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Braderie minière en Algérie

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  • Braderie minière en Algérie

    Bonjour

    Si soucieuse de la souveraineté de son territoire, l’Algérie s’expose à une mise en danger de ses terres par une pollution irréversible. Alors que le gouvernement prétend développer le tourisme, les riches perspectives de l’activité minière en raison de l’abondance des ressources (zinc, plomb, or, diamants et uranium) risquent de mettre en danger les paysages à défaut de se soucier des Algériens.

    Ruée. Depuis 2001, le régime brade ce secteur sous-exploité à des acteurs privés nationaux et étrangers en s’appuyant sur une loi permettant à des entreprises de concourir à l’attribution de titres d’exploitation des sous-sols, grande nouveauté pour un pays qui conservait jalousement le monopole d’Etat. Cette loi prévoit des avantages fiscaux et exemptions douanières pour les entreprises se partageant le marché. Aujourd’hui, c’est la ruée, surtout vers le zinc et le plomb. Cette politique s’est montrée payante : en 2006, les exportations de métaux ont représenté près de 300 millions d’euros. A y regarder de près, cette loi s’est révélée incapable de faire face aux obligations environnementales fixées par les standards occidentaux. En Algérie, les obligations liées à la protection de l’environnement sont très vagues et se résument principalement à la remise annuelle par les entreprises minières d’un rapport à l’administration. Le pays, qui espère intégrer l’OMC, est soucieux de rassurer les multinationales quant au respect des règles de concurrence. Les autorités semblent plus désinvoltes concernant la protection de la population et de l’environnement. Ainsi, tout en reconnaissant, en mai 2006, que les «ressources minérales sont par définition non renouvelables et agressives pour l’environnement immédiat», ce n’est qu’à partir de mars 2007 que le ministre de l’Energie et des Mines considère utile de «dégager des propositions relatives aux mesures et aux solutions à nos préoccupations en matière de protection environnementale».

    Rente. Nombre d’entreprises avaient déjà reçu les autorisations et s’étaient engagées dans les travaux. Tout l’inverse de ce qui se passe dans les pays leaders de l’OMC : l’extraction du plomb et du zinc (deux des ressources les plus toxiques) n’y sont plus que difficilement autorisés ; le respect de l’environnement coûte trop cher. La population est prise entre inquiétude face aux pollutions et opportunités d’emploi. A cela s’ajoute l’éternel problème de la jeune Algérie : sa dépendance à la rente du sous-sol. Après le pétrole, les minerais enrichissent potentats et firmes étrangères tout en laissant l’économie dans une situation de sous-développement.

    Des protestations se sont fait jour contre l’entreprise australienne Terramin, sans grand succès ; l’Australie dispose pourtant d’un arsenal juridique plus rigoureux qui a habitué ses entreprises au contrôle citoyen. Les plus gros marchés ont été emportés par des entreprises chinoises, qui dans leur pays respectent peu les normes internationales de responsabilités sociale et environnementale. Prometteur.

    liberation.fr

  • #2
    J’ai relevé des contradictions à la pelle, c'est comme une belle mélodie mais pleine de fausses notes :

    Ruée. Depuis 2001, le régime brade ce secteur sous-exploité à des acteurs privés nationaux et étrangers en s’appuyant sur une loi permettant à des entreprises de concourir à l’attribution de titres d’exploitation des sous-sols, grande nouveauté pour un pays qui conservait jalousement le monopole d’Etat.
    sur la forme: Par le "régime" elle veut dire l'état, mais avec une conontation bien spécifique.
    sur le fond: heuuuuh, il est ou le probleme. on lira même un peu plus loin:

    ...Cette politique s’est montrée payante : en 2006, les exportations de métaux ont représenté près de 300 millions d’euros..
    merci de l'avoir reconnu.

    ou bien encore:

    ce n’est qu’à partir de mars 2007 que le ministre de l’Energie et des Mines considère utile de «dégager des propositions relatives aux mesures et aux solutions à nos préoccupations en matière de protection environnementale».
    Donc l'articlel arrive un an aprés que le "REGIME" a pris conscience du problème.

