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Internet, nouveau glouton énergétique

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  • Internet, nouveau glouton énergétique

    France Info - 26 mars 2008
    Le réseau Internet consommera-t-il autant d’énergie dans 20 ans que l’humanité aujourd’hui ? Si rien n’est fait, oui, répond un chercheur allemand. Les professionnels du secteur commencent à s’inquiéter de la voracité énergétique du réseau, dont la consommation a doublé ces huit dernières années.



    L’inquiétude plane au-dessus du réseau Internet. Cet univers virtuel se nourrit bel et bien dans le monde réel. Son appétit s’avère gargantuesque et ne semble pas vouloir se modérer. Les exemples de cette voracité ne manquent pas : la consommation électrique horaire d’un personnage de Second Life équivaut à celle d’un Brésilien. Et chaque année, le réseau mondial consomme l’équivalent de 16 fois la consommation électrique de Paris.


    Ce n’est pas l’internaute, chez lui, qui engloutit autant d’énergie, mais les “rouages” du réseau qui permettent d’assurer le trafic internet : recherches, mails et surtout spams. En cause surtout, les centres de données, appelés data centers. Il s’agit en quelque sorte des terminaisons nerveuses du réseau internet. Ce sont eux qui accueillent les serveurs, ces ordinateurs de grande puissance, qui relaient les requêtes des internautes et abritent les sites internet.
    Ces data centers, dont certains peuvent faire la taille de plusieurs terrains de football sont extrêmement gourmands en énergie.

    En plus de l’alimentation des milliers de serveurs qu’ils abritent, il leur faut faire fonctionner une climatisation 24 heures sur 24. Selon l’université américaine de Stanford, les plus grands de ces data centers font tourner chaque année l’équivalent de 14 centrales électriques.


    Autre calcul impressionnant, le secrétariat d’Etat à l’énergie américain a révélé que les technologies de l’information dans leur ensemble ont consommé 180 milliards de kilowatt/heure en 2007. Et l’industrie informatique représente déjà 2% des émissions de gaz carbonique. La consommation pourrait encore doubler d’ici quatre ans.


    Alignement des "baies", les armoires contenant les serveurs, à Vitry. Il y a environ 600 baies dans le bâtiment.
    © Telecom Italia
    Face à ces perspectives inquiétantes, peu ou pas de mobilisation intitutionnelle ou associative. En France par exemple, le Grenelle de l’environnement n’a pas abordé la question et l’Agence de développement de maîtrise de l’énergie (Ademe), ne travaille pas dessus. L’accent est plutôt mis sur la production d’énergie et sur le recyclage des matériaux.

    C’est aux Etats-Unis, qui possèdent près de la moitié des data centers du Monde, qu’il faut chercher un début de prise de conscience. Le secrétariat fédéral à l’énergie et l’agence de protection de l’environnement ont lancé une campagne pour promouvoir les économies d’énergie en élargissant le label Energy Star, qui récompense ce type de démarche, aux data centers.

    Parallèlement, les grandes entreprises commencent à mettre sur le marché des solutions techniques poussées par la perspective de renouveler la moitié du parc de data centers dans les deux prochaines années. Ainsi, IBM par exemple, propose un nouveau système de refroidissement qui utilise la chaleur produite par les serveurs. Microsoft projette la construction de data centers en Sibérie, pour mettre à profit le climat froid.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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