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Maroc-2008, année moins bonne que prévu ?

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  • Maroc-2008, année moins bonne que prévu ?

    • Agriculture, tourisme et exportations devraient accuser le coup. Craintes sur l’immobilier.
    • La production céréalière estimée pour l’instant à 50 millions de quintaux seulement.
    • Le taux de couverture au plus bas niveau : 44% à fin février contre 55% il y a un an.


    Un taux de 6,8% qui passe à 6,1% puis à 5,4 % : les prévisions de croissance pour 2008, avancées respectivement par le ministère des finances, le Haut commissariat au plan (HCP) et, tout récemment, le Centre marocain de conjoncture (CMC), paraissent s’inscrire inexorablement à la baisse, à mesure que se précisent les contours de l’activité économique pour cette année. C’est que l’hypothèse principale sur laquelle reposent les prévisions des Finances et même du HCP, à savoir une récolte céréalière moyenne (c’est-à-dire quelque 60 millions de quintaux), ne sera sans doute pas réalisée, compte tenu du niveau des précipitations enregistré à ce jour. Les prévisions les plus optimistes tablent désormais sur une récolte de 50 millions de quintaux, et à condition qu’il pleuve au cours de la première semaine d’avril.

    D’ores et déjà, certains ne cachent plus leur inquiétude quant à une baisse encore plus importante du niveau de la récolte. Du coup, ressurgit la question de l’autonomie de la croissance par rapport à l’agriculture. L’ancien ministre des finances, Fathallah Oualalou, mettait souvent un point d’honneur à souligner que le processus d’autonomisation de la croissance était bien réel. On voit bien que tel n’est pas le cas. Même si le Maroc est en réalité plus rural qu’agricole, il reste qu’une grande partie de la population vit (ou survit) de l’agriculture ou de ses activités annexes.

    Cette forte «sensibilité» de la croissance marocaine par rapport à la donne agricole, on la perçoit très nettement en examinant le bilan de l’année 2007, qui vient tout juste d’être réalisé par le HCP : même avec une évolution des activités non agricoles de 6 %, la croissance globale n’a été que de 2,2 %, et ce à cause de la contre-performance du secteur agricole (-19,4 % par rapport à 2006).

    BTP : croissance forte mais inquiétante !
    Pour 2008, la croissance de la valeur ajoutée du secteur primaire devrait être de 12,5%, selon des prévisions établies à la fin du mois de janvier, c’est-à-dire au moment où tout laissait penser que les 60 millions de quintaux de céréales étaient quasiment acquis. On sait maintenant que ce sera beaucoup moins que cela. Quant à la valeur ajoutée non agricole, les prévisions du Haut commissariat au plan la situent à 5,2 %, dont 5,7 % pour le secteur secondaire (BTP, industries, mines et énergie) et 4,8 % pour le tertiaire (commerce, transport, hébergement et restauration, activités financières et les autres services non-marchands comme l’administration). Le ministère des finances, à travers la direction des études et des prévisions financières (DEPF) estime, lui, que le secteur tertiaire enregistrerait une valeur ajoutée en hausse de 6,2 %, sous l’effet notamment de la consolidation des activités touristiques, des télécommunications et des activités financières.

    Le comportement de ces secteurs, sur les deux premiers mois de 2008, laisse en effet apparaître une confirmation des prévisions établies dans ce sens. Le BTP ne reste pas sur son trend haussier, «il explose» littéralement, pour reprendre l’expression d’un conjoncturiste. Ce dernier ne cache pas son étonnement devant une telle évolution : «On sait que la spéculation bat son plein dans cette activité, que les prix ne cessent de monter, et que, malgré tout, la demande est là. Je crains que nous n’allions au-devant d’une crise...». Sur les deux premiers mois de 2008, 31 785 crédits (donc autant de foyers) ont bénéficié de crédits dans le cadre du Fogarim (Fonds de garantie pour les revenus irréguliers et modestes) pour un montant global de 4,72 milliards de dirhams, mais, dans le même temps, la croissance des autres crédits immobiliers aux particuliers s’est ralentie. Précisons seulement que, dans le BTP, il n’y a pas que l’immobilier, il y a aussi les grandes infrastructures comme les routes et autoroutes, les sites touristiques, etc.

    Le secteur industriel reste sur une bonne tendance

    Le secteur industriel, lui, se porte relativement bien en dépit des contraintes exogènes, comme la hausse du pétrole et des matières premières. Selon les résultats de l’enquête de conjoncture dans l’industrie réalisée par Bank Al Maghrib, le taux d’utilisation des capacités de production dans l’industrie a été de 73 % en 2007. Ce taux s’est élevé à 77% en janvier 2008, soit 84% dans les industries électriques et électroniques, 81% dans les industries chimiques et parachimiques, 72% dans les industries du textile et du cuir, 71% dans les industries agro-alimentaires et 69% dans les industries mécaniques et métallurgiques.

