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La France se nucléarise pendant qu'elle dénonce l'Iran

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  • La France se nucléarise pendant qu'elle dénonce l'Iran

    Nicolas Sarkozy devrait annoncer vendredi à Cherbourg une adaptation du dispositif de la dissuasion nucléaire et une initiative d'envergure sur le désarmement, à l'occasion du lancement du Terrible, dernier né des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins français, selon l'Elysée.

    Dix mois après son élection, le président de la République devrait rappeler l'attachement de la France à la dissuasion nucléaire et réaffirmer le maintien de ses deux composantes, navale et aérienne, coupant court aux débats sur la pertinence de la seconde.

    Pour autant, le président Sarkozy devrait annoncer une réduction en nombre d'appareils de cette composante aérienne "en application du principe de stricte suffisance", indique-t-on à l'Elysée. On parle d'un tiers d'appareils en moins environ.

    Les 60 Mirage 2000-N actuels doivent commencer à être équipés de missiles de nouvelle génération et céder progressivement la place à des Rafale plus performants dès 2009, fait-on observer.

    Sur le désarmement et la lutte contre la prolifération nucléaire, la France devrait invoquer le principe de réciprocité, faisant valoir qu'elle est "exemplaire" pour avoir été la première à signer et ratifier le Traité d'interdiction complète des essais nucléaire et avoir démantelé son site d'essais de Mururoa, dans le Pacifique. Se plaçant à l'horizon 2010, date de la révision du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), Nicolas Sarkozy doit appeler les pays qui ont signé le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires, mais ne l'ont pas encore ratifié, à le faire.

    Parmi eux figurent deux membres permanents du Conseil de sécurité, les Etats-Unis et la Chine, mais aussi d'autres pays, comme l'Iran.

    Le président devrait également appeler à un démantèlement des sites d'essais nucléaires, inciter à l'ouverture de discussions pour parvenir à davantage de transparence sur les arsenaux et promouvoir un nouveau traité. Celui-ci porterait sur l'interdiction des missiles sol-sol dits à courte portée ou portée intermédiaire, susceptibles d'emporter des charges nucléaires.

    Deux ans plus tôt, le 19 janvier 2006, Jacques Chirac avait imprimé plusieurs inflexions à la doctrine nucléaire française, envisageant des ripostes aux Etats recourant au terrorisme, pour protéger les alliés de la France ou les approvisionnements stratégiques.

    Sur cette question de doctrine, son successeur Nicolas Sarkozy devrait en revanche préférer laisser planer le doute sur la nature des intérêts vitaux susceptibles d'entraîner une riposte nucléaire de la France, doute consubstantiel au principe même la dissuasion.

    Restituant ce débat sur la dissuasion dans le contexte plus général de la politique de défense de la France, M. Sarkozy doit également garantir à Cherbourg que le budget de la défense, qui avoisine aujourd'hui les 2% de la richesse nationale, ne baissera pas en euros constants.

    Il devrait ainsi délivrer un message à double détente: la France est résolue, elle ne baisse pas la garde, elle entend conserver une politique de dissuasion crédible, mais sans renoncer pour autant aux voies de la paix.

    source : AFP
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