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Jean-Claude Trichet:le pire est devant nous

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  • Jean-Claude Trichet:le pire est devant nous

    Jean-Claude Trichet a confirmé hier ce que beaucoup d'intervenants sur les marchés financiers pensaient déjà : la crise financière est loin d'être terminée. « Je ne dirais pas que le pire est derrière nous », a déclaré le président de la Banque centrale européenne (BCE) lors de son audition trimestrielle devant les parlementaires européens. Selon lui, tant que les conditions sur le marché de l'immobilier américain ne se seront pas améliorées, on ne pourra pas exclure des tensions sur le marché des crédits structurés.

    La dernière opération de refinancement de long terme de la BCE témoigne de cette soif de liquidités des banques, avec un taux moyen de 4,53 %, niveau le plus élevé depuis le mois de décembre.

    Mais il n'est toujours pas question de baisser les taux. La banque centrale cherche toujours à contenir l'inflation à un niveau « en dessous de 2 %, proche de 2 % », a insisté son président, même si cette année, et probablement l'an prochain encore, elle ne pourra pas atteindre cet objectif.

    Les députés s'interrogent
    Pour Julian Callow, économiste à Barlcays Capital, il n'est pas étonnant que le président de la BCE ait encore plus insisté sur les risques inflationnistes qu'il y a trois semaines, lors de sa dernière allocution, étant donné que les projections d'inflation publiées alors étaient basées sur des prix de matières premières inférieurs à leur niveau actuel.

    Ce n'est pas sans susciter des interrogations chez les députés européens : ne vaut-il pas mieux réduire le loyer de l'argent plutôt que d'injecter des liquidités ? « Si nous avions baissé les taux, les citoyens européens auraient dû subir une inflation plus élevée, et ce sont donc eux qui auraient supporté le sauvetage des banques », rétorque Jean-Claude Trichet, se défendant d'entretenir une situation de « hasard moral ». D'un autre côté, il encourage les Etats à intervenir, en cas de grandes difficultés d'un établissement financier. « Les banques centrales savent mieux que quiconque qu'en cas d'extrême volatilité, la présence forte des autorités publiques est décisive. » L'agence Moody's soulignait hier dans une note que les gouvernements pouvaient « agir comme une «ancre dans la tempête» », sans que leur notation AAA ne soit menacée.

    Concernant un éventuel renforcement de la réglementation, le gardien de l'euro préfère laisser sa chance à un code de conduite élaboré les acteurs du marché, et ne réguler que si une initiative volontaire n'aboutit pas. Il se dit toujours « préoccupé » par le niveau des taux de change, estimant qu'une « volatilité excessive est indésirable » pour la croissance.

    Il a également répété avoir noté avec « grande attention » les déclarations de responsables américains en faveur d'un dollar fort.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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