Contrairement aux idées reçues et aux croyances développées et véhiculées par la presse économique, le Maroc n’est pas le concurrent de la Tunisie, même si les 2 pays se livrent à une opération d’attraction des IDE.
Ce sont deux économies complémentaires, avec des échanges entre les deux pays en augmentation de 34% entre 2006 et 2007, atteignant ainsi, 318 millions de DT en 2007.
En fait, la Tunisie a connu une grande progression d’exportations de ses produits vers le Maroc, avec 221,2 millions de DT en 2007, soit une augmentation de 55% par rapport à 2006.
Toutefois, le Maroc n’a exporté en 2007 vers la Tunisie que seulement 100 millions de DT, avec une faible progression de 2,7% par rapport à 2006.
Mais à noter que le Maroc est fortement présent en Tunisie via des gros investissements, particulièrement dans le secteur bancaire. Tandis que la Tunisie investit (à travers des PME et des PMI) surtout dans l’industrie agroalimentaire, le textile et la papeterie, ou le câblerie comme le Groupe Privé Elloumi Chakira, présent au Maroc, via la Câblerie Coficab, qui a réalisé en 2007 un chiffre d’affaire au Maroc de 181 millions d’Euros, comme soutraitant dans la Zone Franche de Tanger, pour le compte des constructeurs européens dans l’électronique et le câblage.
Toutefois, le Maroc demeure plus attractif que la Tunisie, surtout à cause de son marché intérieur plus développé avec 30 millions de consommateur, contre 10 millions pour la Tunisie et une économie plus libérale.
En 2007, le Maroc a drainé 2,8 milliards d’Euros d’IDE (Investissements Directs Etrangers) contre 1,2 Milliards d’Euros pour la Tunisie, même si cette dernière a connu une grande augmentation de +36% par rapport à 2006.
C’est sous l’effet de l’Europe que les 2 pays se rapprochent, ainsi le Maghreb est entrain de se métamorphoser en “dragons” de l’Europe et cela ce fera rapidement d’ici 2020.
En fait, il y a peu de différence entre la Tunisie et la Maroc, car ils appliquent dans les grandes lignes, la même politique. D’ailleurs, toute initiative prise par l’un est automatiquement calquée par l’autre, exemple le processus de Barcelone adoptée par la Tunisie en 1995 et visant à libérer les échanges industriels avec l’Europe dès janvier 2008, il le sera pour la Maroc dès 2012.
Ce processus de libéralisation a permis une augmentation en 1 année de 20% des investissements français en Tunisie qui dénombre plus de 2.800 entreprises étrangères installées, avec un nombre de salariés de 300.000 en 2007.
Ce processus s’accélère en 2008, grâce à la mise en place en 2008 de la signature électronique et le paiement à distance, permettant de créer des entreprises à distance.
Indicateurs de l’économie tunisienne et marocaine 2006-2007
Tunisie
Maroc
Acces à l’économie numérique
77ème
35ème
Efficacité logistique
97
60
Coût du bâtiment industriel Euros/m2/an
175
170
Coût annuel d’1 ingénieur Euros/an
16.794
11.613 euros
Risque pays Standard et Poor’s
BB+
BBB
Indice de la corruption Transparency
72ème
61ème
Facilite des affaires Banque mondiale
129ème
80ème
Risque d’impayés Coface
A4
A4
Selon Plusieurs sources: Coface, Doing Buisiness, Banque Mondiale, Transparency International, Standars Poor’s, Ecorsys Net, Business Mobility International Network Readiness Index 2006/2007 du Forum Economique de Davos.
Globalement, selon les critères de choix des investisseurs et de la vision des institutions internationales, la somme des indicateurs est légèrement favorable à la Tunisie, mais le Maroc se développe rapidement et arrive même à dépasser la Tunisie dans plusieurs domaines, dont le tourisme et les TIC.
En intégrant tous les indicateurs de compétitivité, le marché, le système éducatif et de formation, le productivité, le coût des télécommunications, on peut évaluer selon la Banque mondiale que le coût de délocalisation revient à 30% moins cher que la France pour le Maroc et à 40% moins cher si l’entreprise délocalise en Tunisie.
Cependant, la Tunisie reste handicapée par un marché restreint, par un système éducatif qui favorise la quantité aux dépends de la qualité, une productivité moyenne et un coût de télécommunication élevé.
Afin d’être plus compétitive deux axes s’offrent à la Tunisie, miser sur un enseignement de qualité en intégrant de plus en plus les langues étrangères et surtout l’anglais et sur un plus grand développement de son infrastructure TIC, surtout celle d’internet, avec un abaissement considérable des coûts de communications.
