissent les différents types de transport en Algérie. «Le citoyen ne connaît pas ses droits», a-t-il considéré. Selon lui, les Algériens ne réclament pas lorsqu’ils subissent un quelconque dépassement.
Les retards des avions, les augmentations hasardeuses des tickets des transports en commun privés, l’irrespect des arrêts prolongés des autobus, les horaires imprécis des trains,...rentrent tous dans la fameuse culture qui renvoie tout au destin. Croire au destin ne doit engendrer ni laxisme ni lâcheté. Les citoyens doivent connaître leurs droits et surtout apprendre à les défendre, selon le même responsable.
Sur un autre volet, M.Benhammou a expliqué que les lacunes enregistrées dans les services d’Air Algérie sont dues aux salaires bas. Les salariés d’Air Algérie n’accomplissent pas leur devoir comme il se doit parce qu’ils estiment être sous-payés.
Il a donc invité les responsables de la compagnie à augmenter les rémunérations de leurs employés, spécialement celles des cadres.
- L'Expression
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