C’est officiel depuis aujourd’hui : l'Algérie refuse d'ouvrir ses frontières terrestres avec le Maroc. Rabat en a fait la demande il y a quelques jours et Alger a dit non. En dépit des tensions politiques entre les deux pays, le Maroc insiste sur l'ouverture des frontières terrestres avec son grand voisin de l'ouest.
La raison est d'ordre économique. En fait, le Maroc veut profiter de la manne pétrolière algérienne et de l'explosion de la facture d'importation de son voisin. L'ouverture des frontières terrestres ouvrirait en effet les portes du lucratif marché algérien aux produits du Royaume. Le Maroc peut exporter jusqu'à 2.5 milliards de dollars vers l'Algérie, selon des sources proches du gouvernement algérien.
En échange, l'Algérie n'a que ses hydrocarbures pour équilibrer sa balance commerciale avec le Maroc. Toutefois, la Sonatrach n'a pas réellement besoin du marché marocain pour vendre le pétrole et le gaz à cause de la forte demande européenne et mondiale sur ces matières premières stratégiques. En dehors de l'extraction des hydrocarbures, l'économie nationale ne produit pas suffisamment et exporte très peu. Du coup, le gouvernement craint une déferlante des produits marocains sur son marché et l'exportation illégale vers ce pays de produits alimentaires et parapétroliers subventionnés grâce à la manne pétrolière.
Pourtant, les patrons algériens sont favorables à une réouverture des frontières avec le voisin marocain. «Les autorités ne veulent pas entendre du marché maghrébin. Tous les responsables disent que l'Algérie n'est pas suffisamment préparée pour la création d'un marché maghrébin commun », confie le président d'une importante organisation patronale nationale. [/font][FONT='Arial','sans-serif']Pour montrer leur bonne volonté de nouer des relations bénéfiques pour tous les pays, les patrons maghrébins ont créé récemment l'Union maghrébine des employeurs. Une organisation patronale qui devrait réguler les flux commerciaux entre les pays du Maghreb. « Nous avons donné des assurances au gouvernement sur la capacité des patrons algériens à relever le défi de l'exportation des produits hors hydrocarbures et à faire jeu égal avec nos voisins marocains et tunisiens », ajoute le même patron. Mais le gouvernement semble peu
convaincu. Sans chercher à s'immiscer dans les affaires politiques, les patrons algériens soutiennent la réouverture des frontières terrestres avec le Maroc et la création d'un marché maghrébin commun pour contrecarrer l'influence de l'Union européenne dans la région. L'ouverture des frontières terrestres entre le Maroc et l'Algérie (fermées depuis 1994) devraient se traduire par 2% de croissance supplémentaire pour les économies de la région.
Par ali idir
La raison est d'ordre économique. En fait, le Maroc veut profiter de la manne pétrolière algérienne et de l'explosion de la facture d'importation de son voisin. L'ouverture des frontières terrestres ouvrirait en effet les portes du lucratif marché algérien aux produits du Royaume. Le Maroc peut exporter jusqu'à 2.5 milliards de dollars vers l'Algérie, selon des sources proches du gouvernement algérien.
En échange, l'Algérie n'a que ses hydrocarbures pour équilibrer sa balance commerciale avec le Maroc. Toutefois, la Sonatrach n'a pas réellement besoin du marché marocain pour vendre le pétrole et le gaz à cause de la forte demande européenne et mondiale sur ces matières premières stratégiques. En dehors de l'extraction des hydrocarbures, l'économie nationale ne produit pas suffisamment et exporte très peu. Du coup, le gouvernement craint une déferlante des produits marocains sur son marché et l'exportation illégale vers ce pays de produits alimentaires et parapétroliers subventionnés grâce à la manne pétrolière.
Pourtant, les patrons algériens sont favorables à une réouverture des frontières avec le voisin marocain. «Les autorités ne veulent pas entendre du marché maghrébin. Tous les responsables disent que l'Algérie n'est pas suffisamment préparée pour la création d'un marché maghrébin commun », confie le président d'une importante organisation patronale nationale. [/font][FONT='Arial','sans-serif']Pour montrer leur bonne volonté de nouer des relations bénéfiques pour tous les pays, les patrons maghrébins ont créé récemment l'Union maghrébine des employeurs. Une organisation patronale qui devrait réguler les flux commerciaux entre les pays du Maghreb. « Nous avons donné des assurances au gouvernement sur la capacité des patrons algériens à relever le défi de l'exportation des produits hors hydrocarbures et à faire jeu égal avec nos voisins marocains et tunisiens », ajoute le même patron. Mais le gouvernement semble peu
convaincu. Sans chercher à s'immiscer dans les affaires politiques, les patrons algériens soutiennent la réouverture des frontières terrestres avec le Maroc et la création d'un marché maghrébin commun pour contrecarrer l'influence de l'Union européenne dans la région. L'ouverture des frontières terrestres entre le Maroc et l'Algérie (fermées depuis 1994) devraient se traduire par 2% de croissance supplémentaire pour les économies de la région.
Par ali idir
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