Tweet
Les enfants, c'est sûr, ne demanderont qu'à y croire. Peut-être même ne seront-ils pas surpris de voir surgir devant eux, en trois dimensions, les oiseaux, poissons et invertébrés qui pourraient peupler notre planète dans 5, 100 ou 200 millions d'années.
"Les Animaux du futur", thème de la nouvelle attraction que présentera, à partir du 5 avril, le Futuroscope de Poitiers (Vienne), propose pourtant un safari interactif unique en son genre.
Unique par sa brièveté : six minutes pour douze rencontres animalières, effectuées dans quatre décors réels. Unique, surtout, par la technologie avancée qu'il met en oeuvre. Pour la première fois, le grand public va en effet y découvrir non pas la réalité virtuelle (où le monde réel est synthétisé par un ordinateur pour créer un environnement imaginaire), mais la réalité "augmentée", dans laquelle des éléments virtuels sont importés dans un environnement réel. Muni d'un bracelet capteur et de jumelles "immersives" reliées à un ordinateur, le visiteur est ainsi en contact avec un univers mixte, sur lequel il peut agir immédiatement.
Lorsqu'ils nourriront de leur main le baboukari, primate supposé vivre d'ici à 5 millions d'années (+ 5 MA) dans les prairies d'Amazonie, lorsqu'ils verront voler au-dessus d'eux, de ses quatre ailes, le grand planeur bleu (+ 100 MA) ou nager dans l'océan Global le requin-lumière (+ 200 MA), les petits ne se demanderont pas si ce bestiaire pourrait ou non exister. Les plus grands, en revanche, auront tout intérêt à poursuivre le voyage dans la "Salle du futur", conçue sous la direction du Muséum national d'histoire naturelle de Paris.
Ils y apprendront que ces créatures imaginaires, loin d'être le fruit du hasard, se fondent sur les données de la géologie, de la climatologie et des capacités de résistance de la faune d'aujourd'hui. Des êtres fictifs, certes, mais scientifiquement crédibles.
A la source de ces prédictions : une série de docu-fictions, The Future is Wild, diffusée en Grande-Bretagne sur la BBC, puis en France sur Arte. Le scénario, validé par une équipe de chercheurs anglo-saxons, se déroule en trois temps :
- Dans 5 millions d'années, la dérive des continents aura rapproché l'Europe et l'Afrique. Le réchauffement climatique actuel ne sera plus qu'un souvenir, le monde sera très froid et des régions entières seront prisonnières des glaces.
- Dans 100 millions d'années, la planète se sera réchauffée, entraînant fonte des glaces et élévation du niveau des mers. Le climat chaud et humide aura donné naissance à une extraordinaire diversité animale.
- Dans 200 millions d'années, la Terre sera revenue à son point de départ. Les continents seront réunis en un unique territoire, une nouvelle Pangée. Froid et venteux près des côtes, chaud et sec à l'intérieur, ce monde d'extrêmes laissera pourtant subsister la vie.
Et l'homme, dans tout cela ? "Sachant que le premier représentant du genre Homo est apparu il y a environ 2,4 millions d'années et que chaque espèce possède une durée de vie limitée, on peut raisonnablement penser qu'il aura disparu de la planète dans 5 millions d'années", estime Christiane Denys, paléontologue au Muséum, qui a supervisé le fondement scientifique de l'attraction.
Place, donc, aux animaux sauvages ! Même s'ils se sont appuyés sur les données actuelles de l'évolution, même s'ils se sont inspirés des "bricolages" du passé pour inventer le futur, leurs créateurs zoologues, c'est clair, ont laissé libre cours à leur imagination. Mais devant un horizon si lointain, qui les en blâmerait ?
Par le monde
"Les Animaux du futur", thème de la nouvelle attraction que présentera, à partir du 5 avril, le Futuroscope de Poitiers (Vienne), propose pourtant un safari interactif unique en son genre.
Unique par sa brièveté : six minutes pour douze rencontres animalières, effectuées dans quatre décors réels. Unique, surtout, par la technologie avancée qu'il met en oeuvre. Pour la première fois, le grand public va en effet y découvrir non pas la réalité virtuelle (où le monde réel est synthétisé par un ordinateur pour créer un environnement imaginaire), mais la réalité "augmentée", dans laquelle des éléments virtuels sont importés dans un environnement réel. Muni d'un bracelet capteur et de jumelles "immersives" reliées à un ordinateur, le visiteur est ainsi en contact avec un univers mixte, sur lequel il peut agir immédiatement.
Lorsqu'ils nourriront de leur main le baboukari, primate supposé vivre d'ici à 5 millions d'années (+ 5 MA) dans les prairies d'Amazonie, lorsqu'ils verront voler au-dessus d'eux, de ses quatre ailes, le grand planeur bleu (+ 100 MA) ou nager dans l'océan Global le requin-lumière (+ 200 MA), les petits ne se demanderont pas si ce bestiaire pourrait ou non exister. Les plus grands, en revanche, auront tout intérêt à poursuivre le voyage dans la "Salle du futur", conçue sous la direction du Muséum national d'histoire naturelle de Paris.
Ils y apprendront que ces créatures imaginaires, loin d'être le fruit du hasard, se fondent sur les données de la géologie, de la climatologie et des capacités de résistance de la faune d'aujourd'hui. Des êtres fictifs, certes, mais scientifiquement crédibles.
A la source de ces prédictions : une série de docu-fictions, The Future is Wild, diffusée en Grande-Bretagne sur la BBC, puis en France sur Arte. Le scénario, validé par une équipe de chercheurs anglo-saxons, se déroule en trois temps :
- Dans 5 millions d'années, la dérive des continents aura rapproché l'Europe et l'Afrique. Le réchauffement climatique actuel ne sera plus qu'un souvenir, le monde sera très froid et des régions entières seront prisonnières des glaces.
- Dans 100 millions d'années, la planète se sera réchauffée, entraînant fonte des glaces et élévation du niveau des mers. Le climat chaud et humide aura donné naissance à une extraordinaire diversité animale.
- Dans 200 millions d'années, la Terre sera revenue à son point de départ. Les continents seront réunis en un unique territoire, une nouvelle Pangée. Froid et venteux près des côtes, chaud et sec à l'intérieur, ce monde d'extrêmes laissera pourtant subsister la vie.
Et l'homme, dans tout cela ? "Sachant que le premier représentant du genre Homo est apparu il y a environ 2,4 millions d'années et que chaque espèce possède une durée de vie limitée, on peut raisonnablement penser qu'il aura disparu de la planète dans 5 millions d'années", estime Christiane Denys, paléontologue au Muséum, qui a supervisé le fondement scientifique de l'attraction.
Place, donc, aux animaux sauvages ! Même s'ils se sont appuyés sur les données actuelles de l'évolution, même s'ils se sont inspirés des "bricolages" du passé pour inventer le futur, leurs créateurs zoologues, c'est clair, ont laissé libre cours à leur imagination. Mais devant un horizon si lointain, qui les en blâmerait ?
Par le monde