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Le faux libéralisme de la perfide Albion

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  • Le faux libéralisme de la perfide Albion

    Avec France Inter, la chronique de Bernard Maris, journaliste et écrivain. Libre-échange, durée de travail, salaire minimum... Nombreux sont les fantasmes autour d'un supposé libéralisme anglais. Qu'en est-il au juste?

    Le faux libéralisme de la perfide Albion

    Nicolas Sarkozy est en visite en Grande-Bretagne… L'occasion de se demander si la «perfide Albion» nous donne toujours des leçons de libéralisme. Et d'abord, nous en donna-t-elle vraiment? On croit qu'à l'apogée du capitalisme libéral, au 19° siècle, l'Angleterre était moins protectionniste que la France, qu'elle avait des droits de douanes moins élevées. Et bien, c'est tout à fait faux. C'était la Grande-Bretagne qui était protectionniste, par rapport à cette pauvre France qui laissait entrer les produits anglais et qui bien entendu en payait le prix, en ne parvenant pas à construire une industrie compétitive. En fait il y avait deux pays intelligemment protectionnistes à l'époque, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, et les deux étaient de grandes puissances industrielles. Et il y avait un pays bêtement libéral, la France. Mais la fable du libéralisme anglais, hélas, est tenace.

    Londres, cheval de Troie de la financiarisation

    Aujourd'hui, les deux pays sont dans l'Europe, et ont des structures économiques comparables. Le secteur agricole britannique est plus faible qu'en France, les subventions aussi. Le marché du travail y est sans doute un peu plus libre, mais le Smic y est plus fort et la dépense publique tout aussi forte qu'en France. La santé est beaucoup moins bonne en Grande-Bretagne. Le taux d'obésité plus fort. Le taux de pauvreté aussi. En revanche, Londres est une place financière beaucoup plus importante que Paris, et, à ce titre, est un peu le cheval de Troie de la financiarisation de l'économie en Europe.

    Des durées de travail égales

    La croissance était beaucoup plus forte en Grande-Bretagne en 2007 (3,1 points contre 1,9 en France) et sera plus forte en 2008 (2 points contre 1,8 en France). Mais l'endettement des ménages est plus fort en Grande Bretagne qu'en France, et ce pays devrait être beaucoup plus touché que nous par la crise des subprimes. L'endettement français, lui, est plutôt un endettement public, ce qui a de bons côtés, notamment en matière de retraites. Les anglais ont un système de retraite en capilotade, comme les américains, ce qui n'est pas le cas des français. Enfin, contrairement à une idée reçue, les Français travaillent en moyenne autant que les Anglais, sinon plus. Enfin, le niveau de vie des Français, après avoir rattrapé celui des Allemands, talonne celui des Anglais...

    La phrase du jour: Elle est de Stendhal, dans ses Souvenirs d'égotisme. «Le travail exorbitant et accablant de l'ouvrier anglais nous venge de Waterloo.»
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet

  • #2
    Je me demandais souvent s'il y'a un degré entre l'état providence et l'état protectionniste, et entre protectionniste et maximum qui dirige toute l'activité économique du pays.

    Disant que la GB est dans ce dernier s'il existe?

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