Mais à part ça, Madame la marquise...
Après le cadeau d’entrée de jeu, qui a grevé le budget de l’Etat de 15 milliards en faveur des héritages, droits de succession, pseudo-heures supplémentaires, sans aucun effet, comme on s’y attendait, pour la croissance (en berne), et supprimé toute marge de manœuvre, notre président doit annoncer, demain, un plan (surtout pas de rigueur ; éviter à tout prix les mots qui fâchent) "d’économies budgétaires" de 6 à 7 milliards, dont on apprend que : "La plus grande partie des économies, qui seront intégrées dans le projet de loi de finances triennal (2009 à 2011), portera sur le logement, la santé, l’emploi et la formation professionnelle, ainsi que sur la politique de développement des entreprises"...
De quoi rassurer les happy taxpayers : pas d’impôt en plus : juste des prestations en moins : c’est pas de la bonne gouvernance, ça ??
Le logement en premier : bonne idée de vouloir y faire des économies, au moment où il n’y a jamais eu tant de mal-logés (plus de 3 millions estimés par le rapport Emmaüs), où le nombre de SDF a explosé, en même temps que le prix des loyers et du mètre carré (qui continue d’augmenter à Paris, ayant dépassé les 5 000 € minimum, quel que soit le quartier), où la loi SRU est toujours aussi peu respectée, et où a été votée la loi opposable d’obligation de logement : ce qui s’appelle taper juste !
La santé ensuite : que va-t-on trouver pour ajouter aux mesures déjà prises de non-remboursement de centaines de médicaments et de franchises médicales ? L’obligation d’être en bonne santé, sous peine de suppression totale des prestations de la Sécurité sociale ? Là, encore, on en attend un progrès réel pour tous nos concitoyens...
L’emploi et la formation professionnelle : des économies pour mettre fin à la gabegie de CDI, et généraliser enfin le travail précaire, et la radiation des listes des chômeurs pour tous ceux qui n’accepteront pas de travailler quelques heures par mois au-dessous du Smic horaire ??
Enfin, la politique de développement des entreprises : sans que ça touche un poil des ténors du caca-rente (qui continueront leurs bénéfices astronomiques, leurs délits d’initiés, leurs golden hello, golden parachutes, stock-options, etc. : merci pour eux), voilà qui va faire plaisir à toutes les PME : qui sont en train de gâcher tous les avantages consentis par un laxisme de mauvais aloi...
Bref, que des nouvelles de "bonne gouvernance" pour le "président du pouvoir d’achat", qui montre ainsi, en moins d’un an, sa faculté de gouverner (puisque gouverner, c’est prévoir, comme chacun le sait), élu par une écrasante majorité de 53 % de citoyens particulièrement lucides, dont beaucoup trouvent dans la politique menée la juste reconnaissance de leurs espoirs légitimes.
A part ça, la croissance sera léééééééégèrement moindre que prévu (et, comme de bien entendu, au-dessous de la moyenne européenne), et la dette léééééééégèrement plus élevée (au-dessus, elle, de la moyenne européenne) : bref, que de beaux jours en perspective, dans le décor riant où, "ensemble, tout devient possible"...
Et on lit que le moral des Français n’a jamais été aussi bas ?
Pourtant, à part ça, Madame la marquise, tout va très bien, tout va très bien...
Après le cadeau d’entrée de jeu, qui a grevé le budget de l’Etat de 15 milliards en faveur des héritages, droits de succession, pseudo-heures supplémentaires, sans aucun effet, comme on s’y attendait, pour la croissance (en berne), et supprimé toute marge de manœuvre, notre président doit annoncer, demain, un plan (surtout pas de rigueur ; éviter à tout prix les mots qui fâchent) "d’économies budgétaires" de 6 à 7 milliards, dont on apprend que : "La plus grande partie des économies, qui seront intégrées dans le projet de loi de finances triennal (2009 à 2011), portera sur le logement, la santé, l’emploi et la formation professionnelle, ainsi que sur la politique de développement des entreprises"...
De quoi rassurer les happy taxpayers : pas d’impôt en plus : juste des prestations en moins : c’est pas de la bonne gouvernance, ça ??
