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La guerre interne déchire les chiites en Irak

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  • La guerre interne déchire les chiites en Irak

    75 personnes ont trouvé la mort dans une nouvelle série d’affrontements.

    Commencées à Bassora, ces tensions meurtrières se sont donc propagées au reste du pays, avec le danger que cela peut impliquer sur le devenir politique du pays.
    Une situation inextricable qui semble profiter à la force d’occupation


    Ils s’entretuent à n’en plus finir. Depuis le déclenchement, mardi dernier, de la guerre entre l’armée irakienne et les hommes armés de Moqtada Sadr, le bilan ne cesse de s’alourdir, et une issue favorable au conflit ne cesse de s’éloigner. Aucune partie ne veut lâcher du lest ni prendre l’initiative de l’apaisement.

    Au cinquième jour de ces affrontements sanglants, les combats faisaient encore rage, principalement dans la ville de Kerbala.


    Ce temple de la communauté chiite a vécu hier au rythme d’une opération de police ordonnée par le gouvernement de Nouri El Maliki.


    Lui-même de confession chiite, le chef du gouvernement irakien assume pleinement la haine qu’il voue à son coreligionnaire Moqtada Sadr.


    Le chef de l’armée du Mahdi qui, tantôt, est l’allié des Américains, et tantôt leur ennemi, ne donne pas de répit à ses attaques contre l’armée gouvernementale.


    Sadr City, quartier chiite en plein cœur de Baghdad, est le théâtre de cette guerre interne qui déchire la communauté majoritaire d’Irak.
    Hier seulement, au moins 75 personnes y ont trouvé la mort dans une nouvelle série d’affrontements.


    Commencées à Bassora, ces tensions meurtrières se sont donc propagées au reste du pays, avec le danger que cela peut impliquer sur le devenir politique du pays. Une situation inextricable qui semble profiter à la force d’occupation.


    Acculée, l’administration Bush sait tirer profit de toutes les situations, si dangereuses soient-elles.


    En recevant vendredi dernier le Premier ministre australien à Washington, George W. Bush avait conscience de la gravité du contexte sécuritaire en Irak. Pour le président des Etats-Unis, son pays «va maintenir une présence suffisante en Irak afin d’assurer le succès américain dans ce pays du Golfe». Avant de poursuivre : «Malgré des progrès enregistrés en Irak, le pays se trouve toujours dans une situation dangereuse et fragile.» Des déclarations faites à la Maison-Blanche lors du point de presse organisé avec le Premier ministre australien Kevin Rudd.
    De quoi rendre sa tâche plus difficile, du fait que l’hôte du président américain a lui-même annoncé un prochain retrait de ses troupes d’Irak.


    Après avoir remporté les élections législatives en Australie de novembre 2007, Kevin Rudd a annoncé aussitôt le rapatriement de 550 soldats australiens (sur les 1 500 déployés en Irak) d’ici à la mi-2008. Cette décision attendue avait tout de même provoqué la stupéfaction de Washington qui entretenait avec son prédécesseur John Howard des relations privilégiées. Concernant la situation sécuritaire, et toujours au sujet de la flambée de violence inter-chiite, l’armée du Mahdi a annoncé hier son refus du plan proposé par Nouri El Maliki.


    Le Premier ministre irakien avait proposé aux hommes armés fidèles à Moqtada Sadr de remettre leurs armes aux autorités irakiennes et de renoncer à la violence. Une suggestion rejetée, et avec elle la main tendue de Baghdad.


    - - La Tribune
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