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Six mois de prison ferme pour Dilem et Alilat1

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  • Six mois de prison ferme pour Dilem et Alilat1

    Les deux journalistes de la Liberté étaient accusés d'offense à chef d'Etat.




    Deux journalistes du quotidien Liberté ont été condamnés mardi 28 juin à 6 mois de prison ferme par un tribunal d'Alger pour offense au chef de l'Etat, a-t-on appris auprès de leur avocat, Me Khaled Bourayou.
    Le caricaturiste Ali Dilem a été condamné pour un de ses dessins jugé offensant, et le directeur de la publication Farid Alilat a été condamné à la même peine en tant que responsable du journal, a précisé M. Bourayou.
    En outre les deux journalistes ont été condamnés à une amende de 250.000 dinars (2.500 euros environ) chacun. Le journal a été condamné à verser 1,5 million de dinars (15.000 euros).
    Ali Dilem s'est déjà vu infliger six mois de prison ferme, le 14 juin, pour une caricature mettant en cause des officiers de l'armée, sur plainte du ministère de la Défense.
    Au cours de l'audience de mardi, une journaliste d'El Watan, Salima Tlemçani, a été condamnée à deux mois de prison avec sursis pour diffamation envers le directeur général de la police algérienne, Ali Tounsi, a ajouté Me Bourayou.
    "Le cycle infernal des mardis noirs continue", a déclaré l'avocat faisant allusion aux procès contre les journalistes qui se déroulent tous les mardis.
    "Le cycle de la répression n'est pas prêt de se terminer. Il y a une volonté affichée du pouvoir de mater la presse indépendante", a-t-il ajouté.

    http://permanent.nouvelobs.com/media...8.OBS1752.html
    Surtout, soyez toujours capables de ressentir au plus profond de votre coeur n'importe quelle injustice commise contre n'importe qui, où que ce soit dans le monde. C'est la plus belle qualité d'un révolutionnaire.
    Ernesto guevara

  • #2
    Lettre aux amnésiques Par Yasmina Khadra, écrivain (*)
    Il fut un temps où ils étaient traqués, persécutés toutes les nuits, épiés tous les jours puis, au détour d’une lâcheté, un imbécile armé leur faisait sauter la cervelle.

    Il fut un temps où le monde entier tremblait pour eux. Eux, dont la plume ne tremblait jamais. Il fut un temps où la parole constituait la seule arme pour dire non à la barbarie, au viol, aux enlèvements, aux massacres tentaculaires et à la reddition de la dignité devant l’ignominie. Et cette parole était la leur quand personne n’avait encore voix au chapitre. Ces temps-là furent grands dans le tourment, mais grands surtout pour leur ressembler : à NOS journalistes.

    Ils furent vaillants dans leur hypothétique abri, braves dans leur dérisoire coup de gueule, mais constamment DEBOUT. Plus hauts que les monuments, plus nobles que les majuscules. Ils étaient la Voix de ceux qui voulaient croire encore en la liberté des hommes et en la beauté des choses. A-t-on oublié ?

    Certains furent fusillés à bout portant, d’autres égorgés comme des moutons, d’autres encore torturés jusqu’à ce que les saints et les démons aient rendu le tablier. Leur martyre faisait le tour des continents, aggravant davantage (ô paradoxe !) leur isolement sans les faire flancher ni fléchir d’un cran une seule fois, un seul instant. A-t-on oublié ?

    Mon Dieu ! Qu’ils étaient tristes, ces matins exsangues, lorsque la nouvelle de leurs assassinats nous accueillait au sortir de nos lits. Qu’ils étaient monstrueux, les lendemains quand on savait qu’on allait devoir les envisager sans eux. Et que se passe-t-il aujourd’hui, après tant de deuils et de traumatismes, tant de faits d’armes et de sacrifices ? On veut nous faire croire que rien n’a changé, nous persuader que nous ne sommes pas près de sortir de l’auberge. Là où les cannibales illuminés et les fossoyeurs de la foi au nom de la foi ont échoué, les hommes à qui nous avons confié nos espoirs tentent de nous ramener à la case départ. Et pourtant, que seraient-ils devenus, nos gouvernants d’aujourd’hui, si les valeureux enfants de l’Algérie (en particulier les journalistes) avaient cédé sous la déferlante intégriste ? Leurs valises étaient fin prêtes, a-t-on oublié ? Nombre d’entre eux se la coulaient douce loin de nos charniers, de nos cimetières, de nos routes mortelles et de nos nuits cauchemardesques. A-t-on oublié ?

