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Le citoyen regarde le juge comme « un pot de vin ambulant »

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  • Le citoyen regarde le juge comme « un pot de vin ambulant »

    Le président du syndicat des Magistrats, Djamel Aidouni, à El Khabar :
    Le citoyen regarde le juge comme « un pot de vin ambulant »
    « L’indépendance est arrachée par le juge en faisant face aux pressions extérieures »

    El Khabar évoque avec Djamel Aidouni le président du Syndicat national des Magistrats, la pression du grand nombre de dossiers dans les cours judiciaires, le principe d’indépendance des juges ainsi que les pressions auxquelles ils font face.

    El Khabar : La plupart des juges se plaignent de la pression des dossiers, ce qui influe sur la qualité des jugements rendus. Qu’a fait votre syndicat afin de régler ce problème ?

    Djamel Aidouni : La pression est encore forte et le nombre de contentieux est en constante augmentation. Quant au fait qu’il influe sur les décisions de justice, cela dépend de la personnalité du juge et de sa propre conscience, car le juge doit veiller à rendre justice aux ayants droit dans n’importe quelles circonstances. Cependant, je pense que les nouveaux Codes qui entreront bientôt en vigueur, comme le code de procédures civiles et administratives, dont l’application débutera dans un an, vont permettre d’exercer la profession dans de meilleures conditions. Le code que j’ai évoqué propose de nouvelles formules comme la réconciliation, la médiation et l’arbitrage, et empêche le recours dans certaines affaires. Ce sont des facteurs susceptibles d’alléger la pression. A l’avenir, le juge devra recourir à d’autres formules moins complexes afin de résoudre les contentieux, comme la médiation de la société civile et des notables.

    El Khabar : Quelle est la moyenne du volume de dossiers traités par le juge dans les cours de justice qui subissent une pression constante ?

    Djamel Aidouni : Le juge traite dans la cour d’Alger, par exemple, 40 dossiers par semaine, c’est beaucoup et nous voulons réduire ce chiffre à 20 dossiers. Le nombre de juges reste modeste, par rapport au nombre d’affaires qui leur sont soumises, même si l’on enregistre une augmentation d’une année à l’autre.
    Le syndicat prévoit environs 1500 nouveaux juges en 2009, qui s’ajouteront aux 3300 juges, ce chiffre ne suffit pas à satisfaire les justiciables, mais nous prévoyons de régler ce problème graduellement, en réorganisant l’appareil judiciaire actuel.

    El Khabar : On reproche au Syndicat national des Magistrats le fait que la défense de l’indépendance du juge est totalement absente de son agenda ?

    Djamel Aidouni : Le syndicat des juges réclame le principe d’indépendance, et cela même avant la promulgation de la Constitution de 1989, et nous avons débattu cette question, plusieurs fois, mais nous devons insister sur le fait que nous préférons éviter la logique de confrontation. Notre attitude est civilisée et l’indépendance vis-à-vis du pouvoir exécutif est un chemin difficile. Je réponds à ceux qui la réclament que l’indépendance est arrachée par le juge, lorsqu’il démontre son courage, dans l’exercice de sa mission, afin de faire face à tous les types de pression.

    El Khabar : Vous confirmez donc que les juges sont soumis à des pressions durant l’exercice de la profession ?

    Djamel Aidouni : Non, au contraire. Je défie tout juge qui prétend recevoir ou subir des pressions. Ceux pour qui c’est le cas n’ont qu’à déposer plainte auprès du syndicat.

    El Khabar : On reproche également au syndicat sa quête d’avantages matériels au profit des juges, comme la demande de l’augmentation des salaires, au détriment de questions plus importantes qui concernent l’exercice de la profession ?

    Djamel Aidouni : Ceux qui disent cela veulent que le juge soit un mendiant qui tend la main aux autres, et jusqu’à l’heure où je vous parle, il y a des juges sans logements, car ils sont intègres. S’ils avaient le bras long, ils auraient réglé tous leurs problèmes matériels.

    El Khabar : Pourquoi, d’après vous, le citoyen garde-il cette image du juge : un fonctionnaire qui émet des jugements, suivant des instructions qu’il reçoit par téléphone ?

    Djamel Aidouni : Je vais vous dire plus que cela, le citoyen regarde le juge comme « un pot de vin ambulant », mais ce stéréotype est complètement faux, car nos rangs renferment en leur sein des juges intègres et compétents, et ceux dont les fautes ont été prouvées sont déférés devant le conseil de discipline où l’on tranche sur leur cas.
    Dernière modification par Thirga.ounevdhou, 18 mars 2008, 19h33.

  • #2
    En Vain...

    Il a voulu dire pot de vin... Non ?

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    • #3
      Thirga.ounevdhou... MDR
      La

      Les aléas du copier / coller
      Si on ne fait plus confiance dans les journaux...

      Commentaire


      • #4
        C'est un Journal Arabophone, le texte a été traduit….. L'erreur est humaine, pourvu que le sens ne change pas...

        Merci et belle soirée

        Commentaire


        • #5
          C'etait juste pour rire...
          Merci à toi aussi, Thirga..

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