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Parole d’expert : « Sarkozy a des complexes qu’il ne surmonte pas »

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  • Parole d’expert : « Sarkozy a des complexes qu’il ne surmonte pas »

    Pascal de Sutter s’entretient avec Sylvain Besson pour Le Temps (Suisse), 8 mars 2008

    Avant l’élection présidentielle, vous aviez décrit Nicolas Sarkozy comme une personnalité « ambitieuse-dominante » avec une tendance « narcissique-compensatoire ». Ce profil est-il encore valable aujourd’hui ?

    Je pense que oui. Nicolas Sarkozy a fondamentalement des complexes sous-jacents qu’il ne parvient pas à surmonter. Même après avoir été élu, il doit prouver à tout le monde qu’il peut faire des choses extraordinaires. Contrairement à Jacques Chirac qui est devenu beaucoup plus calme après son élection, il doit toujours en faire trop parce qu’il a besoin d’être aimé, reconnu, admiré.

    D’où viennent les complexes que vous évoquez ?

    On a ri du fait qu’il ait évoqué son « enfance difficile » alors qu’il a grandi dans les quartiers bourgeois de l’ouest parisien. Mais dans ce milieu, il était le pauvre parmi les riches : son père avait plus ou moins disparu, sa mère dépendait de son oncle, on s’est beaucoup moqué de lui, de sa taille. Certes, il allait en vacances à Saint-Tropez, mais c’était dans la villa des autres. Normalement, une fonction de prestige permet de surmonter ces humiliations. Mais lui doit compenser continuellement, car même être président, ce n’est pas assez.

    Le fait d’être « narcissique-compensatoire » pose-t-il problème pour exercer ses fonctions ?

    Là où c’est embêtant, c’est sur la scène internationale, où son manque de retenue risque de le faire passer pour un guignol. C’est lié à sa difficulté à la modération : avant, il avait une carotte - devenir président - qui pouvait modérer son côté excessif, bagarreur de bas de gamme. Maintenant qu’il est au sommet, il n’a plus tellement de garde-fous. Cela dit, je ne m’inquiète pas trop pour lui car il va sûrement rebondir à la faveur d’un incident, d’une crise quelconque. Le trait narcissique-compensatoire a des aspects positifs : c’est une personnalité inventive, imaginative, qui n’a pas peur de bousculer les règles établies.

    La psychologie de Nicolas Sarkozy se rapproche-t-elle de celles d’autres dirigeants ?

    Churchill et de Gaulle étaient un peu dépressifs, François Mitterrand mégalomane... Je le comparerais plutôt à Napoléon, Mussolini ou au président américain Jimmy Carter.

    Nicolas Sarkozy est-il « fou », comme l’ont prétendu certains ?

    Non, c’est exagéré. Ce n’est pas le diagnostic que je poserais. Etre fou, pour moi, c’est être dysfonctionnel, c’est ne plus pouvoir assumer ses fonctions. Il n’en est pas au stade où il doit être hospitalisé. En revanche, il est probable que seul un grave échec personnel, comme se faire massacrer aux élections, pourrait le guérir.

    Pascal de Sutter est professeur de psychologie et chercheur à l’université de Louvain-la-Neuve. Il est également expert auprès de l’OTAN pour les questions de psychologie politique et a publié en 2007 Ces fous qui nous gouvernent, comment la psychologie permet de comprendre les hommes politiques, Paris, Les Arènes.


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    Publication originale Le Temps, via Opus Incertum
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    il doit toujours en faire trop parce qu’il a besoin d’être aimé, reconnu, admiré.

    Il veux etre un roi devant lequel tout le monde doit s'aenouer

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    • #3
      Il est évident que le Sarko a des choses à prouver...

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      • #4
        On a des histoires personnelles, et alors?

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        • #5
          Alors ?
          Comme pour tous les névrosés, faut s'en méfier...
          A fortiori quand on représente toute la France.

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          • #6
            Churchill et de Gaulle étaient un peu dépressifs, François Mitterrand mégalomane
            Roosvelt était alcoolique, Clinton coureur de jupons, ils n'étaient pas si mauvais que ça pourtant.

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            • #7
              Ca se compare pas, selon moi...
              Sarko, caractériel névrosé, peut être fichtrement plus dangereux que ceux que tu cites.
              Sans faire du tout de parallèle, côté névroses, il a certains côtés de Hitler...

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