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Guèrres secrètes, espionnage ou intelligence économique ?

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  • Guèrres secrètes, espionnage ou intelligence économique ?

    C'est dans l'éclatement des contradictions internes de l'occident capitaliste et colonisateur, en quête de méthodes capables d'assurer sa survie, qu'il faut chercher le sens profond du 11 septembre 2001.
    Roger Garaudy.
    Page 14 :

    «En 1996, l’extrémiste chiite (100 millions pour un milliard musulmans, ils incitent en particulier le peuple saoudien à la révolution, deux groupes d’opposition au régime saoudien sont particulièrement actifs pour répandre tracts et cassettes vidéo de propagande : le Hezbollah d’inspiration iranienne, et l’Opira, Organisation de la révolution islamique en Arabie) cherche toujours à déstabiliser des régimes, en premier lieu ceux du Golfe, en fomentant troubles et actions terroristes, patiemment orchestrés depuis Téhéran. Les saoudiens sont les plus visés et leur protection est assurée aujourd’hui directement par les Etats-Unis. Il en va de même de la sûreté des lieux saints, visités chaque année par plus dix millions de musulmans venus du monde entier. L’Iran demande donc, de manière incessante, l’internationalisation des lieux sacrés de l’islam : La Mecque et Médine. Pour contrer cet objectif, depuis le mois d’octobre 1986 le roi Fahd se fait appeler officiellement (serviteur des deux saintes mosquées).

    Des pèlerins politisés se mêlent facilement à ceux venus du monde entier, ce qui fait beaucoup de monde à surveiller. La CIA s’en charge en appliquant un principe cher à la Mafia qui l’a disséminé dans le monde entier avec succès : « J’encourage, en cachette des troubles dans ton pays. Au vu des résultats, je sais que tu as peur. Je viens alors à ton secours, pour te proposer mon assistance afin de lutter contre le racket dont tu es devenu la victime. Tu tiens à ta tranquillité et à ta prospérité. Tu vas me payer généreusement et, dès lors, je vais te proposer très … efficacement ! ». Il s’agit donc d’un marché et l’Arabie Saoudite doit payer sa sécurité en affermant aux Etats-Unis plus de 30% des réserves mondiales de pétrole qu’elle détient. Les cinq mille militaires américains plus les trente mille contractuels coûtent chaque année 30 milliards de dollars à l’Arabie Saoudite. C’est beaucoup et le royaume peine à régler cette facture qui s’ajoute à la police et à sa propre armée, au demeurant suréquipée. Cette situation n’empêche pas l’opposition au régime saoudien d’être basée à Londres, mais aussi à Washington et à New York, où les (parrains anglo-américains du pétrole d’Arabie » préparent la relève, en conservant plusieurs fers au feu ) ».

    De l'argent avant tout :

    Page 18 :

    «Début 1996, je me trouvait à Riyad où j’ai eu la satisfaction de retrouver des militaires des forces spéciales ayant courageusement participé, à mes côtés, à la réduction de la prise d’otages de La Mecque. Le prince héritier Abdallah et son frère Soltan m’ont fait l’honneur de m’inviter au repas du Ramadan. A Djedda, 17 ans après les faits, j’ai dû raconter et raconter encore au gouverneur de La Mecque l’histoire de la grande mosquée. L’Arabie Saoudite est un pays fascinant, passant du désert à l’urbanisation la plus moderne. C’est à Riyad, en janvier 1996, que j’ai justement croisé le secrétaire américain à la Défense , entouré d’un service secret impressionnant, composé de 10 garde du corps le doigt sur la détente de leurs M16 avec lance grenades. Il n’est resté que trois heures pour cette visite officielle dans la capitale saoudienne. Juste le temps de récupérer le chèque d’acompte qu’il était venu chercher afin de concrétiser un nouveau contrat d’armement … dont l’Arabie Saoudite n’a nul besoin. Les saoudiens apprécient de moins en moins ce racket et ce manque de politesse.

    La France , hélas, ne bénéficie pas de tels contrats. Son engagement dans la guerre du Golfe fut néanmoins réel et efficace. Seulement, avec l’appui de la CIA , les Etats-Unis savent mieux gérer leurs affaires et manipuler les gouvernements ».

