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François Fillon bientôt en visite officielle à Alger

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  • François Fillon bientôt en visite officielle à Alger

    Le Premier ministre français, François Fillon, sera en visite prochainement à Alger sur invitation de son homologue algérien Abdelaziz Belkhadem.

    Si la presse algérienne s'en fait largement écho depuis quelques jours, la presse française reste extrêmement discrète sur le sujet .....


    Le 4 décembre dernier, le président algérien Abdelaziz Bouteflika avait dénoncé à Alger, devant son homologue français Nicolas Sarkozy, les mesures "policières de renvoi" des immigrés clandestins pratiquées dans les pays européens, dont la France.
    "On peut comprendre la réaction des pays européens à cette immigration qui s'intensifie malgré les risques qu'elle présente", avait ainsi déclaré Abdelaziz Bouteflika en préambule du déjeuner officiel offert en mi-journée au président français."Mais cette réaction restera vaine si elle ne s'appuie que sur des mesures policières de renvoi dans des conditions plus ou moins acceptables des immigrants dans leurs pays d'origine", avait-t-il poursuivi.

    - Le principe d'une visite est retenu

    "Le principe de la visite a été agréé", a confié en tout début du mois de mars le conseiller de l’ambassadeur de France à Alger, sans être en mesure d’avancer la date précise du déplacement ni son ordre du jour. "Les deux parties sont au stade des discussions pour arrêter une date", soulignait en début de mois une source diplomatique.

    L’invitation de M. Belkhadem a été adressée lors de la visite effectuée à Alger par le président Sarkozy, du 3 au 5 décembre 2007.

    Plusieurs sujets de discussions et pas des plus faciles attendent François Fillon. Selon el Watan, le Premier ministre français devrait venir sur sol algérien avec notamment « pour mission de discuter avec M. Belkhadem des voies du renforcement de la coopération hors hydrocarbures, comme le souhaite l’Algérie ».

    - Sahara Occidental et Union Méditerranéenne au menu

    Selon des observateurs , le ministre français serait notamment porteur d’un message du président Sarkozy à son homologue le président Bouteflika au sujet des consultations régionales. Le Sommet de l’Union méditerranéenne qui se tiendra en juin prochain devrait être abordé ainsi que le problème palestinien et la question du Sahara occidental. Bien évidemment, les deux parties devraient également discuter d'accors gaziers et plus largement d'investissements français en Algérie. Le poids du passé commun devrait être également largement abordé.

    L’Algérie demeure encore réticente quant au projet de l’Union méditerranéenne. Principal point d'achoppement : les relations avec Israël. Le boycott du Salon du livre par les pays arabes n'a rien arrangé à l'affaire.

    Autre point possible de désaccord : la position de la France par rapport à la question du Sahara occidental. Sur ce dernier point, les déclarations du président français, lors de sa visite à Rabat, n’ont pas été du goût de l’Algérie qui a trouvé dans les propos de M.Sarkozy, une forme d’ingérence de la France dans les affaires maghrébines. Pour les responsables de la République sahraouie, c’est tout simplement «la France qui bloque le processus de décolonisation au Maghreb»

    - Des investissements français jugés insuffisants -

    Même si la visite de Sarkozy avait été couronnée par la signature de plusieurs contrats représentant près de 5 milliards d’euros engrangés par Gaz de France, Total et Alstom, les flux d’investissements directs (IDE) sont jugés encore très insuffisants par les opérateurs algériens.

    Cinq accords et 4 contrats commerciaux évalués ont toutefois été signés lors de la visite du président français à Alger en décembre dernier. Parmi les accords, une convention de coopération portant sur l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques. Les contrats concernent le développement du partenariat dans le secteur de l’énergie. Ainsi, un contrat de partenariat entre Total et Sonatrach a été paraphé pour la construction d’un vapocraqueur d’éthane à Arzew pour un investissement d’un milliard d’euros.

    Gaz de France (GDF) a quant a lui obtenu la prolongation de ses contrats d’approvisionnement en gaz naturel liquéfié (GNL) jusqu’en 2019. Le groupe français doit investir un milliard d’euros dans le développement du champ gazier du Touat.