Tunisie Affaire
Ce sont deux économies complémentaires, avec des échanges entre les deux pays en augmentation de 34% entre 2006 et 2007, atteignant ainsi, 318 millions de DT en 2007.
En fait, la Tunisie a connu une grande progression d’exportations de ses produits vers le Maroc, avec 221,2 millions de DT en 2007, soit une augmentation de 55% par rapport à 2006.
Toutefois, le Maroc n’a exporté en 2007 vers la Tunisie que seulement 100 millions de DT, avec une faible progression de 2,7% par rapport à 2006.
Mais à noter que le Maroc est fortement présent en Tunisie via des gros investissements, particulièrement dans le secteur bancaire. Tandis que la Tunisie investit (à travers des PME et des PMI) surtout dans l’industrie agroalimentaire, le textile et la papeterie, ou le câblerie comme le Groupe Privé Elloumi Chakira, présent au Maroc, via la Câblerie Coficab, qui a réalisé en 2007 un chiffre d’affaire au Maroc de 181 millions d’Euros, comme soutraitant dans la Zone Franche de Tanger, pour le compte des constructeurs européens dans l’électronique et le câblage.
Toutefois, le Maroc demeure plus attractif que la Tunisie, surtout à cause de son marché intérieur plus développé avec 30 millions de consommateur, contre 10 millions pour la Tunisie et une économie plus libérale.
En 2007, le Maroc a drainé 2,8 milliards d’Euros d’IDE (Investissements Directs Etrangers) contre 1,2 Milliards d’Euros pour la Tunisie, même si cette dernière a connu une grande augmentation de +36% par rapport à 2006.
C’est sous l’effet de l’Europe que les 2 pays se rapprochent, ainsi le Maghreb est entrain de se métamorphoser en “dragons” de l’Europe et cela ce fera rapidement d’ici 2020.
En fait, il y a peu de différence entre la Tunisie et la Maroc, car ils appliquent dans les grandes lignes, la même politique. D’ailleurs, toute initiative prise par l’un est automatiquement calquée par l’autre, exemple le processus de Barcelone adoptée par la Tunisie en 1995 et visant à libérer les échanges industriels avec l’Europe dès janvier 2008, il le sera pour la Maroc dès 2012.
Ce processus de libéralisation a permis une augmentation en 1 année de 20% des investissements français en Tunisie qui dénombre plus de 2.800 entreprises étrangères installées, avec un nombre de salariés de 300.000 en 2007.
Ce processus s’accélère en 2008, grâce à la mise en place en 2008 de la signature électronique et le paiement à distance, permettant de créer des entreprises à distance.
Indicateurs de l’économie tunisienne et marocaine 2006-2007
Tunisie
Maroc
Acces à l’économie numérique
77ème
35ème
Efficacité logistique
97
60
Coût du bâtiment industriel Euros/m2/an
175
170
Coût annuel d’1 ingénieur Euros/an
16.794
11.613 euros
Risque pays Standard et Poor’s
BB+
BBB
Indice de la corruption Transparency
72ème
61ème
Facilite des affaires Banque mondiale
129ème
80ème
Risque d’impayés Coface
A4
A4
Selon Plusieurs sources: Coface, Doing Buisiness, Banque Mondiale, Transparency International, Standars Poor’s, Ecorsys Net, Business Mobility International Network Readiness Index 2006/2007 du Forum Economique de Davos.
Globalement, selon les critères de choix des investisseurs et de la vision des institutions internationales, la somme des indicateurs est légèrement favorable à la Tunisie, mais le Maroc se développe rapidement et arrive même à dépasser la Tunisie dans plusieurs domaines, dont le tourisme et les TIC.
En intégrant tous les indicateurs de compétitivité, le marché, le système éducatif et de formation, le productivité, le coût des télécommunications, on peut évaluer selon la Banque mondiale que le coût de délocalisation revient à 30% moins cher que la France pour le Maroc et à 40% moins cher si l’entreprise délocalise en Tunisie.
Cependant, la Tunisie reste handicapée par un marché restreint, par un système éducatif qui favorise la quantité aux dépends de la qualité, une productivité moyenne et un coût de télécommunication élevé.
Afin d’être plus compétitive deux axes s’offrent à la Tunisie, miser sur un enseignement de qualité en intégrant de plus en plus les langues étrangères et surtout l’anglais et sur un plus grand développement de son infrastructure TIC, surtout celle d’internet, avec un abaissement considérable des coûts de communications.
Tunisie Affaire
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