    En bien, non, nous n’avons rien oublié.

    Seules les têtes brûlées n’ont pas de mémoire.

    Nous autres, nous nous souvenons de chaque soubresaut de frayeur, de chaque pas risqué dans la rue lorsque rejoindre son boulot relevait d’expéditions suicidaires, de chaque titre à la une de nos canards nous rappelant pourquoi nous ne devions pas baisser les bras et surtout qu’à aucun moment nos journalistes n’ont failli à leurs engagements ou trahi un seul cri de leur pays.

    C’est vrai, quelquefois, on n’est pas d’accord avec ce qu’on lit. Mais, n’est-ce pas déjà le débat, n’est-ce pas déjà le progrès ?

    C’est vrai, par moments, des injustices glissent entre les lignes, des noms sont hasardeusement éclaboussés par des scandales auxquels ils sont étrangers - j’en connais un bout -, ça fait mal et ça afflige, mais ça n’autorise personne à intercepter un journaliste comme un vulgaire délinquant et à le jeter au cachot. Il est des acquis que nous avons arrachés avec le sang de nos morts, et aucun mortel n’a le droit d’y toucher.

    Parmi ces butins de guerre, la liberté de la presse. Nous voulons qu’elle soit libre jusque dans ses excès. Si l’apprentissage de la démocratie doit passer par là, alors qu’il en soit ainsi.

    Aussi, au nom des rêves que je faisais enfant et au nom des promesses que j’ai juré de tenir, je m’insurge totalement, viscéralement, fou-furieusement contre l’arbitraire où qu’il soit, et doublement lorsqu’il vise ceux qui, comme nos journalistes, ont contribué largement à sauver les meubles que les déserteurs avaient abandonnés et, par extension, l’édifice Algérie.

    D’un autre côté, j’aurais moins de chagrin pour mes propres déconvenues si la sagesse triomphait de nos susceptibilités et si, pour l’amour de notre patrie, les prisons n’accueillaient plus jamais les gens pour leurs idées.

    Alors, de grâce, ne touchez pas à nos journalistes.

    (*) Ce texte a été publié à Alger, dans l’édition du 9 septembre 2003 du Matin.
    « Puis-je rendre ma vie
    Semblable à une flûte de roseau
    Simple et droite
    Et toute remplie de musique »

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    • #3
      L'arbitraire n'a jamais cessé en Algérie.C'est seulement quand il touche les journalistes que notre presse "indépendante" s'en rend compte.Des journalistes de Liberté sont condamnés?ça ne me fait ni chaud ni froid.

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      • #4
        Six mois de prison ferme pour Dilem et Alilat1



        Ce n’est que La répression et Le harcèlement contre la presse qui se poursuit...et continue.

        L’affaire remonte au mois de septembre 2003 avec la parution d’une caricature qui avait été jugée par le ministère public de blessante à l’égard de la personne du premier magistrat du pays.
        Farid Alilat, ex-directeur de la publication de Liberté, et Ali Dilem, caricaturiste du journal, ont été condamnés hier par le tribunal de Sidi M’hamed d’Alger à une peine de six mois de prison ferme et 250 000 DA d’amende pour offense au président de la République.

        - http://www.liberte-***********/edit.php?id=776
        Dernière modification par Thirga.ounevdhou, 29 juin 2005, 11h16.

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        • #5
          Le jour où ces condamnations injustifiées s'arrêteront la démocratie et surtout la liberté de la presse auront triomphé. Mais ce n'est malheureusement pas demain la veille.
          Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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          • #6
            a dilem qui se moque de nous

            je comence avec "meskine" mais ne tenquietes pas tant qu'il y'a un ouyahia et un touati devant et apres boutef a gauche et a droite de boutef
            sigma qui voit les choses autrements pas forcement occidentale

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