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Décès de Lili Boniche

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    On l’appelait l’Oriental

    Crooner. Lili Boniche, titi juif de la casbah d’Alger, s’est éteint à 86 ans.
    BOUZIANE DAOUDI

    «S’il vous plaît Lili, chantez-moi votre chanson.» C’est ainsi que le député François Mitterrand demandait, à la fin des années 40, au chanteur algérois de lui interpréter son succès l’Oriental quand il se rendait au cabaret le Soleil d’Algérie se distraire après une séance de nuit à l’Assemblée nationale. Lili Boniche avait adapté tango, mambo, swing et autres airs internationaux à la mode; crooner au chant «francarabe», il est mort discrètement le 6 mars à Paris, sans écho, fidèle à sa personnalité modeste.

    Sentimental. Dernière star juive de la mélodie maghrébine, Elie «Lili» Boniche détestait entendre qu’il jouait de la musique «judéo-arabe». «Est-ce qu’on dit d’un musicien musulman qu’il joue de la musique islamo-arabe ? Je joue de la musique arabe, un point c’est tout !» disait celui qui vient de clore la saga d’une génération de musiciens juifs nord-africains, après la disparition ces dernières années des Algériens Reinette l’Oranaise, Blond-Blond et Salim Halali, des Tunisiens Raoul Journo et Kahlaoui Tounsi. Outre l’Oriental («On m’appelle l’Oriental/ Parce que je suis sentimental»), que reprendra Enrico Macias, Lili Boniche a chanté aussi Bambino et la saudade primesautièred’Alger Alger («De son soleil/Je ne puis me passer»).

    Elie Boniche est un titi de la casbah où il est né en 1921, rue Randon. «Bijoutier et joueur de mandoline, mon père venait d’Akbou, en Kabylie. D’ailleurs, quand mes parents s’engueulaient, ils le faisaient en kabyle pour que les enfants ne comprennent pas», se souvient le chanteur qui trouva sa vocation en entendant à Alger une chanson de Saoud Médioni, dit l’Oranais, maître de l’art andalou - qui fut gazé en déportation après son installation à Paris.

    Radio Alger. Boniche doit faire des efforts pour persuader son père de le laisser partir trois ans à Oran apprendre au contact de Saoud l’Oranais. De retour à Alger, il joue de l’arabo-andalou dans diverses «sociétés musicales» et se forme pendant deux ans aux subtilités algéroises d’un genre décliné en une quinzaine de noubas, suites musicales répandues dans tout le Maghreb et dont chaque bastion constitue une sorte d’école stylistique. Un jour, avec trois copains, Boniche parvient à se faire auditionner par le directeur de Radio Alger. «Je lui ai demandé de me laisser chanter cinq minutes. ça a duré… Il m’a dit de revenir quinze jours plus tard et m’a confié une heure d’émission chaque semaine», racontait celui qui deviendra ainsi une vedette nationale à 15 ans à peine. «J’animais beaucoup de fêtes. Mais vers minuit, voyant les gens s’assoupir, je me demandais comment les réveiller. Alors, j’ai commencé à écrire des chansons mélangeant le français et l’arabe. ça a marché tout de suite.»

    Comtesse. Arrivé à Paris, Lili Boniche est embauché au Soleil d’Algérie, rue du Faubourg-Montmartre. «Mitterrand me disait : "Je vais à l’Assemblée et je reviens vers 2 heures. Lili, restez-là."» Boniche rencontre une comtesse qui tombe amoureuse et lui dit : «Je ne veux plus que tu chantes.» Il abandonne la musique en 1949, se lance dans des affaires qui capotent. Et revient à la chanson à la fin des années 80, animant les fêtes communautaires jusqu’à ce que le producteur Michel Lévy le relance via la collection discographique «Trésors de la chanson judéo-arabe». Retour en grâce pour le crooner de la casbah, qui se fait photographier par Mondino, se produit au Japon et aux Etats-Unis. «Quand quelqu’un me disait un mot qui m’inspirait, le soir, j’en faisais une chanson. C’est le public qui m’a fait revenir.»

    Lili Boniche s’était ensuite retiré à Cannes, où il recevait ses amis musiciens musulmans d’Algérie, avec qui il lui arrivait de faire encore la nouba.

    Liberation 20/03/08

  • #2
    Ciao, Bambino...



    Je connais un qui va être super content de retrouver son chanteur prefere, la haut...
    Mon pere.

    La nouba peut commencer...

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    • #3
      Il n'y a qu'un seul dieu...

      Un petit hommage, à ce chanteur algerien...



      Sacré Lili...

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      • #4
        Je suis triste... si yavait une phrase qui symbolisait l'amour de l'Algerie que ressentait lili boniche suffit de lire ma signature. A en donner des frissons.
        Ciao l'artiste.
        Je suis père et fais de mon mieux au regard de cette citation :
        "L'exemple, c'est tout ce qu'un père peut faire pour ses enfants." Thomas Mann
        Cette citation me vient de mon cousin chaoui Adhrhar

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        • #5
          j'adore ce chanteur
          Je suis triste d'apprendre sa mort sur tout que je le croyais mort
          Je pensais que c'était un chanteur des années 50 et 60.

          Allah rehmou.


          ps: la chanson bambino est-elle de lui?

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          • #6
            Je suis très très triste d'apprendre la mort de ce grand monsieur Encore une perte pour l'Art!
            Ca va Swinger là haut.

            EN espérant qu'il y retrouve cet Alger qu'il n' a jamais céssé d'aimer.

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            • #7
              Allah i rahmou. Il faut dire quàpres Salim Elhalali (juif-chaoui, decede en 2006 a làge de 86 ans aussi!), l Algerie vient de perdre un autre de ses enfants des plus talentueux.
              Si la vie n'est pas une partie de plaisir, l'alternative est pire.

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              • #8
                Pourquoi ce besoin de marquer la religion et un région?
                juif-chaoui,

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                • #9
                  Cèst peut=etre mon cote pedagogue qui fait que je voulais que les autres le sache. A part ca, je n ai aucune arriere-pensee, je le jure
                  Si la vie n'est pas une partie de plaisir, l'alternative est pire.

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