Jésus ?
Autant le dire tout net. Cet article déplaira. Et cela d’autant plus que j’ai choisi d’expliquer un des textes les plus difficiles du Nouveau Testament : l’épître aux Hébreux. Nous allons en étudier les phrases les plus significatives. Ne soyez pas surpris ! Ce que vous demandent les auteurs inconnus de ce texte d’un autre temps est un effort d’intelligence.
1,1-2. Après avoir parlé jadis à nos pères par les Prophètes, Dieu, en cette fin des jours, nous a parlé par le Fils qu’il a établi héritier...
Cet héritier, quel est-il ? Comme l’affirment les évangiles, ce ne peut être qu’un descendant d’Abraham dans la longue lignée des chefs d’Israël d’avant, pendant et après l’exil de Babylone. S’agit-il d’une filiation biologique ? Soyons sérieux, certainement pas ! Il ne peut s’agir que d’une filiation spirituelle où les "chefs" qui se succèdent ne sont pas des individus mais des conseils. Comme l’écrit le professeur Claude Tresmontant dans son Christ hébreu : « Le fils, en hébreu, c’est aussi celui qui reçoit l’information intellectuelle et spirituelle ». Relisez les articles que j’ai publiés dans lesquels j’explique que Moïse, de même qu’Adam, de même qu’Abraham qui vécut 175 ans, n’était pas un individu mais un conseil, un conseil qui agissait comme un seul homme. L’héritier dont parle l’épître aux Hébreux ne peut donc être qu’un conseil et non un individu. Or l’histoire n’a retenu en mémoire qu’un conseil qui puisse prétendre au titre de conseil de Dieu. Il s’agit du conseil suprême de la communauté essénienne. Au temps des documents de Qumrân, il était composé de douze membres représentant les douze tribus d’Israël dispersées dans le monde et de trois prêtres. Ce conseil de Dieu, conseil de l’alliance éternelle, s’inscrit dans l’histoire de l’ancien Israël dont "un reste" est revenu de la déportation de Babylone. Opposé aux Juifs du Sanhédrin de Jérusalem dont la filiation davidique n’était pas prouvée, il se considérait comme chargé d’une mission historique et divine : celle de continuer à frayer la voie. Déjà visitée deux fois par l’esprit de Dieu, la communauté essénienne était dans l’attente du messie qui devait venir.
1,3. Resplendissement de sa gloire et empreinte de la substance de Dieu, ce (Fils)... après avoir fait la purification des péchés, s’est assis à la droite de la Majesté dans les hauteurs...
Traduction : resplendissant de la sagesse divine dont le symbole trône au centre du ciel, ce conseil se trouve tout naturellement chargé d’une lourde responsabilité, celle de s’opposer au pouvoir en place quand celui-ci s’écarte de la voie qu’il considère comme juste. Voilà pourquoi le pouvoir juif de Jérusalem, allié à l’occupant romain, a fait crucifier les membres de ce "conseil de Dieu" qui s’opposait à lui.
Mais le fait nouveau, c’est que non seulement ce conseil ne se dérobe pas mais qu’il se livre de lui-même, d’une part pour éviter que la répression s’abatte sur l’ensemble de la communauté, mais aussi et surtout, en s’offrant comme un agneau sans tache pour le rachat de tous les péchés passés et présents d’Israël. C’est ainsi qu’en montant collectivement sur la croix, ces représentants des douze tribus ont purifié les communautés qui en sont issues, y compris dans la diaspora. Le péché d’Israël, qui irritait Yahwé, a été effacé.
Le monde judaïque de la diaspora, purifié et de nouveau rassemblé avec ceux qui, en Palestine, se considèrent comme des Juifs/Hébreux authentiques, devra dorénavant reconnaître comme seul pouvoir légitime le nouveau conseil de Dieu qui succèdera au conseil disparu, et comme seule assemblée représentative, l’assemblée essénienne des Nombreux.
