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L’Algérie d’avril 1999 à avril 2008 - Une transition inachevée (II)

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  • L’Algérie d’avril 1999 à avril 2008 - Une transition inachevée (II)

    L’Algérie d’avril 1999 à avril 2008
    Une transition inachevée (II)

    2.1- Appréciation des organismes internationaux : un bilan mitigé (3)
    Pour les organismes internationaux, il y a effritement du système algérien d’information, les statistiques algériennes officielles étant peu crédibles, selon les tests de cohérence et les comparaisons avec des pays similaires.

    Le FMI l’a fait savoir au gouvernement algérien dans un mémorandum adressé en septembre 2005 sur l’effritement du système d’information algérien rappelant que le développement n’est pas une question seulement de textes juridiques et d’argent mais de cohérence, de visibilité dans la démarche impliquant une moralité des institutions et une meilleure gestion. Le dernier renvoi du dossier Algérie de l’adhésion à l’OMC, en janvier 2008, et les remarques de M. Mandelson, commissaire européen à la concurrence, lors de sa visite à Alger en février 2008 en est l’illustration «La balle est dans le camp du gouvernement algérien ; beaucoup de travail attend l’Algérie si elle veut adhérer à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) (…) les négociations piétinent et deviennent interminables depuis plus de 20 ans.
    L’Algérie peut mieux faire mais veut-elle véritablement adhérer à l’OMC ?» Telle est la conclusion de la dernière réunion de l’OMC consacrée à l’Algérie à Genève où la majorité des pays développés lui ont soumis des questions sans réponses liées à l’approfondissement de la réforme globale par la mise en place de véritables mécanismes concurrentiels de l’économie de marché et de l’Etat de droit, concernant notamment la libéralisation du transport aérien, celui des médias lourds, du pourquoi de l’assainissement répété des entreprises publiques, du bilan mitigé de la privatisation, la réforme du système financier, de la levée du dumping à l’exportation du fait de la dualité des prix des entrants notamment celui du gaz pour les produits exportables faussant la concurrence internationale et d’une manière générale la problématique du timing de la libéralisation tenant compte d’une période transitoire raisonnable. Ces analyses se reflètent dans le rapport diffusé en janvier 2008 de la Fondation Héritage en collaboration avec le journal financier de référence mondiale le Wall Street Journal sur les libertés économiques, où l’Algérie a été classée en 2008 102e contre 137e sur 157 pays, en 2007, l’économie algérienne, bien qu’en amélioration de 0,6% de l’indice global, étant une des économies les moins libres avec la République du Congo, le Zimbabwe et la Birmanie. Pour le classement de World Economic Forum 2007/2008 (Davos) regroupant la majorité des milieux économiques et financiers mondiaux, sur 131 pays, l’Algérie perd 4 places par rapport à 2006/2007, occupant 81e la place. L’Algérie a obtenu des notes mitigées en matière d’efficacité du marché de la main d’œuvre (124e) ; du développent technologique (105e), la santé (67e) où il est constaté des maladies et épidémies des pays en voie de développement pauvres, et même développés à la fois et le faible rendement du secteur public qui a contribué à la croissance du secteur privé. La Banque mondiale a considéré dans son rapport sur la santé en Algérie que les objectifs tracés par les Nations Unies dans ce cadre n’ont pas été réalisés; l’ enseignement supérieur 94e corroborant le dernier classement international de 2007 de l’Université de Shanghai des meilleures universités à travers le monde où l’Algérie est classée 6995e sur 7000. Mais le rapport s’appesantit sur la sclérose du marché financier algérien, poumon des réformes (127e), qui tire pour plus de 75% de son PNB de la seule Sonatrach, avec une importante thésaurisation (crédits bancaires sur le PIB étant en moyenne de 25% contre 76% au Maroc, 78% en Tunisie). Ce rapport rejoint le diagnostic du mois de décembre 2007 du cercle des économistes méditerranéens qui met en relief que le secteur public algérien absorbe plus de 87% des crédits bancaires contre 30% au Maroc et 32% en Tunisie et l’on compte un (1) guichet pour 30 000 habitants contre 15 000 au Maroc et 2 400 en France. Le rapport de septembre 2007 de «Doing Business» de la Banque mondiale classe l’Algérie pour le climat des affaires à la 125e position sur 178 pays contre la 116e position en 2006/2007 reculant de 9 points ; 131e position (contre 120 en 2006) pour la création d’entreprises ; 117e