    S’agissant en revanche du secteur tertiaire, la progression constante observée jusque-là devrait se poursuivre en 2008. Sur les deux mois écoulés de 2008 (janvier et février), on note cependant un certain repli de l’activité touristique. D’après les données de l’Office des changes, les recettes de voyages ont en effet baissé de 5,6 % au terme des deux premiers mois de cette année, passant de 8,08 milliards de dirhams il y a un an à 7,6 milliards à fin février. En réalité, vu le niveau exceptionnellement élevé des recettes réalisées à la même période de 2007, il s’agit donc d’une correction à la baisse. L’Office rappelle à cet égard que la moyenne des recettes de voyages réalisée entre 2003 et 2007 est de 6,1 milliards de dirhams. Donc, même avec le repli relatif constaté, le résultat reste supérieur de 1,5 milliard environ à la moyenne des cinq dernières années.

    Enfin, compte tenu des difficultés que vit l’ensemble des pays émetteurs, en particulier le marché français où se posent d’énormes problèmes de pouvoir d’achat, il serait intéressant d’observer le comportement du secteur touristique au cours des mois à venir. Et surtout de voir si ces difficultés impactent tous les pays récepteurs ou seulement le Maroc.

    Salah Agueniou
    Publié le : 04/04/2008

  • #2
    même avec une évolution des activités non agricoles de 6 %, la croissance globale n’a été que de 2,2 %
    Voici les chiffres réels de la croissance marocaine globale en 2007. C'est loin des affirmations d'autres posts comme :

    La croissance économique au Maroc : des indicateurs au vert

    http://www.algerie-dz.com/forums/showthread.php?t=75707
    "Les vérités qu'on aime le moins à apprendre sont celles que l'on a le plus d'intérêt à savoir" (Proverbe Chinois)

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    • #3
      L'économie du Maroc évolue sur un rythme de croissance relativement rapide. Elle a enregistré durant les cinq dernières années un taux de croissance moyen de 5%. En effet, en 2001 et dans un contexte de contre performance du secteur agricole, de morosité de la conjoncture internationale, l'économie marocaine a enregistré un taux de croissance estimé à 6,5 % contre 1 % en 2000, 3,2 % en 2002, 5,5 % en 2003 et plus que 8% en 2006 (le taux le plus haut du Maghreb ) .
      Les équilibres financiers sont progressivement restaurés. De 12% du produit intérieur brut (PIB) en 1982, le déficit budgétaire a été ramené à 2,7 en 2001 et à 3.5% en 2003.
      L’inflation est maîtrisée : de 6,1% en 1995, la hausse des prix a été ramenée sous la barre des 3%. En 2000, elle a été contenue à 2,5%, à 1.4% en 2001, à 2.1% en 2002 , à 1.2 en 2003 et 1,5 en 2006.
      La dette extérieure publique marocaine s'est établie à environ 13,6 milliards de dollars au terme de l'année 2006, enregistrant ainsi une légère baisse de 0,6%, alors que le taux d'endettement extérieur s'est amélioré de 2,3 points du PIB, pour passer à moins de 20%.
      La reprise de l'investissement est également très nette dans le bilan de l’année 2003. Cette reprise a connu une hausse de 8% par rapport à 2002. Le lancement de grands travaux dans le secteur du bâtiment et travaux publics explique largement cette embellie des investissements.
      Autre signe de consolidation macroéconomique, le niveau de l’épargne nationale qui se situe aux environs de 26% du PIB, grâce essentiellement à la progression des transferts des marocains résidents à l’étranger (4.7%), au maintien à un niveau élevé des placements des avoirs extérieurs à l’étranger et à la baisse des charges et intérêts de la dette extérieure publique.
      Ainsi l’économie marocaine dispose d’un cadre macroéconomique sain susceptible de constituer un levier efficace pour la réalisation des objectifs de croissance durable, de résorption de chômage et de réduction de la pauvreté.
      Le Maroc a eu la notation A4 par la Coface, et il améliore la perspective de sa notation pour sa dette à long terme en devises de «stable» à «positive», selon l'agence de notation Standard & Poor's de BB il passe a BB+ en avril 2007

