Négociations relancées avec Belmokhtar avec l’aide de notables du Sud
Par : H. S.
Liberte-Algerie
Leur reddition constituerait, en outre, un véritable coup de massue pour les groupes armés encore en activité dans le nord de l’Algérie. Il est maintenant du domaine de l’évidence que les maquis du nord du pays sont alimentés en armes et munitions principalement par le biais de ces filières activant dans l’extrême-sud de l’Algérie.
Interrompues depuis plusieurs mois, les négociations entamées entre les autorités algériennes et l’un des chefs terroristes de la zone sud du pays, en l’occurrence Mokhtar Belmokhtar, alias Laouar, se sont poursuivies cette semaine sous la médiation du très influent Hadj Bettou. C’est ce que nous venons d’apprendre de sources généralement bien informées qui notent que ce processus concerne également l’“émir” déclaré de la zone 9 de l’ex-GSPC, à savoir Khaled Abou El-Abbès que les autorités algériennes veulent coûte que coûte neutraliser.
Ces dernières savent, en effet, le poids de ces deux chefs terroristes dans tout ce qui se passe dans l’immense Sahara, et particulièrement la région du Sahel où se mêlent trafic d’armes, contrebande et criminalité.
Leur reddition constituerait, en outre, un véritable coup de massue pour les groupes armés encore en activité dans le nord de l’Algérie. Il est maintenant du domaine de l’évidence que les maquis du nord du pays sont alimentés en armes et munitions principalement par le biais de ces filières activant dans l’extrême-sud de l’Algérie. Cette région, malgré l’énorme travail de surveillance entrepris, continue d’être une véritable passoire face à tous les trafics.
À travers ces négociations engagées avec les deux chefs terroristes qui sont à mettre sur le compte de “la politique de réconciliation nationale”, les autorités algériennes espèrent neutraliser ces circuits d’approvisionnement en armes dans le but de resserrer encore plus l’étau sur l’organisation Al-Qaïda pour le Maghreb qui s’est plainte, il y a quelques semaines, du tarissement de ces approvisionnements. Ce qui semble surtout intéresser les services de sécurité, c’est le potentiel “informatif” de ces “émirs”, notamment Belmokhtar, réputé être très influent au sud du pays et possédant même ses “entrées” au nord du Mali grâce aux relations tissées de longue date avec les chefs des tribus locales. L’autre carte à jouer dans ces négociations a trait à l’affaire des touristes autrichiens enlevés par un groupe terroriste et qui se trouveraient au nord du Mali.
Belmokhtar peut, en effet, être d’une grande utilité dans ce dossier, lui qui dispose de réseaux influents et de relations de poids dans la région. Ce qui est surtout craint par les autorités algériennes, c’est la destination de la rançon que s’apprêtent à payer les Autrichiens contre la libération de leurs compatriotes. L’on appréhende, ainsi, le fait que cet argent aille encore une fois à l’achat de l’armement pour alimenter les maquis de l’ex-GSPC qui en manquent cruellement. Là aussi, les deux compères peuvent s’avérer un bon filon pour le travail de renseignement.
Commentaire