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Le courant «fondamentaliste», qui soutient le président Ahmadinejad, remporterait environ les deux tiers des sièges du Parlement, d'après des résultats partiels *portant sur plus de la moitié des 290 circonscriptions. L'opposition réformatrice, dont un grand nombre de candidats avaient été disqualifiés par les organes de supervision du scrutin, subit quant à elle une défaite cuisante à Téhéran, où aucun de ses dirigeants n'a été élu vendredi au premier tour. Sur l'ensemble du pays, selon des sources diplomatiques, les réformateurs n'obtiendraient que 45 sièges, contre 120 au bloc conservateur. De nombreux ballottages sont favorables à ces derniers.
Grâce à une mobilisation importante de ses partisans et des moyens audiovisuels à la disposition du pouvoir, la participation avoisine officiellement les 60 %, c'est-à-dire davantage que lors des précédentes législatives de 2004. Le régime évite donc l'humiliation d'une abstention massive, qui aurait été assimilée à un rejet des institutions héritées de la révolution islamique de 1979.
Mahmoud Ahmadinejad disposera donc d'une large majorité au Parlement, mais ces résultats montrent qu'il devra compter sur ses adversaires au sein de son propre camp. Ces derniers vont lui mener la vie dure d'ici à la présidentielle de l'an prochain.
Le camp fondamentaliste se présentait en effet divisé, avec d'un côté «le front des défenseurs des principes (de la révolution)» derrière Ahmadinejad, et de l'autre une «coalition élargie» soutenue par le maire de Téhéran, Mohammed Baqer Qalibaf, et l'ancien négociateur sur le nucléaire Ali Larijani, qui a été brillamment élu dans la ville sainte de Qom. Dans 158 circonscriptions, les pro-Ahmadinejad remportent 57 sièges, mais ses adversaires ont réussi à élire 40 députés.
Si le faible écart entre les factions conservatrices devait se confirmer au plan national, la bataille risquerait d'être rude au cours des prochains mois au Majlis, dont les pouvoirs restent cependant limités par la Constitution. Les adversaires conservateurs du président devraient y accentuer leurs critiques. Ils dénoncent son populisme et ses écarts de langage vis-à-vis de la communauté internationale.
Désillusion des jeunes
Même si l'inflation galopante appauvrit son électorat rural et traditionnel, Ahmadinejad dispose encore de puissants réseaux d'assistance sociale et économique à travers le pays. En outre, ajoute un diplomate, «des candidats pro-Ahmadinejad se sont portés sur d'autres listes conservatrices afin de brouiller le jeu. Si bien qu'il est difficile de savoir exactement pour qui va rouler chacun des 120 députés conservateurs qui ont été élus vendredi». Autre satisfaction pour Ahmadinejad : un de ses partisans a réalisé le deuxième meilleur score à Téhéran.
En face, l'opposition réformatrice souffre toujours de son incapacité à avoir changé la situation pendant qu'elle était au pouvoir entre 1997 et 2004. Sa défaite à Téhéran est «une surprise», reconnaît l'universitaire Hamidas Bavand. La capitale est pourtant un bastion de la jeunesse et des femmes, segments de la société les plus favorables aux réformes.
Mais désillusionnés, de très nombreux jeunes ont préféré bouder les urnes : la participation n'a atteint que 40 % à Téhéran. Ce qui n'empêchait pas, hier soir, les autorités de saluer «une participation irrésistible», censée faire la preuve de l'unité nationale face aux «ennemis de l'Iran», en tête desquels les États-Unis. Les résultats définitifs devraient être connus en milieu de semaine.
source : le Figaro
Grâce à une mobilisation importante de ses partisans et des moyens audiovisuels à la disposition du pouvoir, la participation avoisine officiellement les 60 %, c'est-à-dire davantage que lors des précédentes législatives de 2004. Le régime évite donc l'humiliation d'une abstention massive, qui aurait été assimilée à un rejet des institutions héritées de la révolution islamique de 1979.
Mahmoud Ahmadinejad disposera donc d'une large majorité au Parlement, mais ces résultats montrent qu'il devra compter sur ses adversaires au sein de son propre camp. Ces derniers vont lui mener la vie dure d'ici à la présidentielle de l'an prochain.
Le camp fondamentaliste se présentait en effet divisé, avec d'un côté «le front des défenseurs des principes (de la révolution)» derrière Ahmadinejad, et de l'autre une «coalition élargie» soutenue par le maire de Téhéran, Mohammed Baqer Qalibaf, et l'ancien négociateur sur le nucléaire Ali Larijani, qui a été brillamment élu dans la ville sainte de Qom. Dans 158 circonscriptions, les pro-Ahmadinejad remportent 57 sièges, mais ses adversaires ont réussi à élire 40 députés.
Si le faible écart entre les factions conservatrices devait se confirmer au plan national, la bataille risquerait d'être rude au cours des prochains mois au Majlis, dont les pouvoirs restent cependant limités par la Constitution. Les adversaires conservateurs du président devraient y accentuer leurs critiques. Ils dénoncent son populisme et ses écarts de langage vis-à-vis de la communauté internationale.
Désillusion des jeunes
Même si l'inflation galopante appauvrit son électorat rural et traditionnel, Ahmadinejad dispose encore de puissants réseaux d'assistance sociale et économique à travers le pays. En outre, ajoute un diplomate, «des candidats pro-Ahmadinejad se sont portés sur d'autres listes conservatrices afin de brouiller le jeu. Si bien qu'il est difficile de savoir exactement pour qui va rouler chacun des 120 députés conservateurs qui ont été élus vendredi». Autre satisfaction pour Ahmadinejad : un de ses partisans a réalisé le deuxième meilleur score à Téhéran.
En face, l'opposition réformatrice souffre toujours de son incapacité à avoir changé la situation pendant qu'elle était au pouvoir entre 1997 et 2004. Sa défaite à Téhéran est «une surprise», reconnaît l'universitaire Hamidas Bavand. La capitale est pourtant un bastion de la jeunesse et des femmes, segments de la société les plus favorables aux réformes.
Mais désillusionnés, de très nombreux jeunes ont préféré bouder les urnes : la participation n'a atteint que 40 % à Téhéran. Ce qui n'empêchait pas, hier soir, les autorités de saluer «une participation irrésistible», censée faire la preuve de l'unité nationale face aux «ennemis de l'Iran», en tête desquels les États-Unis. Les résultats définitifs devraient être connus en milieu de semaine.
source : le Figaro
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