    La guerre géo-économique :

    Page 312 :

    Depuis la chute de Berlin, les Etats-Unis dominent le monde. Une nouvelle guerre de l’ombre a commencé : la guerre géo-économique. Les Américains ont cessé, brusquement, d’orienter leurs services secrets vers les affaires politiques. Aujourd’hui, l’espionnage est avant tout économique. Les pays qui prennent de l’avance sont ceux qui investissent, massivement et audacieusement, l’action de leurs services secrets dans l’intelligence économique. Depuis la guerre contre l’Irak, plus de 200 milliards de dollars de contrats ont été signés avec les pays du Golfe, le Koweit et L’arabie Saoudite. Les Américains ont tout raflé. La France en a récupéré à peine 2%, soit environ 4 milliards de dollars. Non sans mal, avec des conditions draconiennes, comme l’obligation d’investir une grande partie du contrat sur place, dans le pays contractant. Ainsi aux Emirats, à Abou Dhabi, où la commande à GIAT Industries portant sur 436 chars Leclerc, la Rolls mondiale des blindés de combat, d’un montant de 3,6 milliards de dollars, ne génère pratiquement aucun bénéfice ! Or, GIAT est au bord du dépôt de bilan. L’Etat soutient ce géant de l’armement avec grande difficulté. La masse salariale annulle du groupe est colossale : près de 3 milliards de francs. Les salaires les plus élevés vont accroître les belles retraites de généraux, d’officiers supérieurs ou d’anciens dirigeants de la DGSE qui savent pantoufler tranquillement, loin des sables du désert, dans de beaux bureaux parisiens, sans faire de bruit. Ne pas s’adapter aux nouvelles donnes américaines, c’est être dépassés et supplantés par d’autres pays avec lesquels la France est en concurrence.

    La suite...
    Dernière modification par zek, 22 mars 2008, 11h01.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Page 313 :

    … En 1996, la France totalise 3500 milliards de francs de dette publique, pour un budget annuel de 1 632 milliards. Ces chiffres s’accompagnent d’un déficit prévisionnel d’environ 290 milliards, rien que pour l’année en cours, sans oublier les intérêts dus !

    Contrairement à une entreprise, un Etat ne peut pas déposer son bilan et mettre la clé sous la porte. C’est l’indépendance de la France qui est donc en jeu. L’expansionnisme américain nous menace. En 1996, les Etats ont retrouvé leur esprit de « pionniers »…. Cette guerre (géo-économique) est une vraie guerre. L’effort des services secrets américains est multiforme. Une société de détectives privés comme Kroll, spécialisée en investigations en tous genres, a été mandatée, pendant la guerre du Golfe, par le gouvernement américain pour localiser les avoirs financiers de Saddam Hussein dans le monde, mais aussi les participations des Irakiens dans des sociétés françaises, dont Matra-Hachette, ce qui provoqua une chute instantanée de ce titre en Bourse.

    Les Américains ont la quasi-monopole des cabinets internationaux d’audit. Ils accèdent ainsi facilement aux informations sensibles des entreprises qui sont leurs clientes. Le monde est couvert d’une toile d’araignée de sociétés privés effectuant de l’intelligence économique pour le compte de l’Etat américain. Leur but est de récupérer des contrats…. Les services secrets français doivent s’unir et réorganiser leurs activités…. Nos grandes sociétés nationales s’affrontent sur les mêmes marchés, au lieu de s’unir pour les conquérir. Si les compagnies françaises avaient signé 50% des 200 milliards de dollars de contrats nés de l’après-guerre du Golfe, le résultat aurait été la résoption d’un million de chômeurs en France !

    Le Rafale, par exemple, est l’avion français du siècle. Il est cher, mais il représente la technologie de l’avenir. Les Américains cherchent à le sabrer par tous les moyens. Rappelons-nous le Concorde, il y a vingt ans ! … Les ressources financières des différentes structures constituant l’ensemble des services secrets américains cumulent un budget annuel de 78 milliards de francs en 1996, pour 85 000 personnes officiellement salariées, à travers la CIA , le NRO, gérant les réseaux satellites de renseignements, la DIA , service d’espionnage militaire, et la NSA.

