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L'emploi recule encore aux Etats-Unis, la récession se précise.

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  • L'emploi recule encore aux Etats-Unis, la récession se précise.

    WASHINGTON.
    Pour le troisième mois consécutif, l'économie américaine a perdu des emplois en mars et le taux de chômage a atteint son plus haut niveau depuis deux ans et demi, une évolution qui augmente un peu plus encore la probabilité de récession.


    Le département du Travail a fait état de 80.000 suppressions d'emplois nettes le mois dernier, la plus forte dégradation observée depuis cinq ans. Pour les marchés financiers, cette confirmation d'une tendance déjà observée en janvier et février renforce la nécessité d'une poursuite de la baisse des taux d'intérêt de la Réserve fédérale.
    L'économie américaine n'avait plus connu de période de trois mois de destructions d'emplois depuis 2003, année au cours de laquelle le marché du travail peinait à profiter de la reprise après la récession de 2001.
    Les 80.000 emplois perdus en mars s'ajoutent à un total de 152.000 sur les deux mois précédents, soit quasiment le double des estimations initiales (85.000). Le taux de chômage est parallèlement monté de 4,8% à 5,1%, son plus haut niveau depuis septembre 2005.
    "Il n'y a vraiment rien de bon. Cette statistique illustre bien le fait que nous sommes au beau milieu d'une récession qui va sûrement durer un petit moment", a commenté Carl Lantz, chez Crédit suisse à New York. "Nous pensons qu'elle sera plus longue que les deux dernières en date et nous n'en sommes qu'au début."
    La Maison blanche a déploré les chiffres du chômage tout en se voulant optimiste sur une reprise rapide courant 2008 et a réaffirmé sa position : le fait que l'économie soit ou pas en récession est déterminé par le Bureau national de la recherche économique.
    "Nous ne sommes bien sûr pas satisfaits des chiffres de l'emploi", a déclaré le porte-parole de la Maison blanche Tony Fratto. "La faiblesse de ce trimestre était attendue avec une croissance économique quasi-plate et un marché de l'emploi maussade. C'est pourquoi nous avons fait avancer rapidement le plan de relance."
    77.000 EMPLOIS PERDUS EN MOYENNE PAR MOIS
    Selon le Secrétaire adjoint au Trésor chargé de la politique économique Phillip Swagel, le plan de relance, qui prévoit des remboursement d'impôts de 1.200 dollars par foyer à partir de mai, permettra de créer 500.000 à 600.000 emplois d'ici la fin de l'année, pour la plupart dans les services.
    Il a ajouté que la qualification de la situation était moins importante que de savoir ce que faisait le gouvernement pour y remédier tout en se disant d'accord avec le président de la Réserve fédérale Ben Bernanke qui a admis mercredi pour la première fois en public qu'une récession était possible.
    "Nous savons qu'il y a un ralentissement", a déclaré Phillip Swagel. "Quel que soit le niveau précis de la croissance du PIB, nous savons que la croissance va être considérablement inférieure à son potentiel et que cela va se voir dans toutes les choses qui sont importantes pour les Américains", a-t-il ajouté en faisant allusion à l'emploi et aux revenus.
    La Réserve fédérale américaine a déjà abaissé ses taux d'intérêt de trois points depuis la mi-septembre pour ramener le principal d'entre eux à 2,25% afin de soutenir l'activité économique, plombée par la crise de l'immobilier et par celle du crédit, une situation qui, aux yeux de certains économistes, se rapproche de la "Grande Dépression" des années 1930.
    Un sondage New York Times-CBS News publié vendredi montre que la dégradation continue du climat économique pèse sur le moral des consommateurs: 81% des personnes interrogées ont dit estimer que la situation se dégrade "assez sérieusement", contre 69% il y a un mois et 35% seulement début 2002.
    Sur l'ensemble du premier trimestre, les destructions d'emplois aux Etats-Unis ont été de 77.000 en moyenne par mois, un chiffre à comparer aux 76.000 créations en moyenne par mois du dernier semestre 2007.
    Si la quasi-totalité des secteurs a été affectée, la construction et l'industrie manufacturière sont les plus touchés: l'emploi manufacturier a perdu 48.000 postes le mois dernier, plus forte baisse depuis juillet 2003, dont 24.000 dans l'automobile.
    Les effectifs de la construction ont diminué de 51.000, le neuvième mois consécutif de baisse pour le secteur.
    Signe supplémentaire de dégradation: le secteur des services aux entreprises a supprimé 35.000 emplois le mois dernier, pour la plupart dans le domaine du travail temporaire.
    Les mauvais chiffres de l'emploi ont incité l'opposition démocrate, majoritaire au Congrès, à demander des mesures plus énergiques pour aider les propriétaires en difficulté ainsi qu'un autre plan de relance.


    Par Joanne Morrison Reuters
    Version française Marc Angrand, Dominique Rodriguez et Danielle Rouquiés
    Sources : Reuters.
    La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
    De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
    .
    Merci.
    " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "
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