Le logement en premier : bonne idée de vouloir y faire des économies, au moment où il n’y a jamais eu tant de mal-logés (plus de 3 millions estimés par le rapport Emmaüs), où le nombre de SDF a explosé, en même temps que le prix des loyers et du mètre carré (qui continue d’augmenter à Paris, ayant dépassé les 5 000 € minimum, quel que soit le quartier), où la loi SRU est toujours aussi peu respectée, et où a été votée la loi opposable d’obligation de logement : ce qui s’appelle taper juste !
La santé ensuite : que va-t-on trouver pour ajouter aux mesures déjà prises de non-remboursement de centaines de médicaments et de franchises médicales ? L’obligation d’être en bonne santé, sous peine de suppression totale des prestations de la Sécurité sociale ? Là, encore, on en attend un progrès réel pour tous nos concitoyens...
L’emploi et la formation professionnelle : des économies pour mettre fin à la gabegie de CDI, et généraliser enfin le travail précaire, et la radiation des listes des chômeurs pour tous ceux qui n’accepteront pas de travailler quelques heures par mois au-dessous du Smic horaire ??
Enfin, la politique de développement des entreprises : sans que ça touche un poil des ténors du caca-rente (qui continueront leurs bénéfices astronomiques, leurs délits d’initiés, leurs golden hello, golden parachutes, stock-options, etc. : merci pour eux), voilà qui va faire plaisir à toutes les PME : qui sont en train de gâcher tous les avantages consentis par un laxisme de mauvais aloi...
Bref, que des nouvelles de "bonne gouvernance" pour le "président du pouvoir d’achat", qui montre ainsi, en moins d’un an, sa faculté de gouverner (puisque gouverner, c’est prévoir, comme chacun le sait), élu par une écrasante majorité de 53 % de citoyens particulièrement lucides, dont beaucoup trouvent dans la politique menée la juste reconnaissance de leurs espoirs légitimes.
A part ça, la croissance sera léééééééégèrement moindre que prévu (et, comme de bien entendu, au-dessous de la moyenne européenne), et la dette léééééééégèrement plus élevée (au-dessus, elle, de la moyenne européenne) : bref, que de beaux jours en perspective, dans le décor riant où, "ensemble, tout devient possible"...
Et on lit que le moral des Français n’a jamais été aussi bas ?
Pourtant, à part ça, Madame la marquise, tout va très bien, tout va très bien...
Après le cadeau d’entrée de jeu, qui a grevé le budget de l’Etat de 15 milliards en faveur des héritages, droits de succession, pseudo-heures supplémentaires, sans aucun effet, comme on s’y attendait, pour la croissance (en berne), et supprimé toute marge de manœuvre, notre président doit annoncer, demain, un plan (surtout pas de rigueur ; éviter à tout prix les mots qui fâchent) "d’économies budgétaires" de 6 à 7 milliards, dont on apprend que : "La plus grande partie des économies, qui seront intégrées dans le projet de loi de finances triennal (2009 à 2011), portera sur le logement, la santé, l’emploi et la formation professionnelle, ainsi que sur la politique de développement des entreprises"...
De quoi rassurer les happy taxpayers : pas d’impôt en plus : juste des prestations en moins : c’est pas de la bonne gouvernance, ça ??
Le logement en premier : bonne idée de vouloir y faire des économies, au moment où il n’y a jamais eu tant de mal-logés (plus de 3 millions estimés par le rapport Emmaüs), où le nombre de SDF a explosé, en même temps que le prix des loyers et du mètre carré (qui continue d’augmenter à Paris, ayant dépassé les 5 000 € minimum, quel que soit le quartier), où la loi SRU est toujours aussi peu respectée, et où a été votée la loi opposable d’obligation de logement : ce qui s’appelle taper juste !
La santé ensuite : que va-t-on trouver pour ajouter aux mesures déjà prises de non-remboursement de centaines de médicaments et de franchises médicales ? L’obligation d’être en bonne santé, sous peine de suppression totale des prestations de la Sécurité sociale ? Là, encore, on en attend un progrès réel pour tous nos concitoyens...
L’emploi et la formation professionnelle : des économies pour mettre fin à la gabegie de CDI, et généraliser enfin le travail précaire, et la radiation des listes des chômeurs pour tous ceux qui n’accepteront pas de travailler quelques heures par mois au-dessous du Smic horaire ??