position pour l’octroi des licences (108 en 2006) ; 118e position pour l’embauche des travailleurs ; 156e position pour le transfert de la propriété ; 115e position pour l’octroi des prêts ; 64e position pour la protection des investissements ; 157e position pour le paiement des impôts et à la 117e position pour l’exécution des contrats. Sur 150 pays, le classement pour l’efficacité des procédures de dédouanement et autres autorités frontalières, l’Algérie arrive à la 148e position (le dernier étant l’Afghanistan) ; pour la qualité des infrastructures de transport et de technologies de l’information à la 139e position ; la facilitation des expéditions internationales à un coût abordable à la 139e position ; la capacité à suivre et à localiser les chargements internationaux à la 108e position et enfin le respect du délai des livraisons 103e position.
    En ce qui concerne la logistique commerciale, l’Algérie est classée 140e devançant seulement des pays pauvres comme le Togo et le Niger. Lié à cet aspect concernant les contraintes d’environnement dont le commerce extérieur, le coût à l’export (en dollars par container), pour l’Algérie le coût est de 1886 dollars contre 883dollars pour l’OCDE, soit plus du double des normes internationales et le coût à l’importation dollars par container est 1606 et seulement 811 dollars pour l’OCDE soit également 50% de surcoût. Le rapport 2006 de l’agence française pour les investissements internationaux classe l’Algérie, malgré ses potentialités, pour l’activité touristique dans sa contribution au PIB à la 147e place sur 177 pays, (le Maroc et la Tunisie respectivement 42 et 39e place), 90% des hôtels ne répondant pas aux normes mondiales. En ce qui concerne le taux de chômage selon le rapport 2007 réalisé par l’économiste Kangni Kpolar, au sein de l’administration du FMI, sans le travail informel, il serait de 22% en 2004, 21% en 2005 et 20% en 2006, la probabilité d’être chômeur augmentant avec le niveau de qualification renvoyant à un échec relatif de la réforme de l’école. En matière de corruption, liée à l’Etat de droit et à la bonne gouvernance, Transparency International dans son rapport de 2007 où l’Algérie qui était classée à la 84e position en 2005/2006, régresse à la 99e position en 2006/2007. Pour l’organisme financier mondial,de novembre 2007, The Economist, en matière de la maîtrise urbanistique l’Algérie était classée à la 125e position en 2005 et régresse à la 129e positon en 2006. Et pour la préservation de l’environnement et du bien-être des populations, elle est classée à la 72e position sur 141 pays en 2006/2007 selon le Reader’s Digest (62e position 2005/2006). Quant à l’indice de développement humain réalisé par le PNUD, beaucoup plus fiable que le PNB par tête d’habitant incluant les aspects sociaux (éducation, santé) l’Algérie pour 2006 est classée 102e sur 177 contre 103e en 2005/2006. Bien plus si l’on s’en tient à l’indicateur classique, le PIB, incluant la sphère informelle contrôlant entre 30 et 40% de la masse monétaire en circulation, renvoyant à la construction de l’Etat de droit et l’économie de marché, serait selon le dernier rapport de la Banque mondiale de janvier 2008, en 2006, que de 1,8% (clôturé), de 3,1% en 2007 (non clôturé) avec une prévision inférieure à 4% entre 2008 et 2009 soit un des plus faibles de la région Afrique Moyen-Orient, en régression par rapport taux de croissance 2004/2005 (plus de 5%), les autorités algériennes dans leurs dernières prévisions de janvier février 2008 corroborent ces données internationales. Et pour clôturer cette rétrospective, le rapport élaboré à la demande du gouvernement algérien sur le Fonds de régulation et le bilan du programme de soutien à la relance économique 2004/2009 par la Banque mondiale sous la direction de Théodore O. Ahlers, ex-directeur du département Maghreb Moyen-Orient en 2007 (4) dont le montant est passé successivement de 55 en 2004, à 100 fin 2005, à 140 fin 2006 et selon la déclaration du chef de gouvernement algérien en date du 12 novembre 2007 à 180 milliards de dollars US, les résultats sont mitigés. Concernant le Fonds de régulation, qui n’est pas un fonds pour les générations futures comme en Norvège mais un Fonds de stabilisation de l’économie pour prévenir les retours conjoncturels du cours du brent, la Banque mondiale préconise une vision à long terme afin de déterminer la part des recettes que l’Etat doit épargner chaque année pour maintenir la richesse par habitant provenant des hydrocarbures.

    suite:
    lanouvellerepublique.com/actualite/lire.php?ida=62577&idc=125&date_insert=20080408
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