Rabia S. (Lematindz.) Ceux qui doutaient des intentions du président-candidat Abdelaziz Bouteflika de violer la Constitution, sont fixés : la Coordination nationale de soutien au programme du président de la République, a annoncé hier que « la révision de la Constitution se fera dans un proche avenir » et qu’elle est « la base de l’avenir. »
Toutefois, la procédure va se faire à contre-cœur et dans des conditions contrariantes pour le régime qui n’a toujours pas réussi à « duper » son monde comme en 2004. C’est pourquoi la procédure de révision de la Constitution avait été ralentie par le président Bouteflika lui-même du fait que, contrairement à la présidentielle de 2004 où le lièvre principal –Ali Benflis – était connu dès le 8 mars 2003, celle de 2009 souffre d’un manque cruel de vrai challengers, et donc d’un vrai crédit.
Pour l’heure, Bouteflika ne compte que sur les classiques « petits lièvres » qui ne font pas une vraie élection et dont la candidature est suggérée d’une façon ou d’une autre : Fawzi Rebaine, Louisa Hanoune, Djaballah et Saïd Sadi, entre autres !
Même Moussa Touati, le président du Front national algérien, vient de déclarer ne pas vouloir se prononcer sur la prochaine élection présidentielle avant janvier 2009 et que « l’Algérie a d’abord besoin de l’édification d’un Etat de droit au lieu de polémiquer sur qui sera le prochain chef de l’Etat.»Le régime rencontre donc un problème de « crédibilisation » des élections de 2009 à trois niveaux : auprès de l’opinion nationale (peur d’une forte abstention), auprès des vrais candidats (peur d’une élection opposant Bouteflika aux seuls petits lièvres) et auprès de l’opinion internationale (peur d’un parallèle avec les grandes parodies électorales des dictatures arabes et africaines.)
Le pouvoir est donc à la recherche d’un crédit pour sa farce électorale de 2009 qui la présenterait comme « ouverte » et « au résultat incertain ».C’est pourquoi les initiatives et les propositions comme celles du RCD de faire « surveiller » la parodie de 2009 par des contrôleurs étrangers, est bien accueillie par le pouvoir : elle participe au processus de crédibilisation de la farce de 2009.Les « petits lièvres » ont besoin de justifier leur participation à une farce électorale en la présentant comme « ouverte » et « incertaine.»
Pour l’heure, le processus de crédibilisation de la farce de 2009 n’a obtenu aucun résultat. Hamrouche et Ait-Ahmed refusent le principe même de la révision constitutionnelle et d’une élection aux côtés de Bouteflika, tandis que Benbitour déclare que « celui qui se présentera contre Bouteflika accepte de jouer le rôle de lièvre pour le président. »
Bref, les choses traînent en longueur au point d’inquiéter les courtisans de Bouteflika. « Nous demandons au Président de hâter les choses pour nous permettre d’entrer directement après en campagne et lui permettre d’accomplir un troisième mandat”, a réagi Belkacem Abdellaoui, coordinateur national des associations de soutien au programme du président de la République.
Comme quoi, les courtisans comme les petits lièvres n’ont jamais rien compris à la politique ni au cinéma : une super-production se fait avec des stars et un public, pas avec des figurants.
R.S.
Toutefois, la procédure va se faire à contre-cœur et dans des conditions contrariantes pour le régime qui n’a toujours pas réussi à « duper » son monde comme en 2004. C’est pourquoi la procédure de révision de la Constitution avait été ralentie par le président Bouteflika lui-même du fait que, contrairement à la présidentielle de 2004 où le lièvre principal –Ali Benflis – était connu dès le 8 mars 2003, celle de 2009 souffre d’un manque cruel de vrai challengers, et donc d’un vrai crédit.
Pour l’heure, Bouteflika ne compte que sur les classiques « petits lièvres » qui ne font pas une vraie élection et dont la candidature est suggérée d’une façon ou d’une autre : Fawzi Rebaine, Louisa Hanoune, Djaballah et Saïd Sadi, entre autres !
Même Moussa Touati, le président du Front national algérien, vient de déclarer ne pas vouloir se prononcer sur la prochaine élection présidentielle avant janvier 2009 et que « l’Algérie a d’abord besoin de l’édification d’un Etat de droit au lieu de polémiquer sur qui sera le prochain chef de l’Etat.»Le régime rencontre donc un problème de « crédibilisation » des élections de 2009 à trois niveaux : auprès de l’opinion nationale (peur d’une forte abstention), auprès des vrais candidats (peur d’une élection opposant Bouteflika aux seuls petits lièvres) et auprès de l’opinion internationale (peur d’un parallèle avec les grandes parodies électorales des dictatures arabes et africaines.)
Le pouvoir est donc à la recherche d’un crédit pour sa farce électorale de 2009 qui la présenterait comme « ouverte » et « au résultat incertain ».C’est pourquoi les initiatives et les propositions comme celles du RCD de faire « surveiller » la parodie de 2009 par des contrôleurs étrangers, est bien accueillie par le pouvoir : elle participe au processus de crédibilisation de la farce de 2009.Les « petits lièvres » ont besoin de justifier leur participation à une farce électorale en la présentant comme « ouverte » et « incertaine.»
Pour l’heure, le processus de crédibilisation de la farce de 2009 n’a obtenu aucun résultat. Hamrouche et Ait-Ahmed refusent le principe même de la révision constitutionnelle et d’une élection aux côtés de Bouteflika, tandis que Benbitour déclare que « celui qui se présentera contre Bouteflika accepte de jouer le rôle de lièvre pour le président. »
Bref, les choses traînent en longueur au point d’inquiéter les courtisans de Bouteflika. « Nous demandons au Président de hâter les choses pour nous permettre d’entrer directement après en campagne et lui permettre d’accomplir un troisième mandat”, a réagi Belkacem Abdellaoui, coordinateur national des associations de soutien au programme du président de la République.
Comme quoi, les courtisans comme les petits lièvres n’ont jamais rien compris à la politique ni au cinéma : une super-production se fait avec des stars et un public, pas avec des figurants.
R.S.
Commentaire