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Grève et rassemblement à l’université Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou

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  • Grève et rassemblement à l’université Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou

    Grève et rassemblement à l’université Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou
    Les étudiants menacent de durcir leur mouvement
    Un étudiant a reçu hier matin une convocation par les policiers du IIIe arrondissement, suite à une plainte déposée par l’administration de l’université, portant ainsi à 26 le nombre d’étudiants qui seront traduits devant les tribunaux. Les étudiants dénoncent, via une journée de protestation tenue hier, la restriction de la liberté de parole et des droits syndicaux.

    Rien n’augure de bon à l’université Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou. Les desiderata se suivent et s’accumulent. Les étudiants qui se sentent méprisés par leur tutelle, puis poussés dans leurs derniers retranchements par l’administration des œuvres universitaires via le dépôt de plaintes contres certains d’entre eux, ont décidé de se révolter. Une révolte qui s’est traduite hier par une grève et un rassemblement de protestation tenu dans l’enceinte du campus Hasnaoua.

    Cette double action a été décidée, faut-il le souligner, lors de la réunion de la CLE (Coordination locale des étudiants) regroupant 16 comités de facultés, tenue le mercredi dernier. Une rencontre durant laquelle il a été fait état de l’évaluation de la situation socio-pédagogique, du compte rendu de la réunion de cette même CLE avec le recteur et les responsables des œuvres universitaires. Les plaintes déposées à l’encontre des étudiants ont été également au cœur des préoccupations des membres de la CLE qui réclament leurs retraits par leur requérant. A la surprise générale, alors que les étudiants s’attendaient à un retrait effectif de ces plaintes, un des leurs a reçu une convocation, hier matin, par les policiers du IIIe arrondissement, suite à une plainte déposée par l’administration de l’université, portant ainsi à 26 le nombre d’étudiants qui seront traduits devant les tribunaux.

    Une tournure qui exacerba l’ire des protestataires que d’aucuns n’hésitent à le manifester durant le rassemblement qui s’est tenu devant la bibliothèque centrale du campus Hasnaoua.

    Les membres de la Coordination locale des étudiants jugent " la nécessité d’organiser une réunion avec le recteur afin d’évaluer et solutionner les problèmes qui sont posés dans les facultés " et de constater que " malgré l’engagement des responsables pour le retrait des plaintes dont sont victimes les étudiants durant et après le mouvement de contestation organisé pacifiquement les mois passés, les membres des comités ont tenu à dénoncer la non-tenue de leurs engagements et ont insisté sur l’organisation d’une compagne intense pour le retrait immédiat des plaintes." Pour les contestataires, " ces plaintes témoignent des intentions de l’administration de l’université à restreindre les droits syndicaux des étudiants et la liberté de parole." Et de réfuter les accusations portés contre eux : "Le motif et les raisons de l’accusation " portés sur les plaintes " sont infondés et inacceptables, car parmi les présents, certains ne sont même pas des étudiants."

    Le système LMD décrié
    Cette nouvelle donne vient ainsi se greffer, selon les protestataires, aux anciennes revendications socio-pédagogiques qui "demeurent non solutionnées à nos jours ". c’est pourquoi les étudiants menacent d’intensifier leurs mouvements de protestation dans les jours à venir.

    Outre la question des récriminations portées contre eux par la direction des œuvres universitaires, les étudiants reposent sur la table le fameux débat sur le système LMD (Licence-master-doctorat), entré en vigueur dans l’enseignement supérieur depuis deux ans. " Le système LMD a démontré ses failles: 80% d’étudiants ayant étudié sous ce système ont échoué l’année passée, ils comptent parmi les étudiants de première et deuxième années universitaire. Nous réclamons de lancer un sérieux débat entre tous les acteurs de la communauté universitaires, sur ce sujet."

    Lors d’un point de presse, les étudiants syndicalistes ont souligné " l’urgence de revoir ce système et d’engager un débat sérieux et responsable où chacun doit exprimer, sans contrainte, son opinion et développer ses arguments en toute liberté sur les avancées et les échecs du LMD. En ce qui nous concerne, nous avons des chiffres qui témoignent des limites de ce système dans nos universités."

    Des chiffres que les conférenciers disent avoir puisés du communiqué rendu public, au campus de Oued Aïssi, par l’administration, l’année dernière.

    Et pour mieux mettre en valeur leurs arguments, ils expliquent que le système LMD qui repose sur un encadrement personnalisé de l’étudiant, nécessite une masse d’enseignants non négligeable. Ceci, arguent-ils encore, au moment où l’université Mouloud-Mammeri accuse un déficit de 1 029 enseignants et entre 20 000 à 25 000 sur l’ensemble des universités du pays, d’où " une campagne fantaisiste et surréaliste de la tutelle pour encourager les bacheliers à s’inscrire dans des filières LMD."

    Comme ils s’en prennent contre la nouvelle loi d’orientation de l’enseignement supérieur votée récemment par la Chambre basse " sans prendre l’avis des concernés."

    L’université de Tizi-Ouzou que les étudiants syndicalistes qualifient de bastion du savoir, de débats libres et contradictoires et de tous les mouvements démocratiques, comptent organiser, d’eux-mêmes, des journées d’études sur les deux questions relatives au système LMD et la nouvelle loi d’orientation de l’enseignement supérieur, les 4, 5 et 6 mai prochain à l’université Mouloud-Mammeri.

    Par ailleurs, la CLE s’attellera, dès demain, aux préparatifs de la commémoration des évènements du Printemps berbère " un mouvement propre à l’université de Tizi-Ouzou."

    M.A.T.

    === MODERATION ===
    Indiquez des titres explicites pour vos sujets de discussions, svp : http://www.algerie-dz.com/forums/faq...edaction_topic
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

  • #2
    Parfois je me demande comment réflechit le gouvernement algérien. 26 étudiants traduits devant les tribunaux car ils ont osé réclamer de meilleurs conditions et des réformes nécessaires à l'éducation nationale. Le gouvernement a laissé l'éducation nationale sombrer dans le marasme alors que de nombreux experts les avaient alerté et la seule réponse aux revendications légitimes des étudiants c'est les tribunaux ? Ca doit être la sénilité qui les atteint pour ne même pas comprendre que ce sont les étudiants qui ont raison et que si tribunaux il doit y avoir, ce ne sont pas eux qui doivent être traduits mais bel et bien les responsables de l'échec du système scolaire algérien : le gouvernement.
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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