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S'il était français, Hugo Chavez crierait certainement cocorico : la Haute cour de justice de Londres a ordonné mardi la suspension du gel de 12 milliards de dollars d'actifs appartenant à la compagnie nationale du Venezuela PDVSA.
Cette mesure avait auparavant été ordonnée par la justice britannique à la demande de la compagnie américaine Exxon Mobil.
Comme on pouvait s'y attendre, le Venezuela s'est félicité mardi de cette décision, affirmant que le géant américain avait reçu une "leçon".
Le juge Paul Walker n'a pas donné immédiatement les raisons de sa décision, indiquant qu'il espérait publier "un court document" dans l'après-midi, avant la totalité des attendus jeudi. Il a argué de la confidentialité de certains arguments entendus en privé, même si le gros du procès s'est déroulé publiquement depuis fin février.
Les représentants d'ExxonMobil n'ont pas commenté la décision, en revanche ceux de PDVSA se sont dits "très contents".
Pour rappel, ExxonMobil, premier groupe pétrolier de la planète, avait annoncé début février avoir obtenu - dans le cadre d'une demande d'arbitrage international - le gel de 12 milliards d'actifs de PDVSA, auprès d'un tribunal londonien et de la Justice de plusieurs autres pays. Son action avait pour but d'obtenir compensation suite aux mesures mises en oeuvre par le Venezuela le 1er mai dernier dans le cadre de la nationalisation des gisements pétrolifères du bassin de l'Orénoque.
Le groupe américain n'avait pas accepté de continuer à exploiter les bruts extra-lourds du gisement en tant qu'associé minoritaire de PDVSA, comme le proposait le Venezuela.
Devant la Haute Cour, ExxonMobil avait demandé que la justice britannique ordonne le gel des actifs vénézuéliens. L'avocat de PDVSA avait argué quant à lui que le litige n'était pas du ressort de la justice britannique, l'argument justifiant selon lui la levée de la mesure. Il a désormais obtenu gain de cause.
"ExxonMobil a reçu une grande leçon de dignité et de force. Sa manoeuvre a été déjouée", a déclaré le ministre vénézuélien de l'Energie et du Pétrole, Rafael Ramirez, dans une déclaration à la télévision publique VTV.
Le ministre vénézuélien, qui est également président de PDVSA, a estimé que la démarche judiciaire d'ExxonMobil constituait "un précédent très grave" car elle s'appuyait sur des "actions extraterritoriales". "Tous les Vénézuéliens peuvent se sentir fiers de cette nouvelle et de la gestion de notre gouvernement. Nous avons bien agi, avec fermeté et conviction, au nom de la défense de nos principes et notre souveraineté", a ajouté M. Ramirez.
Lors d'une conférence de presse à Caracas, M. Ramirez a par ailleurs annoncé sa volonté de débuter les négociations avec ExxonMobil dans le cadre d'une procédure d'arbitrage. "Nous allons revenir à l'arbitrage (...) en vue d'une compensation juste des entreprises qui ont vu leurs intérêts affectés", a-t-il déclaré, en affirmant que le groupe américain avait envoyé "des messages pour demander un dialogue". "Nous leur disions que nous ne pouvions pas parler ainsi, avec un pistolet sur la tête. Maintenant nous pouvons parler", a souligné le ministre.
Rafael Ramirez, a par ailleurs confirmé mardi que son gouvernement avait mis à l'essai des contrats pétroliers signés en euros, pour faire face à la chute du dollar. "Nous avons fait des essais de facturation en euros pour certaines livraisons", a indiqué M. Ramirez, estimant que la baisse du dollar était un "signe préoccupant".
"Nous allons poursuivre l'essai (...) Pour l'instant ce n'est pas une action importante impliquant un changement de notre stratégie", a ajouté le ministre, qui dirige le géant pétrolier public PDVSA.
Le Venezuela, sixième exportateur mondial, produit 3,3 millions de barils par jour (mbj), selon les chiffres officiels, mais 2,4 mbj selon l'Agence internationale de l'Energie (AIE). La moitié de la production est vendue aux Etats-Unis.