2,9. Celui qui a été pour peu abaissé au-dessous des anges, Jésus...
Il s’agit là d’une évocation du tétramorphe antique, tel que je l’ai expliqué dans mes ouvrages. Les anges sont l’aigle, le lion et le bœuf qui ont été honorés par la rédaction de trois évangiles, celui de Jean, premier, celui de Marc, deuxième, et celui de Luc, troisième. Il s’agit donc de relever la quatrième figure du tétramorphe, symbole de l’homme, Matheus, par un quatrième évangile. Ce sera l’évangile de Mathieu.
Remarquons tout d’abord que la quatrième figure du tétramorphe est, dans le ciel, à la droite de Dieu. Il ne peut s’agir que du Fils de l’homme qu’Enoch voyait dans le ciel, ce que confirme l’évangile de Mathieu. Première interrogation : le Fils de l’homme d’Enoch est-il devenu, au Ier siècle de notre ère, un Jésus du ciel ? Celui qui vient dans l’Apocalypse ? Celui qui est venu dans les évangiles ? Deuxième interrogation : Jésus (Yeschoua, Celui ou Ce qui sauve) n’est-il pas aussi l’esprit ou la parole que Dieu envoie sur terre ? Quand il remonte au ciel après avoir goûté la mort (dans le texte) dans les membres crucifiés du conseil essénien, en principe c’est dans le sein de Dieu qu’il devait retourner, autrement dit dans la mandorle de gloire du tétramorphe. Mais il faut bien comprendre que l’asseoir également à la droite du père dans le symbole du Fils de l’homme est une image potentiellement très riche sur le plan symbolique.
Par son passage dans l’humanité souffrante, ce Fils de l’homme est revenu (dans le tétramorphe) couronné de gloire.
... nous le voyons - le conseil crucifié - couronné de gloire et d’honneur à cause de la mort qu’il a soufferte.
2,10. Il convenait en effet que, devant conduire à la gloire (au martyre) un grand nombre de fils (de saints), celui pour qui sont toutes choses et par qui sont toutes choses rendit parfait par des souffrances l’initiateur de leur salut.
Bref, l’évangile de Mathieu est donc bien, comme je l’ai expliqué dans mes ouvrages, l’histoire de la vie et de la mort d’un Jésus du ciel qui est venu s’incarner dans le conseil de Dieu des Esséniens. A noter que dans la hiérarchie essénienne, il y a les saints et, au-dessus, les parfaits. Dans cette épître, ce sont les souffrances qui ont rendu totalement "parfaits" les membres du conseil crucifiés.
5,9. Rendu parfait, il devint pour tous ceux qui lui obéirent cause de salut éternel, proclamé par Dieu grand prêtre selon l’ordre de Melchisédech.
Ressuscité dans le ciel, le conseil martyr peut dès lors intercéder auprès de Dieu en faveur de tous ceux qui, dans une foi renouvelée, ont fait preuve d’obéissance, et cela bien mieux que n’importe quel grand prêtre passé, présent ou à venir. Exit donc le grand prêtre - concurrent - de Jérusalem dont les sacrifices animaux se révèlent inefficaces. Par ailleurs, si Melchisédech a béni Abraham, cela signifie que c’est lui le premier grand prêtre, bien avant Aaron. Exit - théologiquement - le grand prêtre de Jérusalem qui s’inscrit dans la lignée d’Aaron. Cette prédilection pour Melchisédech est typiquement essénienne.
6,1. C’est pourquoi, laissant l’enseignement du début sur le Christ, portons-nous vers ce qui est parfait, sans jeter de nouveau le fondement ?
En effet, dès lors que l’Oint du Seigneur - autrement dit Christ - s’est révélé d’une façon parfaite dans le saint conseil crucifié, il devient dès lors inutile de discourir sur le fondement des évangiles (ce que je fais dans mes ouvrages et mes articles). Pensons plutôt à appliquer le nouveau programme qui nous conduira à la résurrection.
