Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Armée de terre : disparition d'une trentaine de garnisons en France

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Armée de terre : disparition d'une trentaine de garnisons en France

    L’armée de terre se prépare à un régime au pain sec, conséquence des coupes budgétaires révélées par lepoint , il y a deux semaines. Une trentaine de garnisons devraient être fermées d’ici à 2012 et plus d’une dizaine de régiments seraient dissous, selon un document interne de l’état-major de l’armée de terre, publié mardi par Libération et qualifié de "document de travail" par le ministre de la Défense.

    "Je ne confirme rien du tout", s’est efforcé de répéter Hervé Morin, affirmant n’avoir "pas encore vu la moindre liste". Aucune décision ne devrait, selon lui, être prise avant plusieurs semaines voire plusieurs mois, à l’issue des travaux de la Révision générale des politiques publiques (RGPP) et au vu du Livre blanc sur la défense et sur la sécurité nationale, attendu désormais en mai. Les décisions finales, du ressort du chef de l’État, chef constitutionnel des armées, devront tenir compte aussi d’une "réflexion interarmées", conjuguant celles des trois entités (terre, air et marine), a relevé le ministre de la Défense.

    12 000 à 13 000 suppressions de postes

    Pour autant, le document, daté du 4 février 2008, concerne des "opérations domaniales et infrastructures" liées à la réorganisation des armées dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques (RGPP). Celui-ci fournit une photographie "fiable" des réflexions de l’armée de terre à la date du 4 février 2008, "même s’il a évolué depuis", reconnaît le colonel Benoît Royal, chef du Service d’informations et de relations publiques de l’armée de terre (Sirpa-Terre). Selon un proche du dossier, les suppressions de garnisons et de régiments envisagées se traduiraient par 12 000 à 13 000 suppressions de postes, dont 70 % de militaires et 30 % de civils, pour des effectifs actuels de 124 000 militaires et 24 000 civils.


    Parmi les garnisons supprimées, il y aurait celles de Limoges, Lunéville, Versailles (partiellement), Noyon, Saarburg (Allemagne), Bourg-Saint-Maurice, Senlis, Bitche, Laon-Couvron, Commercy, Fontevraud (partiellement), Charleville-Mézières, Sourdun, Joigny, Chaumont, Dieuze, Rambouillet, Chateauroux, Arras, Givet, Briançon et Barcelonnette. De plus petites implantations doivent également être dissoutes à Château-Chinon, Fourchambault, Guéret, Neuvy-Pailloux, Tulle, Langres, Saint-Florentin et Bruz.

    La liste des unités amenées à disparaître compterait les 8e, 12e et 402e régiments d’artillerie, les 1er, 2e et 5e régiments du génie, le 6e régiment de commandement et de soutien, le 517e régiment du train, le 601e régiment de circulation routière, le centre d’entraînement commando de Givet, le centre national d’aguerrissement à la montagne, le centre d’instruction et d’entraînement au combat en montagne et plusieurs unités du commissariat et du matériel.

    Ce listing, analyse un officier, traduit "le retour d’expérience des opérations extérieures" menées par l’armée de terre, de l’Afrique centrale à l’Afghanistan, en passant par le Kosovo ou la Bosnie. "On renforce l’infanterie et le renseignement au détriment de l’artillerie sol-air qui passe à l’armée de l’air et d’autres unités d’appui", explique-t-il.

    Par Le Point
Chargement...
X