Cette mesure avait auparavant été ordonnée par la justice britannique à la demande de la compagnie américaine Exxon Mobil.
Comme on pouvait s'y attendre, le Venezuela s'est félicité mardi de cette décision, affirmant que le géant américain avait reçu une "leçon".
Le juge Paul Walker n'a pas donné immédiatement les raisons de sa décision, indiquant qu'il espérait publier "un court document" dans l'après-midi, avant la totalité des attendus jeudi. Il a argué de la confidentialité de certains arguments entendus en privé, même si le gros du procès s'est déroulé publiquement depuis fin février.
Les représentants d'ExxonMobil n'ont pas commenté la décision, en revanche ceux de PDVSA se sont dits "très contents".
Pour rappel, ExxonMobil, premier groupe pétrolier de la planète, avait annoncé début février avoir obtenu - dans le cadre d'une demande d'arbitrage international - le gel de 12 milliards d'actifs de PDVSA, auprès d'un tribunal londonien et de la Justice de plusieurs autres pays. Son action avait pour but d'obtenir compensation suite aux mesures mises en oeuvre par le Venezuela le 1er mai dernier dans le cadre de la nationalisation des gisements pétrolifères du bassin de l'Orénoque.
Le groupe américain n'avait pas accepté de continuer à exploiter les bruts extra-lourds du gisement en tant qu'associé minoritaire de PDVSA, comme le proposait le Venezuela.
Devant la Haute Cour, ExxonMobil avait demandé que la justice britannique ordonne le gel des actifs vénézuéliens. L'avocat de PDVSA avait argué quant à lui que le litige n'était pas du ressort de la justice britannique, l'argument justifiant selon lui la levée de la mesure. Il a désormais obtenu gain de cause.
"ExxonMobil a reçu une grande leçon de dignité et de force. Sa manoeuvre a été déjouée", a déclaré le ministre vénézuélien de l'Energie et du Pétrole, Rafael Ramirez, dans une déclaration à la télévision publique VTV.
Le ministre vénézuélien, qui est également président de PDVSA, a estimé que la démarche judiciaire d'ExxonMobil constituait "un précédent très grave" car elle s'appuyait sur des "actions extraterritoriales". "Tous les Vénézuéliens peuvent se sentir fiers de cette nouvelle et de la gestion de notre gouvernement. Nous avons bien agi, avec fermeté et conviction, au nom de la défense de nos principes et notre souveraineté", a ajouté M. Ramirez.
Lors d'une conférence de presse à Caracas, M. Ramirez a par ailleurs annoncé sa volonté de débuter les négociations avec ExxonMobil dans le cadre d'une procédure d'arbitrage. "Nous allons revenir à l'arbitrage (...) en vue d'une compensation juste des entreprises qui ont vu leurs intérêts affectés", a-t-il déclaré, en affirmant que le groupe américain avait envoyé "des messages pour demander un dialogue". "Nous leur disions que nous ne pouvions pas parler ainsi, avec un pistolet sur la tête. Maintenant nous pouvons parler", a souligné le ministre.
Rafael Ramirez, a par ailleurs confirmé mardi que son gouvernement avait mis à l'essai des contrats pétroliers signés en euros, pour faire face à la chute du dollar. "Nous avons fait des essais de facturation en euros pour certaines livraisons", a indiqué M. Ramirez, estimant que la baisse du dollar était un "signe préoccupant".
"Nous allons poursuivre l'essai (...) Pour l'instant ce n'est pas une action importante impliquant un changement de notre stratégie", a ajouté le ministre, qui dirige le géant pétrolier public PDVSA.
Le Venezuela, sixième exportateur mondial, produit 3,3 millions de barils par jour (mbj), selon les chiffres officiels, mais 2,4 mbj selon l'Agence internationale de l'Energie (AIE). La moitié de la production est vendue aux Etats-Unis.