Dans une nouvelle manœuvre diplomatique dont il a le secret, le Maroc, via un communiqué de son ministère des Affaires étrangères, a appelé, jeudi 20 mars dans la soirée, l'Algérie à rouvrir sa frontière terrestre avec le royaume et à une normalisation des relations bilatérales. «Le Royaume du Maroc réitère sa volonté d'ouvrir une page nouvelle dans les relations entre les deux pays voisins tenant compte de leur passé commun et de leur destin partagé», explique le communiqué marocain, curieusement publié la veille d'un week-end en Algérie.
La frontière terrestre entre les deux pays a été fermée en 1994. La fermeture a été décidée par l'Algérie pour répondre à la décision marocaine d'instaurer les visas pour les ressortissants algériens souhaitant se rendre au Maroc. La décision marocaine avait accentué fortement l'isolement de l'Algérie sur la scène internationale. Confrontés à un terrorisme aveugle, les Algériens avaient, en effet, avant cette mesure, la possibilité se rendre librement au Maroc pour y passer des vacances et échapper à un quotidien très dur. La décision marocaine avait été vécue comme un «lâchage» incompréhensible de la part de nos voisins dans un contexte où l'Algérie avait besoin d'être soutenu.
Aujourd'hui, la situation a changé : l'Algérie n'est plus confrontée aux mêmes difficultés qu'en 1994. Bien au contraire : grâce à la manne pétrolière, le pays est sorti de la crise et aspire à s'imposer comme la seule puissance régionale au Maghreb. Les Algériens ont la possibilité de voyager vers d'autres destinations, y compris l'Europe occidentale.
Sur le plan économique, l'Algérie a tout à perdre d'une réouverture de sa frontière terrestre avec le Maroc. En 1994, la décision algérienne de fermer la frontière avait aussi été motivée par des considérations financières : les Algériens déboursaient près d'un milliard de dollars par an au Maroc alors que les touristes marocains étaient quasi-absents d'Algérie. De même que près de 30% des produits subventionnés en Algérie – carburants, lait, semoule, huile de table, farine…- se retrouvaient illégalement au Maroc, causant d'importantes pertes à l'économie nationale. On le voit bien : l'Algérie n'a rien à gagner d'une réouverture de sa frontière avec le Maroc.
Enfin, une normalisation entre Alger et Rabat passe inéluctablement par le règlement du conflit au Sahara occidental. L'Algérie pourrait en effet difficilement entretenir des relations normales avec un pays qui occupe un autre pays voisin.
La frontière terrestre entre les deux pays a été fermée en 1994. La fermeture a été décidée par l'Algérie pour répondre à la décision marocaine d'instaurer les visas pour les ressortissants algériens souhaitant se rendre au Maroc. La décision marocaine avait accentué fortement l'isolement de l'Algérie sur la scène internationale. Confrontés à un terrorisme aveugle, les Algériens avaient, en effet, avant cette mesure, la possibilité se rendre librement au Maroc pour y passer des vacances et échapper à un quotidien très dur. La décision marocaine avait été vécue comme un «lâchage» incompréhensible de la part de nos voisins dans un contexte où l'Algérie avait besoin d'être soutenu.
Aujourd'hui, la situation a changé : l'Algérie n'est plus confrontée aux mêmes difficultés qu'en 1994. Bien au contraire : grâce à la manne pétrolière, le pays est sorti de la crise et aspire à s'imposer comme la seule puissance régionale au Maghreb. Les Algériens ont la possibilité de voyager vers d'autres destinations, y compris l'Europe occidentale.
Sur le plan économique, l'Algérie a tout à perdre d'une réouverture de sa frontière terrestre avec le Maroc. En 1994, la décision algérienne de fermer la frontière avait aussi été motivée par des considérations financières : les Algériens déboursaient près d'un milliard de dollars par an au Maroc alors que les touristes marocains étaient quasi-absents d'Algérie. De même que près de 30% des produits subventionnés en Algérie – carburants, lait, semoule, huile de table, farine…- se retrouvaient illégalement au Maroc, causant d'importantes pertes à l'économie nationale. On le voit bien : l'Algérie n'a rien à gagner d'une réouverture de sa frontière avec le Maroc.
Enfin, une normalisation entre Alger et Rabat passe inéluctablement par le règlement du conflit au Sahara occidental. L'Algérie pourrait en effet difficilement entretenir des relations normales avec un pays qui occupe un autre pays voisin.
Commentaire