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Marché de l'automobile en Algérie : Les sous-traitants nationaux veulent leur part

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  • Marché de l'automobile en Algérie : Les sous-traitants nationaux veulent leur part

    Marché de l'automobile
    Les sous-traitants nationaux veulent leur part


    Les professionnels de la sous-traitance comptent saisir la tenue du 12ème salon international de l'automobile qui a ouvert ses portes mardi à la foire des pins maritimes d'Alger pour investir le marché de l'automobile en plein essor en Algérie. Pour ce et pour donner l'opportunité à quelque 200 opérateurs nationaux spécialisés dans la fabrication de pièces de rechange, en marge du salon de l'automobile, il est question qu'ils se fassent connaître aussi bien au public que les concessionnaires en exposant leurs gammes sur une superficie de 8.000 m2 réservée au 3ème salon professionnel de l'Equipement Automobile et du Garage «Equip Auto Algeria» devant s’étaler du 31 mars au 3 avril prochain. Ce salon, constitue une opportunité pour tous les professionnels de l'automobile de se pencher, une nouvelle fois, sur la stratégie nationale du secteur. Sur cette question, Othmane Salhi, président de l'association des industriels et équipementiers auto estime qu'il est impensable que certains produits fabriqués localement, restent boudés par les concessionnaires qui continuent à les importer d'autres pays. Cette remarque a fait réagir un concessionnaire qui affirme qu'en l'absence de coordination et de méconnaissance du secteur et des produits locaux, il se rabat sur les fournisseurs étrangers. Cela nécessite des frais de déplacement et une attente de la marchandise pouvant durer deux mois. Mais, du côté des équipementiers, on insiste sur le fait que certains produits nationaux sont de meilleure qualité que ceux importés à l'instar de pare-chocs plus résistants et dont la demande nationale, toutes marques confondues, est importante vu qu'il constitue une partie de la voiture la plus touchée en cas de sinistre.
    L’accompagnement absent
    Par ailleurs, ce qui paraît paradoxal pour ces industriels est qu'en dépit du nombre en continuelle croissance de véhicules importés en Algérie, estimé en moyenne à 200.000 unités annuellement, faisant d'elle le 2ème à l'échelle continentale après l'Afrique du Sud, aucun constructeur n'a investi dans une usine de montage, contrairement à la Tunisie ou au Maroc, qui avec une demande approximative à 100.000 véhicules neufs par an, plusieurs constructeurs ont réalisé des unités de montage. A ce titre l'exemple de la Tunisie est révélateur du fait que les pouvoirs publics s'impliquent directement pour intégrer les petits producteurs tunisiens avec une clause stipulant leur contribution dans le process de montage à hauteur de 40%. Néanmoins, cela ne veut nullement dire, selon M. Salhi, qu'il n'y a pas d'industrie nationale de l'automobile. Avec le complexe véhicules industriels de Rouiba qui vient de se relancer après l'accord de partenariat avec un constructeur allemand, il est permis de dire que ce complexe constitue en soi une base de départ, malgré le fait qu'il ne s'agit que de véhicules industriels, résultat d'un choix économique datant des années 70. Toutefois, ses produits demeurent non concurrentiels en raison de la stagnation qui caractérise son développement notamment en matière de design, du fait qu'on retrouve toujours des modèles de bus d'il y a 20 ans. Ceci étant, il serait plus intéressant, selon le représentant des sous traitants nationaux de développer à moyen terme le tissu des petites entreprises de fabrication de pièces de rechange et à long terme pour la fabrication de moteurs ou de boîtes à vitesse que de réaliser des usines de montage, une option qui peut être beaucoup plus profitable pour le constructeur étant donné qu'au plan de l'emploi et en raison du haut niveau de robotisation, les résultats ne peuvent être que faibles. D'autres faiblesses sont également signalées par M. Salhi comme les lourdeurs administratives en matière de foncier industriel, des relations avec les banques. En un mot, l'absence des mesures d'accompagnement de ces petits industriels au savoir faire avéré, mais qui reste sous exploité.

    Source : Le financier
    « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT
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