Autant le dire tout net. Cet article déplaira. Et cela d’autant plus que j’ai choisi d’expliquer un des textes les plus difficiles du Nouveau Testament : l’épître aux Hébreux. Nous allons en étudier les phrases les plus significatives. Ne soyez pas surpris ! Ce que vous demandent les auteurs inconnus de ce texte d’un autre temps est un effort d’intelligence.
1,1-2. Après avoir parlé jadis à nos pères par les Prophètes, Dieu, en cette fin des jours, nous a parlé par le Fils qu’il a établi héritier...
Cet héritier, quel est-il ? Comme l’affirment les évangiles, ce ne peut être qu’un descendant d’Abraham dans la longue lignée des chefs d’Israël d’avant, pendant et après l’exil de Babylone. S’agit-il d’une filiation biologique ? Soyons sérieux, certainement pas ! Il ne peut s’agir que d’une filiation spirituelle où les "chefs" qui se succèdent ne sont pas des individus mais des conseils. Comme l’écrit le professeur Claude Tresmontant dans son Christ hébreu : « Le fils, en hébreu, c’est aussi celui qui reçoit l’information intellectuelle et spirituelle ». Relisez les articles que j’ai publiés dans lesquels j’explique que Moïse, de même qu’Adam, de même qu’Abraham qui vécut 175 ans, n’était pas un individu mais un conseil, un conseil qui agissait comme un seul homme. L’héritier dont parle l’épître aux Hébreux ne peut donc être qu’un conseil et non un individu. Or l’histoire n’a retenu en mémoire qu’un conseil qui puisse prétendre au titre de conseil de Dieu. Il s’agit du conseil suprême de la communauté essénienne. Au temps des documents de Qumrân, il était composé de douze membres représentant les douze tribus d’Israël dispersées dans le monde et de trois prêtres. Ce conseil de Dieu, conseil de l’alliance éternelle, s’inscrit dans l’histoire de l’ancien Israël dont "un reste" est revenu de la déportation de Babylone. Opposé aux Juifs du Sanhédrin de Jérusalem dont la filiation davidique n’était pas prouvée, il se considérait comme chargé d’une mission historique et divine : celle de continuer à frayer la voie. Déjà visitée deux fois par l’esprit de Dieu, la communauté essénienne était dans l’attente du messie qui devait venir.
1,3. Resplendissement de sa gloire et empreinte de la substance de Dieu, ce (Fils)... après avoir fait la purification des péchés, s’est assis à la droite de la Majesté dans les hauteurs...
Traduction : resplendissant de la sagesse divine dont le symbole trône au centre du ciel, ce conseil se trouve tout naturellement chargé d’une lourde responsabilité, celle de s’opposer au pouvoir en place quand celui-ci s’écarte de la voie qu’il considère comme juste. Voilà pourquoi le pouvoir juif de Jérusalem, allié à l’occupant romain, a fait crucifier les membres de ce "conseil de Dieu" qui s’opposait à lui.
Mais le fait nouveau, c’est que non seulement ce conseil ne se dérobe pas mais qu’il se livre de lui-même, d’une part pour éviter que la répression s’abatte sur l’ensemble de la communauté, mais aussi et surtout, en s’offrant comme un agneau sans tache pour le rachat de tous les péchés passés et présents d’Israël. C’est ainsi qu’en montant collectivement sur la croix, ces représentants des douze tribus ont purifié les communautés qui en sont issues, y compris dans la diaspora. Le péché d’Israël, qui irritait Yahwé, a été effacé.
Le monde judaïque de la diaspora, purifié et de nouveau rassemblé avec ceux qui, en Palestine, se considèrent comme des Juifs/Hébreux authentiques, devra dorénavant reconnaître comme seul pouvoir légitime le nouveau conseil de Dieu qui succèdera au conseil disparu, et comme seule assemblée représentative, l’assemblée essénienne des Nombreux.
