Face à l’aggravation de la situation socioéconomique au Maroc
Rabat appelle à une normalisation des relations algéro-marocaines à travers notamment la réouverture des frontières. Jusqu’à hier soir, aucune réaction officielle n’a émané des autorités algériennes.
Rabat relance sa demande à Alger de rouvrir sa frontière terrestre avec le Maroc. Dans un communiqué rendu public jeudi par le ministère marocain des Affaires étrangères, le royaume chérifien a clairement appelé le gouvernement algérien à accepter la « main tendue » du Palais royal et à aller vers la « normalisation » des relations entre les deux pays, et ce, en commençant par la réouverture des frontières, fermées depuis maintenant 14 ans. Le royaume du Maroc appelle dans l’amitié fraternelle et la sincérité totale à une normalisation des rapports bilatéraux et à une ouverture de la frontière entre les deux pays », est-il souligné dans le communiqué. Le Maroc réitère ainsi sa volonté d’ouvrir « une page nouvelle dans les relations entre les deux pays voisins tenant compte de leur passé commun et de leur destin partagé ». Le ministère marocain des Affaires étrangères argue que le « contexte régional et international » ayant amené l’Algérie à fermer sa frontière avec son voisin de l’Ouest « est aujourd’hui largement dépassé ». Du côté algérien, c’est le silence total. Jusqu’à hier soir, aucune réaction officielle n’a été faite par Alger. S’il est encore tôt pour prédire une réponse du côté algérien, il est néanmoins utile de rappeler la position de l’Algérie par rapport à cette question. Le gouvernement algérien a, en effet, plaidé pour « un règlement durable » du dossier de la circulation des biens et des personnes entre l’Algérie et le Maroc. « La réouverture s’opère par une simple décision, mais là n’est pas le problème. Pour une telle éventualité, il faut que le citoyen algérien, une fois sur le territoire du royaume, ait les garanties pour circuler librement et dans la dignité », avait répondu Noureddine Yazid Zerhouni, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, en septembre 2004, à la même demande de Rabat. Le ministre de l’Intérieur avait réitéré les mêmes propos en octobre 2004, soulignant que « si nous décidons d’ouvrir ces frontières, il s’agit de faire en sorte qu’elles restent ouvertes pour de bon. Il ne s’agit pas de les refermer à chaque saute d’humeur ». La fermeture des frontières a été décidée par l’Algérie en réaction à la décision unilatérale du royaume d’instaurer un visa d’entrée pour les Algériens à la suite d’un attentat meurtrier mené le 26 août 1994 par des Franco-Maghrébins contre un hôtel de la ville marocaine de Marrakech, se soldant par deux morts et plusieurs blessés parmi les touristes espagnols. Sans preuves, les autorités marocaines avaient alors accusé les services secrets algériens d’en être les responsables. La colère des autorités marocaines s’était vite abattue sur les ressortissants algériens qui ont été maltraités et spoliés de leurs biens avant qu’ils ne soient renvoyés dans leur pays.
Principe de la réciprocité
Rabat appelle à une normalisation des relations algéro-marocaines à travers notamment la réouverture des frontières. Jusqu’à hier soir, aucune réaction officielle n’a émané des autorités algériennes.
Rabat relance sa demande à Alger de rouvrir sa frontière terrestre avec le Maroc. Dans un communiqué rendu public jeudi par le ministère marocain des Affaires étrangères, le royaume chérifien a clairement appelé le gouvernement algérien à accepter la « main tendue » du Palais royal et à aller vers la « normalisation » des relations entre les deux pays, et ce, en commençant par la réouverture des frontières, fermées depuis maintenant 14 ans. Le royaume du Maroc appelle dans l’amitié fraternelle et la sincérité totale à une normalisation des rapports bilatéraux et à une ouverture de la frontière entre les deux pays », est-il souligné dans le communiqué. Le Maroc réitère ainsi sa volonté d’ouvrir « une page nouvelle dans les relations entre les deux pays voisins tenant compte de leur passé commun et de leur destin partagé ». Le ministère marocain des Affaires étrangères argue que le « contexte régional et international » ayant amené l’Algérie à fermer sa frontière avec son voisin de l’Ouest « est aujourd’hui largement dépassé ». Du côté algérien, c’est le silence total. Jusqu’à hier soir, aucune réaction officielle n’a été faite par Alger. S’il est encore tôt pour prédire une réponse du côté algérien, il est néanmoins utile de rappeler la position de l’Algérie par rapport à cette question. Le gouvernement algérien a, en effet, plaidé pour « un règlement durable » du dossier de la circulation des biens et des personnes entre l’Algérie et le Maroc. « La réouverture s’opère par une simple décision, mais là n’est pas le problème. Pour une telle éventualité, il faut que le citoyen algérien, une fois sur le territoire du royaume, ait les garanties pour circuler librement et dans la dignité », avait répondu Noureddine Yazid Zerhouni, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, en septembre 2004, à la même demande de Rabat. Le ministre de l’Intérieur avait réitéré les mêmes propos en octobre 2004, soulignant que « si nous décidons d’ouvrir ces frontières, il s’agit de faire en sorte qu’elles restent ouvertes pour de bon. Il ne s’agit pas de les refermer à chaque saute d’humeur ». La fermeture des frontières a été décidée par l’Algérie en réaction à la décision unilatérale du royaume d’instaurer un visa d’entrée pour les Algériens à la suite d’un attentat meurtrier mené le 26 août 1994 par des Franco-Maghrébins contre un hôtel de la ville marocaine de Marrakech, se soldant par deux morts et plusieurs blessés parmi les touristes espagnols. Sans preuves, les autorités marocaines avaient alors accusé les services secrets algériens d’en être les responsables. La colère des autorités marocaines s’était vite abattue sur les ressortissants algériens qui ont été maltraités et spoliés de leurs biens avant qu’ils ne soient renvoyés dans leur pays.
Principe de la réciprocité
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