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L'apparition des chromosomes sexuels X et Y - soit les couples XY pour les mâles et XX pour les femelles de mammifères - date de 180 à 200 millions d'années seulement, affirment trois chercheurs de l'Université de Lausanne (UNIL) dans une étude publiée dans la revue Public library of Science - Biology en ligne mardi.
Selon le professeur Henrik Kaessmann, Lukasz Potrzebowski et Nicolas Vinkenbosch, du Centre intégratif de génomique (CIG), le système XY de détermination sexuelle est donc bien plus jeune qu'on ne le pensait.
De nombreux gènes sont des répliques d'un autre gène parent. Les chercheurs ont ainsi montré que chez l'homme, comme chez la souris, l'origine de nombreux rétrogènes est le chromosome X. Le processus de réplication a également été mis en lumière par l'analyse des génomes du chien et de l'opossum (un marsupial proche du kangourou). Le chromosome X délègue ainsi à d'autres des fonctions essentielles durant la formation des spermatozodes et il est lui-même inactivé pendant ce processus.
Ce processus existe bel et bien chez tous les mammifères et les marsupiaux. En revanche, il n'existe pas chez un ancêtre commun comme l'ornithorynque. Le phénomène, selon les chercheurs, a donc commencé plus tard qu'on ne le pensait, soit entre 180 et 200 millions d'années chez l'ancêtre commun aux mammifères placentaires et aux marsupiaux.
C'est avec le système XY de différentiation que les mammifères placentaires se sont distancés des mammifères protothériens -proches, eux, des reptiles-dont le système est resté plus proche de celui des oiseaux.
La naissance de deux chromosomes sexuels différenciés, selon les chercheurs, a provoqué l'inactivation du chromosome X et un mouvement d'exportation des gènes chez l'ancêtre des mammifères et des marsupiaux. Ce sont ces innovations génétiques, affirment l'équipe, qui distinguent aujourd'hui, sur le plan sexuel, les mammifères -notamment les humains-des ornithorynques et des oiseaux.
- AFP
Selon le professeur Henrik Kaessmann, Lukasz Potrzebowski et Nicolas Vinkenbosch, du Centre intégratif de génomique (CIG), le système XY de détermination sexuelle est donc bien plus jeune qu'on ne le pensait.
De nombreux gènes sont des répliques d'un autre gène parent. Les chercheurs ont ainsi montré que chez l'homme, comme chez la souris, l'origine de nombreux rétrogènes est le chromosome X. Le processus de réplication a également été mis en lumière par l'analyse des génomes du chien et de l'opossum (un marsupial proche du kangourou). Le chromosome X délègue ainsi à d'autres des fonctions essentielles durant la formation des spermatozodes et il est lui-même inactivé pendant ce processus.
Ce processus existe bel et bien chez tous les mammifères et les marsupiaux. En revanche, il n'existe pas chez un ancêtre commun comme l'ornithorynque. Le phénomène, selon les chercheurs, a donc commencé plus tard qu'on ne le pensait, soit entre 180 et 200 millions d'années chez l'ancêtre commun aux mammifères placentaires et aux marsupiaux.
C'est avec le système XY de différentiation que les mammifères placentaires se sont distancés des mammifères protothériens -proches, eux, des reptiles-dont le système est resté plus proche de celui des oiseaux.
La naissance de deux chromosomes sexuels différenciés, selon les chercheurs, a provoqué l'inactivation du chromosome X et un mouvement d'exportation des gènes chez l'ancêtre des mammifères et des marsupiaux. Ce sont ces innovations génétiques, affirment l'équipe, qui distinguent aujourd'hui, sur le plan sexuel, les mammifères -notamment les humains-des ornithorynques et des oiseaux.
- AFP