2,9. Celui qui a été pour peu abaissé au-dessous des anges, Jésus...
Il s’agit là d’une évocation du tétramorphe antique, tel que je l’ai expliqué dans mes ouvrages. Les anges sont l’aigle, le lion et le bœuf qui ont été honorés par la rédaction de trois évangiles, celui de Jean, premier, celui de Marc, deuxième, et celui de Luc, troisième. Il s’agit donc de relever la quatrième figure du tétramorphe, symbole de l’homme, Matheus, par un quatrième évangile. Ce sera l’évangile de Mathieu.
Remarquons tout d’abord que la quatrième figure du tétramorphe est, dans le ciel, à la droite de Dieu. Il ne peut s’agir que du Fils de l’homme qu’Enoch voyait dans le ciel, ce que confirme l’évangile de Mathieu. Première interrogation : le Fils de l’homme d’Enoch est-il devenu, au Ier siècle de notre ère, un Jésus du ciel ? Celui qui vient dans l’Apocalypse ? Celui qui est venu dans les évangiles ? Deuxième interrogation : Jésus (Yeschoua, Celui ou Ce qui sauve) n’est-il pas aussi l’esprit ou la parole que Dieu envoie sur terre ? Quand il remonte au ciel après avoir goûté la mort (dans le texte) dans les membres crucifiés du conseil essénien, en principe c’est dans le sein de Dieu qu’il devait retourner, autrement dit dans la mandorle de gloire du tétramorphe. Mais il faut bien comprendre que l’asseoir également à la droite du père dans le symbole du Fils de l’homme est une image potentiellement très riche sur le plan symbolique.
Par son passage dans l’humanité souffrante, ce Fils de l’homme est revenu (dans le tétramorphe) couronné de gloire.
... nous le voyons - le conseil crucifié - couronné de gloire et d’honneur à cause de la mort qu’il a soufferte.
2,10. Il convenait en effet que, devant conduire à la gloire (au martyre) un grand nombre de fils (de saints), celui pour qui sont toutes choses et par qui sont toutes choses rendit parfait par des souffrances l’initiateur de leur salut.
Bref, l’évangile de Mathieu est donc bien, comme je l’ai expliqué dans mes ouvrages, l’histoire de la vie et de la mort d’un Jésus du ciel qui est venu s’incarner dans le conseil de Dieu des Esséniens. A noter que dans la hiérarchie essénienne, il y a les saints et, au-dessus, les parfaits. Dans cette épître, ce sont les souffrances qui ont rendu totalement "parfaits" les membres du conseil crucifiés.
5,9. Rendu parfait, il devint pour tous ceux qui lui obéirent cause de salut éternel, proclamé par Dieu grand prêtre selon l’ordre de Melchisédech.
Ressuscité dans le ciel, le conseil martyr peut dès lors intercéder auprès de Dieu en faveur de tous ceux qui, dans une foi renouvelée, ont fait preuve d’obéissance, et cela bien mieux que n’importe quel grand prêtre passé, présent ou à venir. Exit donc le grand prêtre - concurrent - de Jérusalem dont les sacrifices animaux se révèlent inefficaces. Par ailleurs, si Melchisédech a béni Abraham, cela signifie que c’est lui le premier grand prêtre, bien avant Aaron. Exit - théologiquement - le grand prêtre de Jérusalem qui s’inscrit dans la lignée d’Aaron. Cette prédilection pour Melchisédech est typiquement essénienne.
6,1. C’est pourquoi, laissant l’enseignement du début sur le Christ, portons-nous vers ce qui est parfait, sans jeter de nouveau le fondement ?
En effet, dès lors que l’Oint du Seigneur - autrement dit Christ - s’est révélé d’une façon parfaite dans le saint conseil crucifié, il devient dès lors inutile de discourir sur le fondement des évangiles (ce que je fais dans mes ouvrages et mes articles). Pensons plutôt à appliquer le nouveau programme qui nous conduira à la résurrection.
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