    Par le biais de cette dernière agence, les Etat-Unis disposent, sur le sol français, d’un espionnage électronique dont on parle très peu. La National Security Agency (NSA), dont les antennes se déploient pourtant sur les toits de l’embassade américaine à Paris, à deux pas du palais de l’Elysée et du ministère de l’Intérieur, écoute évidemment les officiels français grâce à ses installations performantes. Les moyens dont dispose la NSA défient l’imagination. Les « grandes oreilles »des Etats-Unis espionnent tous les pays de la planète. Ce système mondial d’écoutes aboutit au centre de Fort Mead à côté de Washinton. Jusqu’à 90% des renseignements obtenus par l’ensemble des services secrets américains proviennent de cette structure. La NSA est le service le plus secret du monde, beaucoup plus discret que la CIA , avec ses scandales à répétition. Son budget annuel est de 20 milliards de francs. Le nombre officiel de ses fonctionnaires est de 40 000, mais ce sont en fait 200 000 personnes qui travaillent quotidiennement dans ses 1 000 stations d’écoutes, éparpillées dans le monde entier. Un formidable quadrillage où sont placés sous surveillance électronique continue les émissions de radios, les téléphones, les télex, les fax, les téléphones GSM, les communications des services de police, de gendarmerie, Interpol, les ordinateurs, les téléphones-satellites, ect. Tout est mémorisé et enregistré dans le plus grand et le plus puissant ensemble informatique de la planète. La NSA peut ainsi identifier, par un système de « reconnaissance vocale », plus de 100 000 voix simultanées de terroristes, d’industriels et de chefs d’Etat. Dès que la voix d’une personne signalée parle sur une ligne de téléphone, où qu’elle soit située géographiquement, le système d’enregistrement automatique se met en marche. Les voix sont identifiées, calibrées, le lieu d’où s’exprime la personne est localisé, avec ses longitude et latitude, la vitesse à laquelle se déplace est évaluée si elle téléphone d’un avion, d’un bateau, d’un train, ou autre. La conversation est décryptée, puis informatisée. Des déclenchements se font aussi par la prononciation de certains mots clés : Bosnie, contrats, Saoudiens, pétrole, came, Thomson, drogue, Pechiney, commissions, chars, missiles, armes, ….

    Depuis quelques mois, les grandes sociétés américaines de téléphonie et de télécommunications inondent la presse européenne de leur publicité en faveur du « système call-back ». Ce procédé ingénieux, à base de fibres optiques, permet d’utiliser, depuis la France par exemple, des centraux téléphoniques aux Etats-Unis pour téléphoner sur de longues distances, en Arabie Saoudite ou en Chine. Ceci pour un coût inférieur à celui d’une communication directe : jusqu’à 60% de réduction par rapport à France Télécom. Cette technique est valable également pour l’usage des télécopieurs et des échanges informatiques. En fait, ce système est téléguidé par la NSA. Il rend chaque interception plus facile sur le territoire américain, tout en attirant le gibier privilégié des hommes d’affaires et des industriels. Chaque jour sur ces « canaux », se trouvent concentrés et écoutés les éléments les plus intéressants de leurs affaires. Ce n’est pas tout ! Si l’importance du dossier le justifie, si une décision urgente est à prendre, en moins de cinq minutes l’enregistrement d’une conversation téléphonique saisie et interceptée par la NSA est dactylographié, puis un document complet parvient à la Maison Blanche , grâce à un module de synthèse qui comprend 20 lignes de texte avec présentation et commentaires.

    Le modèle américain :

    Avec leurs moyens financiers, leurs armes de renseignement et leur suprématie militaire, le tout au service de leur économie, les Etats-Unis sont à la fois gendarmes de la planète et les maîtres du monde par l’information. Leur empire est total. La France doit refuser la prétention au leadership, à la direction des affaires du monde, d’une seule puissance étrangère. Que les Etats-Unis cessent de donner des leçons de morale. Ils ne sont pas un bon modèle, si on se penche sur leur situation intérieure.

    Pour 250 millions d’individus, on compte plus d’un million de personnes détenues aux Etats-Unis. Plus de 3 000 condamnés à mort attendent leur exécution, souvent durant des années, dans les terribles couloirs de la mort. La France , avec 60 millions d’habitants, a seulement 57 000 détenus.

    En proportion, les Etats-Unis ont donc un taux de délinquance cinq fois supérieur au notre, alors que chez nous la peine de mort est abolie !

    Green Peace :

    Sur leurs maux internes, les Américains sont peu prolixes alors qu’ils adorent jouer les redresseurs de torts hors de leurs frontières. D’où par exemple, leur passion pour l’internationale écologiste Greenpeace. Ou plutôt, pour la « multinationale verte » compte tenu de l’ampleur des fonds qu’elle brasse. Organisée comme un véritable service de renseignement, Greepeace viet d’être reprise en main par Thilo Bode. Toujours perspicace, Le Monde a salué, le 23 juin 1995, les mérites du nouveau « grand chef », un homme d’affaires gratifié d’un succès dans l’affaire de la plate-forme Shell. La Shell ? Une des rares multinationales de l’or noir qui ne soit pas américaine. Elle avait perdu près de 50% de son chiffre d’affaires en Allemagne, pendant plusieurs semaines, à la suite d’une campagne de Greenpeace contre un danger de pollution de la mer du Nord, causé par son projet de destruction d’une plate-forme d’extraction pétrolière. Une campagne qui s’est révélée fondée sur des informations erronées. Greenpeace a dû présenter des excuses publiques pour ce spectaculaire « bidonnage » médiatique, après que Shell eut cédé à ses exigences et à son boycott. Une gifle retentissante pour Greenpeace.

    (Guerres secrètes - Capitaine Paul Barril, Adjoint au Chef du G.I.G.N., auteur du livre qui a été retiré de la vente)
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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