    Nombre d’entreprises avaient déjà reçu les autorisations et s’étaient engagées dans les travaux. Tout l’inverse de ce qui se passe dans les pays leaders de l’OMC l’extraction du plomb et du zinc (deux des ressources les plus toxiques) n’y sont plus que difficilement autorisés
    Bah justement, pour devenir membre de ce fameux club OMC, il faut pas interdire mais autoriser les entreprises à travailler.

    La population est prise entre inquiétude face aux pollutions et opportunités d’emploi. A cela s’ajoute l’éternel problème de la jeune Algérie : sa dépendance à la rente du sous-sol. Après le pétrole, les minerais enrichissent potentats et firmes étrangères tout en laissant l’économie dans une situation de sous-développement.
    En d'autres termes madame nous conseille de tout re-nationaliser tout en espérant accéder à une chair au sein de l'OMC.

    Enfin, on arrive à quelques indices pour mettre un peu de rangement dans tout ça :

    Des protestations se sont fait jour contre l’entreprise australienne Terramin, sans grand succès ; l’Australie dispose pourtant d’un arsenal juridique plus rigoureux qui a habitué ses entreprises au contrôle citoyen. Les plus gros marchés ont été emportés par des entreprises chinoises, qui dans leur pays respectent peu les normes internationales de responsabilités sociale et environnementale. Prometteur.
    Non mais il y a une erreur là, il n y a pas Français ni Française.
    .


    Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

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    • #3
      Il faut certes favoriser l'investissement, mais pas à n'importe quel prix. Je pense que c'est une grosse erreur que de suivre l'exemple chinois dans le domaine minier, ils sont parmi les plus médiocres dans le respect de l'environnement et des règles de sécurité minières.

      Le respect de la santé des Algériens et la préservation de leur environnerment doivent être des critères très importants dans le choix des candidats aux projets miniers.

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      • #4
        Tout a fait, mais je pense que l’article ou plutôt le journaliste ne sait pas sur quel pied danser (environnement ou commercial car qui dit bradage parle de perte d’argent).

        La législation algérienne prend en compte l'aspect environnemental, maintenant il faut juste surveiller de prêt les projets sources éventuelles d’une dégradation de l’environnement.
        .


        Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

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        • #5
          Le pollueur payeur: les taxes vertes font recettes à Bejaia

          Un exemple de ce que j’ai écrit plus haut sur la législation Algérienne :

          -------------------------------------------------------------------
          BEJAIA - Les taxes liées à la protection de l'environnement ont rapporté à Bejaia durant l'année 2007 plus de 245 millions de dinars, selon l'inspection de l'environnement qui précise que près de 20 % de cette assiette ont déjà été recouvrés par l'administration fiscale. Huit catégories de taxes, établies selon le principe du "pollueur payeur", sont en oeuvre, dont la plus "pesante", au plan des rentrées, reste "la taxe d'incitation au déstockage de déchets industriels spéciaux dangereux", qui, à elle seule, a rapporté 217,4 millions de dinars.
          APS mars 2008
          --------------------------------------------------------------------

          PAs mal non ? mais on ne lira jamais dans LIBERATION devinez pourquoi ?
          .


          Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

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          • #6
            300 millions de dinars, c pas grand-chose, pour le droit de détruire ou défigurer durablement.
            L'Algérie, pas plus que beaucoup d'autres pays, n'a pas le choix que de suivre le mouvement.
            Mais à force de s'enfariner les loups se transforment en troupeau de moutons de panurge.
            L'autre image que l'économie mondiale et de la civilisation m'évoque est celle de la mer d'Aral... Des ponctions en amont, on exploite sans discernement et en bout de chaîne, on a la catastrophe... ça prend juste un peu plus de temps car c'est à l'échelle du monde. Et je suppose que ça ne s'arrêtera pas sagement aux frontières ?

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