    Selon une récente étude du Cnis, au cours du premier mois de l’année 2008, la France figure en quatrième position sur la liste des principaux clients de l’Algérie avec 362 millions de dollars, devancée par les Etats-Unis d’Amérique avec 1,21 milliard, l’Italie (725 millions de dollars), l’Espagne (480 millions de dollars). Quant aux principaux fournisseurs, la première place est revenue à la France avec 416 millions de dollars, suivie des Etats-Unis. Le 18 février dernier, le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, a réitéré son engagement «personnel» pour la «consolidation» et le «raffermissement» des relations avec la France, dans un message adressé à son homologue français.

    - Un lourd passé commun

    Au terme de sa première journée en Algérie, Nicolas Sarkozy avait dénoncé le système colonial, le qualifiant de «profondément injuste». Il avait également à combattre à la fois le racisme, l’antisémitisme et l’islamophobie, devant un parterre de chefs d’entreprises français et algériens.

    Mais ... il n'avait pas souhaité aller jusqu’à présenter les «excuses» de la France, comme l’exigent une partie des dirigeants algériens.

    Les réactions ne se sont pas fait attendre, notamment dans la presse algérienne et auprès des responsables politiques. «Ce n’est jamais suffisant mais c’est un progrès», avait commenté Noureddine Yazid Zerhouni, Ministre algérien de l’Intérieur, «nous dirons toujours que ce n’est pas assez mais ça va dans le bon sens (…) des excuses sont toujours.

    Le président français avait alors également déclaré qu'il avait "conscience qu'il y avait eu, du côté algérien, des déceptions et des irritations et qu'il entendait les prendre en compte".

    Selon l'Elysée, Abdelaziz Bouteflika aurait redit à cette occasion avoir avec Nicolas Sarkozy des "relations d'amitié et d'affection anciennes" que les divergences d'appréciation, quelles qu'elles soient, n'entraveraient pas, et que les différences de points de vue sur la "mémoire" n'empêcheraient pas de "construire".



    - Fin d'un contentieux sur les assurances

    Préambule à la visite de François Fillon ? Pourquoi pas.

    La ministre de l'Economie et des Finances, Christine Lagarde et le ministre algérien des Finances Karim Djoudi ont signé le 7 mars à Paris une convention liquidant le contentieux franco-algérien sur les assurances. "Cet accord permet de passer l'éponge sur toute une période pendant laquelle les compagnies d'assurance françaises n'ont pas pu opérer sur le marché algérien", s'est félicité Mme Lagarde. "Il symbolise un climat d'affaires tout à fait fécond entre nos deux pays", a-t-elle ajouté.

    Ce contentieux est né en 1966, quatre ans après l'indépendance de l'Algérie, avec la nationalisation du secteur par Alger.Les assureurs français ont dû alors arrêter leurs activités dans ce pays et le gouvernement algérien a confié aux assureurs nationaux le versement des rentes (accidents de travail) et l'indemnisation des sinistres à leur charge.

    Les cinq compagnies d'assurance françaises qui ont signé la convention, Axa, Groupama, Aviva, AGF et MMA, sont les héritières des sociétés présentes en Algérie en 1966. Le règlement de ce dossier devrait permettre leur réinstallation dans ce pays, "dans un futur proche", selon Bercy.

    Le gouvernement algérien souhaite en effet que des assureurs internationaux investissent dans cette activité peu développée.

    "Pour l'instant, il y a des assurances obligatoires, comme les assurances automobiles, mais au delà il faudra développer (les assurances) habitation, la santé, les assurances vie et les retraites", a expliqué Gérard de la Martinière, président de la Fédération française des sociétés d'assurance. "Le grand enjeu, c'est de basculer d'un marché monoproduit vers un marché multiproduits", a-t-il ajouté.

    Selon l'étude Sigma réalisée pour Swiss Re --numéro un mondial de la réassurance en 2006--, les dépenses en assurance par habitant et par an représentent en Algérie l'équivalent de 19 dollars (12 euros), très nettement inférieur à la moyenne mondiale (564 dollars, 366 euros).

    Le pays dispose de quatre grandes compagnies publiques d'assurance, dont la Compagnie algérienne d'assurance et de réassurance (CAAR) et la Société nationale d'assurances. L'Etat pourrait ouvrir rapidement le capital de ces deux groupes, selon Bercy.


    Sources : el Watan, L'Expression, AFP, Reuters, Libération
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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