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L’OM Ruisseau accuse le président du MC Oran

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  • L’OM Ruisseau accuse le président du MC Oran

    Le « match » OM Ruisseau-MC Oran (1-2), comptant pour la 25e journée du championnat de la division Une, disputée le 31 mars dernier, continue de susciter des réactions des deux antagonistes. Il se prolonge au-delà du cadre que celui du rectangle vert. Les soupçons de tentative présumée de corruption « des joueurs de l’OMR par le président du MCO, Youcef Djebari », dixit les dirigeants de l’Olympique El Annasser, n’ont pas laissé indifférents les responsables de la Fédération et de la Ligue nationale. Dans une première réaction officielle, reprise par l’APS, le président de la Ligue nationale de football (LNF), Ali Malek, a souligné « quelles que soient les conclusions de la Commission de l’éthique de la Fédération algérienne de football (FAF) qui auditionnera mardi le président de l’OMR, l’affaire sera tranchée par la justice », et d’ajouter « la justice (...) condamnera soit l’OMR, si ses accusations ne sont pas prouvées, soit le MCO si les accusations portées à son encontre sont établies ».

    La Fédération a pris ensuite le relais de la Ligue nationale dans la mesure où la Commission de l’éthique, présidée par Djahid Zfizef, membre du Bureau fédéral, a programmé l’audition du premier responsable de l’OMR, hier au siège de la FAF. Dans son édition d’aujourd’hui, le tri-hebdomadaire sportif Echibek publie une interview de Abdenour Souilah, manager de l’OM Ruisseau, qui confirme : « La tentative de corruption de nos joueurs, la veille de la rencontre (OMR-MCO) par Youcef Djebari, président du MCO ». L’ancien attaquant du NAHD et de l’OMR, reconverti en entraîneur et ensuite en manager ajoute : « Les preuves de ce que j’avance, c’est-à-dire la tentative de corruption, existent. Youcef Djebari nie en bloc, parce qu’il ne peut pas faire autrement. Lorsqu’il a été interrogé par des journalistes sur cette affaire, il a répondu "Souilah, je ne le connais pas" » . Pour le confondre, je lui réponds que faisais-tu avec moi le soir du 30 mars à l’hôtel El Djazaïr. Pour confondre qui ment des deux, la Fédération, la Ligue nationale et la justice doivent tout simplement visionner l’enregistrement des caméras de l’hôtel, le jour indiqué ». Selon l’interviewé d’Echibek, les deux hommes ont « discuté plus d’une heure ». Nos tentatives de prendre langue avec Youcef Djebari, pour connaître son point de vue, ont été vaines. Ses deux numéros de portables étaient aux abonnés absents.

    A la question du journaliste d’Echibek de savoir pourquoi il s’est réuni avec Youcef Djebari, le manager de l’OMR répond : « Le jour du match, le président du MCO m’a téléphoné pour m’annoncer son intention ‘’d’arranger’’ la rencontre au profit de son équipe. J’ai tout de suite informé le président de l’OMR et nous avons convenu de lui laisser croire que cela sera fait. A la fin du rendez-vous avec Youcef Djebari, j’ai rejoint l’équipe qui était en regroupement dans un hôtel de la capitale. Lorsqu’il a commencé à appeler les joueurs de l’OMR, nous étions, dirigeants et joueurs, dans une chambre pour écouter et enregistrer ses propositions ». Selon Abdenour Souilah, « Youcef Djebari a proposé quatre millions de dinars en contrepartie du match arrangé. Il a dit que l’argent nous serait remis par un ex-président d’un club algérois », qui était dans la tribune officielle, selon le témoignage de nombreux observateurs présents ce jour-là au stade du 20 Août.

    Pour donner plus de force à ses déclarations, Abdenour Souilah persiste et signe : « Je demande à la Fédération et à la justice de vérifier auprès d’un opérateur de téléphonie mobile si Youcef Djebari, qui prétend ne pas me connaître, m’a téléphoné ou pas la veille de la rencontre OMR-MCO. On démasquera le menteur et l’opinion sportive jugera s’il y a eu ou pas, tentative de corruption », conclut le manager de l’OM Ruisseau. A présent, la balle est dans le camp des instances du football ... avant d’aboutir devant la juridiction compétente, s’il s’avère que les accusations de l’OMR ne sont pas de la fumée sans feu...

    source : El watan
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