Il devrait également faire face à la colère des agriculteurs qui s’opposent fermement au projet de loi sur l’orientation du foncier agricole même s’il prévoit dans son article 20, l’octroi des terres de l'Etat à de nouveaux acteurs privés qui autorise la venue de tierce personne physique ou morale dans le capital de nouvelles sociétés civiles d'exploitation agricoles.
La réforme proposée par le département de Saïd Barkat pour le secteur agricole a été estimée incomplète et non fondée. Ce département est dans une mauvaise situation surtout que pour l’année 2008, le budget de l’agriculture a été réduit de moitié.
Ce secteur est juteux et aiguise par conséquent bien des appétits, de l’avis des personnes concernées qui ne cessent de mettre à l’index plusieurs transactions au nom de l’agriculture. Détourner le foncier agricole de sa vocation première n’a pas été sans conséquence sur le secteur. Le morcellement des parcelles agricoles a atteint un seuil qui porte un sérieux préjudice au rendement des terres cultivables.
350 000 exploitations n’atteignent pas 2 ha alors que 62% sont au-dessous de la barre des 5 ha. Les importations de produits alimentaires ont connu une explosion sans précédent, soit plus de 52%.
Par ailleurs, les enquêtes diligentées par les services de la Gendarmerie nationale uniquement dans l’Algérois ont permis de dresser 1 270 procès-verbaux en mois en 2006. 1 486 exploitations agricoles, soit près des trois quarts que compte l’ensemble du territoire du Grand-Alger, ont été «agressées». 1 615 ha, selon les enquêteurs, ont été détournés pour d’autres projets que leur vocation originelle.
Le ministre de l’Agriculture aurait agi seul lorsqu’il avait présenté son projet de loi auquel les agriculteurs n’ont pas manqué d’afficher leur refus. Les assemblées générales organisées à travers les différentes wilayas n’est qu’une manière de débattre des moyens pour faire face à ce projet de loi avant qu’il ne soit adopté par l’APN dans sa session du printemps 2008.
Dans une réunion à huis clos ayant regroupé les représentants des agriculteurs et le chef du gouvernement, ce dernier, apprenant qu’ils n’ont pas été associés à l’élaboration de ce projet, aurait signalé que rien ne sera fait sans leur consentement, selon M. Bousmid, membre du secrétariat national de l’UNPA chargé de l’organique dans la wilaya de Constantine.
A cet effet, une série de recommandations ont été transmises à Abdelaziz Belkhadem pour résoudre les problèmes que rencontrent les paysans sur le terrain, notamment en matière de régularisation du foncier agricole.
Il s’agit, entre autres, de la délivrance d’un contrat reconnu par l’Etat et grâce auquel, ils peuvent bénéficier d’un crédit agricole, chose que les agriculteurs avaient du mal à accomplir. Ils dénoncent, par la même occasion, les pratiques d’une banque publique qui se serait distinguée par des «transactions en faveur d’opérateurs étrangers au secteur».
Il est à rappeler que les terres de « l'autogestion» ont été redistribuées en 1987 à des collectifs d'exploitants (EAC), généralement d’anciens ouvriers agricoles de l'époque coloniale, leurs descendants, et des ingénieurs et techniciens agronomes sont venus les aider à moderniser l'activité.
Le processus est resté inachevé car les exploitants bénéficient d'un titre de jouissance de 99 ans sur une terre toujours propriété de l'Etat. Un autre point soumis au chef du gouvernement qui consiste en la demande que l’Etat leur achète les produits au même prix que celui de l’importation.
Pour leur part, les agriculteurs se réfèrent à la loi 19- 87, celle relative aux exploitations agricoles, (même si elle comporte des lacunes) qui ont été exploitées par des personnes hors secteur. La révolution proposée par Saïd Barkat ne les intéresse pas.
27 Mars 2008,
Le Soir d'Algérie
La réforme proposée par le département de Saïd Barkat pour le secteur agricole a été estimée incomplète et non fondée. Ce département est dans une mauvaise situation surtout que pour l’année 2008, le budget de l’agriculture a été réduit de moitié.
Ce secteur est juteux et aiguise par conséquent bien des appétits, de l’avis des personnes concernées qui ne cessent de mettre à l’index plusieurs transactions au nom de l’agriculture. Détourner le foncier agricole de sa vocation première n’a pas été sans conséquence sur le secteur. Le morcellement des parcelles agricoles a atteint un seuil qui porte un sérieux préjudice au rendement des terres cultivables.
350 000 exploitations n’atteignent pas 2 ha alors que 62% sont au-dessous de la barre des 5 ha. Les importations de produits alimentaires ont connu une explosion sans précédent, soit plus de 52%.
Par ailleurs, les enquêtes diligentées par les services de la Gendarmerie nationale uniquement dans l’Algérois ont permis de dresser 1 270 procès-verbaux en mois en 2006. 1 486 exploitations agricoles, soit près des trois quarts que compte l’ensemble du territoire du Grand-Alger, ont été «agressées». 1 615 ha, selon les enquêteurs, ont été détournés pour d’autres projets que leur vocation originelle.
Le ministre de l’Agriculture aurait agi seul lorsqu’il avait présenté son projet de loi auquel les agriculteurs n’ont pas manqué d’afficher leur refus. Les assemblées générales organisées à travers les différentes wilayas n’est qu’une manière de débattre des moyens pour faire face à ce projet de loi avant qu’il ne soit adopté par l’APN dans sa session du printemps 2008.
Dans une réunion à huis clos ayant regroupé les représentants des agriculteurs et le chef du gouvernement, ce dernier, apprenant qu’ils n’ont pas été associés à l’élaboration de ce projet, aurait signalé que rien ne sera fait sans leur consentement, selon M. Bousmid, membre du secrétariat national de l’UNPA chargé de l’organique dans la wilaya de Constantine.
A cet effet, une série de recommandations ont été transmises à Abdelaziz Belkhadem pour résoudre les problèmes que rencontrent les paysans sur le terrain, notamment en matière de régularisation du foncier agricole.
Il s’agit, entre autres, de la délivrance d’un contrat reconnu par l’Etat et grâce auquel, ils peuvent bénéficier d’un crédit agricole, chose que les agriculteurs avaient du mal à accomplir. Ils dénoncent, par la même occasion, les pratiques d’une banque publique qui se serait distinguée par des «transactions en faveur d’opérateurs étrangers au secteur».
Il est à rappeler que les terres de « l'autogestion» ont été redistribuées en 1987 à des collectifs d'exploitants (EAC), généralement d’anciens ouvriers agricoles de l'époque coloniale, leurs descendants, et des ingénieurs et techniciens agronomes sont venus les aider à moderniser l'activité.
Le processus est resté inachevé car les exploitants bénéficient d'un titre de jouissance de 99 ans sur une terre toujours propriété de l'Etat. Un autre point soumis au chef du gouvernement qui consiste en la demande que l’Etat leur achète les produits au même prix que celui de l’importation.
Pour leur part, les agriculteurs se réfèrent à la loi 19- 87, celle relative aux exploitations agricoles, (même si elle comporte des lacunes) qui ont été exploitées par des personnes hors secteur. La révolution proposée par Saïd Barkat ne les intéresse pas.
I. T
27 Mars 2008,
Le Soir d'Algérie
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