Enfin, la politique de développement des entreprises : sans que ça touche un poil des ténors du caca-rente (qui continueront leurs bénéfices astronomiques, leurs délits d’initiés, leurs golden hello, golden parachutes, stock-options, etc. : merci pour eux), voilà qui va faire plaisir à toutes les PME : qui sont en train de gâcher tous les avantages consentis par un laxisme de mauvais aloi...
Bref, que des nouvelles de "bonne gouvernance" pour le "président du pouvoir d’achat", qui montre ainsi, en moins d’un an, sa faculté de gouverner (puisque gouverner, c’est prévoir, comme chacun le sait), élu par une écrasante majorité de 53 % de citoyens particulièrement lucides, dont beaucoup trouvent dans la politique menée la juste reconnaissance de leurs espoirs légitimes.
A part ça, la croissance sera léééééééégèrement moindre que prévu (et, comme de bien entendu, au-dessous de la moyenne européenne), et la dette léééééééégèrement plus élevée (au-dessus, elle, de la moyenne européenne) : bref, que de beaux jours en perspective, dans le décor riant où, "ensemble, tout devient possible"...
Et on lit que le moral des Français n’a jamais été aussi bas ?
Pourtant, à part ça, Madame la marquise, tout va très bien, tout va très bien...
Après le cadeau d’entrée de jeu, qui a grevé le budget de l’Etat de 15 milliards en faveur des héritages, droits de succession, pseudo-heures supplémentaires, sans aucun effet, comme on s’y attendait, pour la croissance (en berne), et supprimé toute marge de manœuvre, notre président doit annoncer, demain, un plan (surtout pas de rigueur ; éviter à tout prix les mots qui fâchent) "d’économies budgétaires" de 6 à 7 milliards, dont on apprend que : "La plus grande partie des économies, qui seront intégrées dans le projet de loi de finances triennal (2009 à 2011), portera sur le logement, la santé, l’emploi et la formation professionnelle, ainsi que sur la politique de développement des entreprises"...
De quoi rassurer les happy taxpayers : pas d’impôt en plus : juste des prestations en moins : c’est pas de la bonne gouvernance, ça ??
Le logement en premier : bonne idée de vouloir y faire des économies, au moment où il n’y a jamais eu tant de mal-logés (plus de 3 millions estimés par le rapport Emmaüs), où le nombre de SDF a explosé, en même temps que le prix des loyers et du mètre carré (qui continue d’augmenter à Paris, ayant dépassé les 5 000 € minimum, quel que soit le quartier), où la loi SRU est toujours aussi peu respectée, et où a été votée la loi opposable d’obligation de logement : ce qui s’appelle taper juste !
La santé ensuite : que va-t-on trouver pour ajouter aux mesures déjà prises de non-remboursement de centaines de médicaments et de franchises médicales ? L’obligation d’être en bonne santé, sous peine de suppression totale des prestations de la Sécurité sociale ? Là, encore, on en attend un progrès réel pour tous nos concitoyens...
L’emploi et la formation professionnelle : des économies pour mettre fin à la gabegie de CDI, et généraliser enfin le travail précaire, et la radiation des listes des chômeurs pour tous ceux qui n’accepteront pas de travailler quelques heures par mois au-dessous du Smic horaire ??
Enfin, la politique de développement des entreprises : sans que ça touche un poil des ténors du caca-rente (qui continueront leurs bénéfices astronomiques, leurs délits d’initiés, leurs golden hello, golden parachutes, stock-options, etc. : merci pour eux), voilà qui va faire plaisir à toutes les PME : qui sont en train de gâcher tous les avantages consentis par un laxisme de mauvais aloi...
Bref, que des nouvelles de "bonne gouvernance" pour le "président du pouvoir d’achat", qui montre ainsi, en moins d’un an, sa faculté de gouverner (puisque gouverner, c’est prévoir, comme chacun le sait), élu par une écrasante majorité de 53 % de citoyens particulièrement lucides, dont beaucoup trouvent dans la politique menée la juste reconnaissance de leurs espoirs légitimes.
A part ça, la croissance sera léééééééégèrement moindre que prévu (et, comme de bien entendu, au-dessous de la moyenne européenne), et la dette léééééééégèrement plus élevée (au-dessus, elle, de la moyenne européenne) : bref, que de beaux jours en perspective, dans le décor riant où, "ensemble, tout devient possible"...
Et on lit que le moral des Français n’a jamais été aussi bas ?
Pourtant, à part ça, Madame la marquise, tout va très bien, tout va très bien...
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