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      • #4
        Aujourd’hui le Maroc fait partie de la catégorie des pays émergents, au même titre que l'Inde ou la Turquie.
        Le Maroc dispose d'une économie de marché libérale régie par la loi de l'offre et de la demande (bien qu’aujourd’hui certains secteurs économiques restent encore dans les mains du gouvernement).
        Le système économique du pays présente plusieurs facettes. Il se caractérise par une grande ouverture vers l'extérieur, à ce titre nous pouvons citer les différents accords de libre échange que le Maroc a ratifié avec ses principaux partenaires économiques :Le Maroc est parmi l'un des rares pays arabes, au même titre que le Liban et la Palestine, à ne pas posséder de ressources gazières et pétrolières.
        Le Maroc est le premier producteur et exportateur au monde de cannabis, ce dernier constitue une entrée importante en devises (environ 2 milliards d'euros) pour le pays, concentrées dans le nord, 60 % des terres agricoles dans cette région sont vouées à cette activité hautement lucrative.
        Il exporte chaque année près de deux millions de mètres carrés de tapis aux couleurs et aux motifs variés.
        Les céréales (blé et orge) occupent 50% des terres arables. Importantes pour l'économie, ces cultures souffrent de méthodes encore parfois archaïques. Les femmes notamment moissonnent à la faucille.
        Dès l'indépendance, les dirigeants ont décidé d'exploiter les possibilités immédiates qu'offrait le pays. Les objectifs gouvernementaux, avaient plusieurs buts :
        • Dont la valorisation de l'aspect rural et agricole du pays afin de bâtir une agriculture moderne et performante, malgré les conditions climatiques dont souffre le pays. Ceci dans l’objectif d’alimenter l’exportation, les marchés intérieurs du pays, et l’industrie agro-alimentaire. Il faut aussi noter que le secteur de la pêche contribue fortement aux exportations.
        • Les autorités ont opté pour l’exploitation à grande échelle des gisements de phosphates dont le pays possède environ un tiers des réserves mondiales connues à ce jour, entraînant ainsi la mise en place d’un important pôle chimique pour la transformation et la mise en valeur des phosphates.
        • Le secteur de l’industrie de transformation n’est pas demeuré en reste, puisque le pays cherche toujours à attirer de plus en plus d’investisseurs étrangers. Le gouvernement vise le renforcement de plusieurs secteurs comme le textile, les industries de transformation légère, l’industrie mécanique, automobile, pharmaceutique, électronique, les nouvelles technologies et dernièrement le secteur de l’aéronautique grâce aux entreprises nationales et surtout aussi aux nombreuses délocalisations européenne dans ce domaine vers le Maroc.
        • Au Maroc le développement du tourisme a retenu une grande attention de la part du gouvernement d’ailleurs ce dernier a depuis toujours fortement incité les investisseurs privés marocains et les grands groupes internationaux à investir massivement dans ce secteur.
        • Le développement du domaine tertiaire s’est fortement accéléré depuis plus d’une dizaine d’années, avec notamment, les secteurs de la banque, de la finance, de la grande distribution, de la téléphonie mobile et de l’offshoring (délocalisation des centres d’appels, et de services, ainsi que des SSII européennes…)
        Aujourd’hui les grandes réformes et les grands chantiers entamés par le pays ont commencé à donner de bons résultats, notamment avec la hausse continue du PNB, et ceci même durant les mauvaises saisons agricoles dues à des périodes de sécheresse très aigues.

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        • #5
          PIB

          selon les dernières informations et déclarations du 1er ministre le PIB en 2006 est supérieur à 1200 milliards de dirhams soit 4600$/habitant. Mais le Maroc reste toujours derrière la puissance d'Afrique Du Sud, l'Algérie et le Nigeria.


          Répartition du PIB en 2006
          • agriculture: 17.7% [
          • industrie: 35.7%
          • services: 46.6%
          Exportation
          • Exportation en 2003 : 340 169 t pour une valeur de 964 243 900 €
          • Exportation en 2004 : 267 336 t pour une valeur de 727 333 800 €
          • Exportation en 2005 : 333 174 t pour une valeur de 936 897 900 €
          Les principaux produits miniers qui sont actuellement en cours d'exploitation au Maroc sont :

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          • #6
            Maroc-2008, année moins bonne que prévu ?

            Jawzia

            .........................................

            Attendons debut 2009 pour faire le bilan .Nous sommes encore au mois d'Avril.

            La pluviometrie est en tout cas au rendez vous et quand l'agriculture va tout va .

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            • #7
              Conjoncture : Avec 8,5%, la consommation des ménages sera un des moteurs de la croissance en 2008

              En phase, notamment, avec les prévisions tracées par la CDG pour l’année en cours, la banque centrale table sur une hausse de la consommation finale des ménages (9%), et des administrations publiques (10,3%).


