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Vers la reunificatiion de Chypre ?

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  • Vers la reunificatiion de Chypre ?

    http://www.courrierinternational.com...p?obj_id=83888
    CHYPRE • Sommet de l'espoir à Nicosie
    Trois semaines après son élection, le président chypriote grec Demetris Christofias rencontre le leader chypriote turc Mehmet Ali Talat. Sur place, la presse y voit une occasion unique de rapprocher les deux peuples.


    Le président chypriote Demetris Christofias et le dirigeant nord-chypriote, Mehmet Ali Talat devront trouver un terrain d'entente
    AFP


    La rencontre entre les dirigeants chypriotes grec et turc, organisée le 21 mars à la frontière entre les deux parties de l'île sous l'égide des Nations unies, occupe la plupart des unes et commentaires de la presse chypriote grecque. Car il s'agit de la première rencontre officielle entre le leader chypriote turc, Mehmet Ali Talat et le président chypriote grec, Demetris Christofias, depuis l'élection de ce dernier le 24 février.

    L'événement est placé sous le signe de la "rupture". D'abord, comme l'explique le quotidien indépendant Politis, "parce que deux jours avant la rencontre, le communiste Christofias a voulu parler aux presses chypriote grecque, turque et internationale pour expliquer ou réaffirmer ses positions. Il a accueilli la presse chypriote turque de la manière la plus chaleureuse et, pour la première fois, il a adressé son message à l'ensemble des Chypriotes : grecs et turcs." Ce message a d'ailleurs eu "un écho immédiat chez les Chypriotes turcs, qui étaient plus de 2 000 rassemblés dans Nicosie occupée pour soutenir les positions de Christofias et demander une solution au problème de division de l'île qui pèse sur le peuple depuis trente-quatre ans", se félicite le quotidien.

    Mais, rappelle le quotidien de gauche Simerini, la réunification ne pourra pas se faire "sans plan des Nations unies". Comme "le plan Annan, rejeté par le peuple chypriote [grec] n'existe plus, restent les accords du 8 juillet 2006 signés par les dirigeants des deux communautés, qui prévoient la mise en place d'une fédération bizone et bicommunautaire comme base de dialogue". Mais ces négociations "seront peut-être plus longues que prévue", estime le quotidien. "Le leader chypriote turc est en mauvaise position. Il est pris entre la situation en Turquie, les déclarations du Premier ministre turc Erdogan, qui veut revenir au plan Annan, pourtant enterré, son peuple qui pour la première fois soutient le message du président chypriote grec, et son parti qui ne cesse de baisser dans les sondages."

    L'opinion publique reste cependant confiante et l'espoir de voir l'île réunie "renaît", titre O Phileleftheros. "Les deux dirigeants devraient annoncer l'ouverture de la rue Ledra. C'est historique. Cette rue commerçante, située en plein cœur de la ville a perdu ses couleurs et sa vie depuis l'invasion du quart nord par l'armée turque. En fait, elle a été coupée en deux", raconte le quotidien indépendant. "En partant de la place centrale de Nicosie, la place de la Liberté, on arpente cette rue se perdant dans le dédale de cafétérias, restaurants, boutiques de vêtements ou chaussures à la mode, puis on tombe sur un mur. Ou plutôt une barrière, érigée en mars 2007 quand des bulldozers ont détruit ce mur en une nuit. Derrière cette barrière, le néant. Des tirs de balles criblés sur des immeubles en ruine, abandonnés depuis trente-quatre ans, prêts à s'effondrer. C'est justement ce qui retardera de quelques jours l'ouverture du point de passage de cette rue. Le temps de poser quelques échafaudages. Mais c'est un début encourageant pour les négociations de paix et voir enfin les deux morceaux de cette capitale réunis."
    Alexia Kefalas








    http://www.lefigaro.fr/international...ification-.php
    Laure Marchand
    21/03/2008 | Mise à jour : 07:38 | Commentaires 9
    .
    L'ouverture d'un point de passage dans la grande rue commerçante de Nicosie, devrait être annoncée aujourd'hui à la faveur d'une rencontre entre les deux dirigeants, mais les différends de fond demeurent.

    Istanbul

    L'ENTREVUE se déroule en terrain neutre à Nicosie, dans la zone tampon gardée par les Casques bleus. Aujourd'hui, Demetris Christofias, le nouveau président de la République de Chypre, élu le 24 février, doit rencontrer Mehmet Ali Talat, le dirigeant de la République turque de Chypre du Nord. Sous la houlette du représentant de l'ONU, Michael Möller, ils vont tenter de relancer le processus de réunification, en panne depuis 2004 et le rejet par les Chypriotes grecs du plan de paix de Kofi Annan. Mais si les deux dirigeants sont tombés d'accord sur des mesures à forte teneur symbolique, les différends de fond demeurent sur les conditions nécessaires à la reprise de pourparlers.

    À l'issue de la rencontre, une annonce est attendue sur la mise en place de nouveaux points de passage dans la ligne verte qui coupe Chypre en deux depuis l'invasion turque en 1974. Mercredi dernier, les aspects techniques pour ouvrir la rue Ledra à Nicosie auraient été réglés . Cette grande rue commerçante traverse du Nord au Sud la dernière capitale divisée dans le monde. L'an dernier, les Chypriotes grecs avaient déjà consenti un geste de bonne volonté en démolissant une partie du mur… aussitôt remplacée par une palissade en plastique pour protester contre la présence de soldats turcs juste derrière. Pour sortir de l'impasse, Ankara aurait accepté de faire reculer ses militaires.

    Depuis 2003, cinq autres postes frontières ont déjà été ouverts, permettant la circulation des Chypriotes grecs et turcs sur l'ensemble de l'île. Un check point sur la rue Ledra, au cœur de la vieille ville fortifiée, aurait valeur d'espoir : au fil des décennies, cette artère a fini par incarner l'introuvable réunification. Un deuxième poste frontière à Limnitis, au nord-ouest de l'île, est également en discussion.

    Au-delà de ces avancées concrètes, les deux parties butent sur la relance des négociations de paix. Même si pour la première fois depuis la partition de l'île, le Nord et le Sud ont à leur tête des partisans de la réunification, « il ne faut pas attendre de miracle, met en garde un diplomate européen. Car si tout le monde s'accorde sur le principe d'une fédération, tout dépendra de la marge de manœuvre des Chypriotes turcs par rapport à la Turquie. Les problèmes de fond sont toujours là. » À commencer par le départ exigé des 40 000 soldats turcs cantonnés dans le nord et celui des 120 000 colons…

    « Peu optimiste »

    Après avoir appelé, vendredi dernier à Bruxelles, Talat à « serrer la main » qu'il lui tendait, Christofias se déclare aujourd'hui « peu optimiste ». Le principal obstacle au redémarrage des négociations concerne les déclarations récentes d'Ankara qui réclame que le plan Annan constitue la base des futures discussions. « Si M. Talat insiste, vous comprenez qu'il ne sera pas très facile de surmonter l'impasse », a averti Demetris Christofias. Pour les Chypriotes grecs, un accord-cadre signé le 8 juillet 2006 par les deux parties doit servir de point de départ.

    Depuis l'élection du 24 février, la Turquie n'a envoyé aucun signal sur un assouplissement de ses conditions. « Hélas, les Turcs vont chercher à garder Chypre comme otage dans leurs négociations d'adhésion à l'Union européenne », redoute Murat Kanatli, secrétaire général du Parti pour une nouvelle Chypre, une petite formation chypriote turque d'opposition.
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