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Crimes économiques: Une gangrène bien avancée

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  • Crimes économiques: Une gangrène bien avancée

    700 milliards de centimes, c'est le total de la somme des détournements de fonds publics en Algérie durant l'année 2007. Cette somme qui est énorme révèle à la fois, la faiblesse de l'outil de contrôle mais aussi la tendance , de plus en plus répandue,des fonctionnaires à vouloir s'enrichir au plus vite. Le rapport de la DGSN nous prouve que la gangrène est bien avancée et gagne tous les secteurs.

    Parmi les 7 milliards détournés en 2007, l'on compte 300 millions rien que dans le secteur financier. Ce qui représente la moitié des pertes de l'Économie nationale. En effet, il ne se passe pas un jour sans que la presse ne rapporte des faits qui se rapportent à des détournements de sommes importantes dans les banques mais aussi et surtout dans le secteur des postes. Ce dernier est devenu par la force des choses, le secteur le plus touché par ce phénomène. Voilà des années que des détournements sont chaque fois signalés dans des bureaux de postes, aussi petits soient ils. L'exemple du scandale de la poste de Benaknoun, et l'affaire qui a éclaboussé l'ancien directeur général d'Algérie-télécom et d'autres responsables qui ont réussi à détourner la somme de 100 millions de DA, à travers 16 chèques établis à l'ordre de personnes morales n'est pas limitatif même s'il indique que l'appât du gain n'Épargne presque personne. Mais, il faut dire que la liste des scandales serait bien longue car, elle toucherait pratiquement tous les bureaux de postes à travers le territoire et mettrait en cause de simples fonctionnaires tout comme leurs responsables. L'attrait du gain facile et rapide aurait contaminé tous ceux dont le travail touche aux finances. La police de la lutte contre les crimes économiques à la direction générale de la sûreté nationale, en connaît quelque chose elle qui a eu à traiter durant l'année passée pas moins de 3000 dossiers d'atteinte à l'Économie nationale. Le chiffre est bien énorme et devrait pousser les autorités à s'inquiéter plus sérieusement. Ces affaires impliquent aussi bien des fonctionnaires qui travaillent dans l'administration ou des entreprises publiques mais aussi bien des criminels spécialisés dans l'Évasion fiscale, le transfert illégal d'argent, le blanchiment et tous genres de trafic. Ces détournements occasionnent de grandes pertes à la caisse publique et de par la même à l'Économie nationale, déjà mal en point. Toutes ces pratiques, qu'elles touchent le détournement de fonds, le blanchiment ou l'Évasion fiscale sont révélatrices d'un laisser-aller inimaginable et prouvent que nous sommes bel et bien dans un pays sous-développé, où l'outil de contrôle est tellement inefficace que n'importe quel fonctionnaire se permet de toucher à un argent qui ne lui appartient pas. Car, dans les pays développés les mécanismes de contrôle sont tellement bien rodés que les atteintes à l'Économie nationale se comptent sur le bout des doigts, de plus ces crimes qui aboutissent inévitablement devant des tribunaux spécialisés, créent de vrais scandales et une grande tension pour les coupables. Tout ceci fait qu'il faut réfléchir par deux fois avant de penser à commettre une telle action car les conséquences sont sans appel. Ce n'est nullement le cas chez nous où ces crimes sont choses courantes, les chiffres sont là pour le prouver, ils sont chaque fois plus nombreux. C'est à croire que les cas qui sont médiatisés et portés devant la justice ne servent aucunement de leçon aux autres. C'est un peu normal que les autres n'hésitent pas à sauter le pas quand ils voient les auteurs des détournements, une fois libérés, profiter de leur magot.

    Ce n'est pas tout puisque ce genre de crimes n'est qu'une partie de l'iceberg qui se révèle de temps à autre. D'autres infractions plus courantes et plus difficiles à localiser sont souvent débusquées, il s'agit essentiellement des infractions qui sont enregistrées par les services des douanes. Malgré tout le zèle que ces services déploient et malgré les risques que les agents encourent car les contrebandiers sont prêts à tout pour se défendre, y compris à tuer ceux qui se mettent en travers de leur chemin, des réseaux sont démasqués de temps à autre. Pour l'exemple, en 2006, plus de 10978 infractions ont été commises et ont occasionné des pertes de l'ordre de 55,5 milliards de dollars pour l'Économie nationale. Le trafic de bétail et de combustible constitue l'essentiel de ces infractions avec 29,10%. Ce trafic se trouve dans les régions frontalières est et ouest du pays. Du coup, ce sont la Tunisie et le Maroc qui profitent le plus des produits que les contrebandiers font introduire chez eux. Le plus drôle dans tout ce trafic, c'est que les gains des contrebandiers ne sont pas aussi importants qu'on ne l'imagine. Les agents des douanes répètent souvent que ces contrebandiers bradent pratiquement ces produits. Les pertes à l'Économie nationale sont pour leur part des plus importantes, puisqu'elles se chiffrent par milliards. Une question s'impose tout de même, pourquoi enregistre t-on ce genre de trafic uniquement de l'Algérie vers les pays voisins et jamais le contraire ? Faut-il voir dans cet état des choses une faille dans notre système de contrôle et de surveillance ? Sûrement car dans le cas contraire il aurait été difficile de commettre ces atteintes. Il faut voir aussi l'habitude prise de considérer les biens de l'État comme des biens qui appartiennent à tout le monde et donc celui qui s'en sert ne fait rien de mal. Quelque part, c'est l'autorité de l'État qui est remise en cause et ce n'est pas étonnant car le désordre règne déjà dans tous les secteurs.

    En plus des crimes économiques signalés, il faut ajouter la corruption très courante dans les pays sous-développés. Notre pays n'y échappe pas et dans un rapport de la banque mondiale on apprend que le taux des pots de vins est chez nous de l'ordre de 6%. Ces pots de vins accompagnent la plupart des négociations et constituent des dépenses additives. Donc, la corruption qui sévit malgré toutes les dispositions qui existent pour la contrecarrer,les textes existent d'abord dans le code pénal puis à travers une nouvelle loi, est considérée comme un frein contre le développement. Elle a été même à l'origine de nouvelles procédures de la banque mondiale pour l'octroi des crédits et surtout le suivi des projets qu'elle finance dans les pays en voie de développement. Car, ces projets ne profitent finalement pas aux pauvres et sont détournés par des voies insondables. Celles de la corruption. Toutes ces pratiques dans leur ensemble prouvent que nous sommes loin d'avoir une administration saine et efficace, c'est notre seul garant contre des pratiques qui nous confinent dans un état de sous développement et créent un mauvais climat des affaires. C'est d'ailleurs l'une des raisons qui décourage les investisseurs étrangers qui préfèrent la Tunisie et le Maroc où le climat des affaires est beaucoup plus intéressant.

    Khadidja Mohamed bouziane
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    700 milliards de centimes, c'est le total de la somme des détournements de fonds publics en Algérie durant l'année 2007.
    ..................no comment

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    • #3
      On dirait que notre bled est devenu la mecque de la grande khatfa! Bande de voleurs!:22:
      "Je déteste les victimes quand elles respectent les bourreaux". Jean-Paul Sartre

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      • #4
        Certaines enquêtes n'aboutissent pas pour la simple raison que des policiers ferment les yeux sur les agissement de responsables malhonnêtes.

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