              Selon les prévisions de la banque centrale, les dépenses des Marocains iront crescendo en 2008 avec une progression de près de 8,5%.
              Le taux de la consommation finale des ménages devrait marquer une hausse, à son tour, de l’ordre de 9%.
              Dans ce contexte, cette tendance haussière «bénéficierait de l’effet positif de la campagne agricole sur les revenus des résidents, de l’amélioration du marché du travail, notamment dans le milieu rural, et de la progression attendue des revenus d’origine extérieure», explique Bank Al-Maghrib (BAM) dans son rapport de la politique monétaire relatif au mois de mars, et publié en fin de semaine dernière.
              Cela rejoint, d’ailleurs, les prévisions
              brossées depuis quelques temps par les analystes de la Caisse de dépôt et de gestion
              (CDG), qui avaient mis l’accent sur le poids de la consommation des ménages et des transferts des MRE dans la croissance économique pour l’année en cours. En ce sens que «sous l’impulsion de l’amélioration des revenus des ménages ruraux, la préservation du pouvoir d’achat des ménages ainsi que le renforcement des transferts des MRE, la consommation des ménages resterait le principal moteur de la croissance économique à un taux de 8,6%», avaient-ils indiqué à ce titre. Traduites autrement, les attentes de la CDG versaient dans le sens que la progression des revenus des ménages dans le monde rural, en relation avec une amélioration du secteur agricole notamment, additionnée à la croissance soutenue des transferts des MRE qui viendront alimenter les caisses, seraient pour induire une dynamisation de la consommation des ménages.
              Pour ce qui est de la banque centrale, celle-ci met en relief, aussi, l’évolution des recettes découlant des transferts des MRE qui ont atteint, à fin janvier dernier, la bagatelle de 4,2 milliards de dirhams, en hausse de 1,7% par rapport à la même période de l’année 2007.
              D’autre part, et s’agissant de la consommation des ménages non-résidents, ce compartiment devrait camper sur sa cadence positive, et ce, «en relation avec le renforcement des recettes des voyages qui malgré une baisse de 11,8%, intervenant en janvier 2008, en glissement annuel, demeurent en progression de 23,8% par rapport à la moyenne des recettes du mois de janvier à la période 2003-2007», soulignent les analystes de BAM.
              Autre point, non moins important. Cela concerne la consommation des administrations publiques. En effet, la banque centrale trace un horizon tout aussi haussier pour ce compartiment. «La consommation des administrations publiques devrait progresser de 10,3%», avance la même source. Et si le portefeuille de l’Etat aura à dépenser plus, cette année, c’est surtout en raison d’une augmentation de 6,7% des dépenses de fonctionnement, qui ne cessent de gonfler, mais aussi en relation avec la disposition de la loi de Finances 2008, qui veut que les salaires s’accroissent de 4%.



              Le 7-4-2008
              Par : Meriem Allam

              Commentaire


              • #8
                Maroc-2008, année moins bonne que prévu ?

                Jawzia
                C'est plutôt (ne serait ce que pour rendre à César ....)
                Maroc-2008, année moins bonne que prévu ?

                Salah Agueniou

                Commentaire


                • #9
                  En phase, notamment, avec les prévisions tracées par la CDG pour l’année en cours, la banque centrale table sur une hausse de la consommation finale des ménages (9%), et des administrations publiques (10,3%).


                  Selon les prévisions de la banque centrale, les dépenses des Marocains iront crescendo en 2008 avec une progression de près de 8,5%.
                  Le taux de la consommation finale des ménages devrait marquer une hausse, à son tour, de l’ordre de 9%.
                  Dans ce contexte, cette tendance haussière «bénéficierait de l’effet positif de la campagne agricole sur les revenus des résidents, de l’amélioration du marché du travail, notamment dans le milieu rural, et de la progression attendue des revenus d’origine extérieure»,

                  Au moment que la consommation est en berne par tout dans le monde le maroc est épargné. il n'obéit à aucune tendance internationale.

                  on va commencer à se demander à qui appartiennent ces revenus exterieures
                  « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

                  Commentaire


                  • #10
                    on va commencer à se demander à qui appartiennent ces revenus exterieures
                    la reponse: c'est a moi et tous les resident marocain du monde, tant qu'on a confiance et on a toujour la famillle laba, en envoie de l'argent pour nos famillle et on achete des biens.

                    Commentaire


                    • #11
                      mmm

                      Maroc: apparemment c'est 1er pays au monde beneficiant des revenus de ces ressortissants a l'etranger

                      ai je eu tort de dire cela???

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