Quelle a été la réaction du Maroc à la suite de l invasion francaise en Algerie 1830 ? et quelle a été sa propre situation politique en cette période de sa longue histoire.
document extrait des archives francaises.
A l'Ouest de l'Algérie, le Royaume du Maroc, fier d'une indépendance jalousement gardée, considérait d'un œil méfiant ces déploiements militaires de la France. Commandeur des croyants, le Sultan du Maroc, Moulay Abderrahmane ne pouvait rester longtemps insensible aux exactions chrétiennes le long de sa frontière et aux appels à la guerre sainte des marabouts. Une période funeste commença dans l'histoire du Royaume, lui même objet d'intenses intrigues coloniales, prélude à ses malheurs.
La rupture des relations entre le Maroc et les deux Siciles en 1830 et la guerre en mer contre la puissante Autriche dont la flotte bombarde sans cesse ses villes côtières et avec l'Espagne des conflits qui s'éternisent. Cela ne l'empêcha nullement d'être mobilisé pour apporter son aide à l'Algérie. Outre la solidarité spontanée de la population, des instructions royales recommandaient aux autorités de la ville de Tétouan d'accueillir comme il se doit les refugiés algériens en nombre, qui affluaient au Royaume et de leur procurer des emplois dans l'administration ou dans l'armée. Les Tlemcéniens, voisins des frontières marocaines, avaient demandé au Sultan de se placer sous son autorité pour échapper aux envahisseurs. Le Sultan accéda promptement à leur demande, affecta à Tlemcen son neveu, le prince Moulay Ali, en qualité de Khalifa. Une troupe légère d'un millier d'hommes cavaliers et fantassins sous commandement du caïd Bel Amri, prend la place de Tlemcen. La France, en représailles, exécuta deux Marocains pour le motif fallacieux d'espionnage; il s'agit de Mohamed Beliano et Benkirane ainsi que la saisie de tous leurs biens par le général Boyer, gouverneur militaire de la province d'Oran. Le fossé s'élargit encore.
Cette intense mobilisation du Maroc n'arrange guère les projets de Louis-Philippe nouveau roi de France qui souhaite avoir toute la liberté d'action en Algérie, mais ne tient nullement à voir le conflit s'étendre au Maroc. Pour calmer les appréhensions du Souverain marocain, il dépêcha auprès de S.M. le Sultan une mission extraordinaire, sans négliger pour autant des démonstrations de force telles que faire croiser, bien en vue, des navires de guerre dans la rade de Tanger.
En février 1832, une ambassade française est dépêchée auprès de Moulay Abderrahmane. Elle fut conduite par le Comte de Mornay (le peintre Delacroix en faisant partie).
Le Comte Horace Sébastiani, ministre des Affaires étrangères, souhaitait que le Comte de Mornay présente "avec modération mais fermeté" au Souverain marocain "les justes exigences de la France et le souhait de n'opposer aucune raison à la réclamation de restitution des navires saisis par les corsaires à Tétouan et Larache ainsi que l'évacuation de Tlemcen par les troupes marocaines".
Escortée de Tanger à Meknès par l'Amine des Douanes, Si Taïb Biaz, l'ambassade fut reçue dans la capitale d'abord, par le chef du protocole, Si Mokhtar Jamaï et conduite devant S.M. My Abderrahmane qui accorda l'audience le 22 mars 1832.
Il était impossible au sultan de donner suite à ces doléances.
La France fulmina.
Après le retour de My Ali à Mèknes, l'Emir Abdelkader Ben Mohiedine de Biscra, membre de la puissante Zaouia Kadiria, confrérie très respectée et particulièrement influante au Maroc, sollicita et obtint du Souverain chérifien sa nomination de Khalifa à Tlemcen et lui apporta un soutien constant. Sitôt installé l'Emir affirma son autorité et son jihad contre l'occupant avec lequel il signera une trève en février 1834 (le traité Desmichels). En Janvier 1836 le général Clauzel reconquit Tlemcen pour couper les secours du Maroc à l'Emir. En vain, car nous l'avons dit, l'insurrection de l'Emir Abdelkader contre les Français représentait pour les Marocains une guerre sainte à laquelle le Sultan adhéra avec toutes les forces du Royaume.
Jacques Denis Delaporte, vice-consul de France à Tanger "constatait l'empressement des Marocains à remplir le devoir que leur religion impose de contribuer au succès de la guerre sainte en envoyant gratuitement des chevaux, des bêtes de somme, des bestiaux, des provisions de toutes sortes, cependant que les riches y joignaient des présents en numéraires".
Fetoua
Les Oulémas de Fès reconnurent par une "Fetoua" la vocation de l'Emir, et le Sultan constitua à Fès des stocks que des caravanes acheminaient vers les places algériennes par Taza et Oujda. "Quelle que fût leur situation sociale, écrit Ch. A. Julien, les marocains se sentirent solidaires de la résistance algérienne".
Après une série d'attaques et de victoires de l'Emir contre l'armée française, il fut néanmoins tenu de signer le traité de Tafana le 30 mai 1837 qui reconnaissait la souveraineté de la France sur une partie de l'Algérie. Cela n'empêcha pas l'Emir de mener la guerre jusqu'à 1843 date à laquelle fut prise, par surprise, sa Smala par le Duc d'Aumale. L'Emir sérieusement malmené, sans ressources, se réfugia à Oujda, au Maroc en novembre 1843. Le général Bugeaud commandant en chef des troupes françaises en Algérie demanda l'explusion de l'Emir, ce que le Sultan refusa catégoriquement. Ce fut alors la guerre.
Une harka marocaine dont la cavalerie attaqua les troupes du général Lamoricière près de Sidi-Aziz, le 30 mai 1844 lui faisant subir de sévères pertes, la France réagit violemment d'abord par l'occupation du poste militaire marocain de Lalla Maghnia et une brève intrusion à Oujda et deux mois plus tard par une attaque navale contre les ports marocains, de Tanger et de Mogador avait coûté au Maroc la perte d'une centaine d'hommes, de deux ports d'importance économique hors d'usage et trois vaisseaux des gardes côtes.
En pilonnant ces deux principales places de commerce du Royaume, la France voulait priver ces ports de leurs activités courantes et ruiner ainsi le trésor du Sultan.
Concomitamment à ses agressions navales, l'armée française intervint contre les troupes du makhzen près de l'Oued Isly le 14 août 1844. Dans cette grande bataille le Maroc aligna sous la conduite du Prince Héritier My M'hamed sa fameuse cavalerie et ses fantassins de l'armée chérifienne régulière; laquelle a été considérablement gênée dans ses manœuvres de combats par un nombre impressionnant de volontaires indisciplinés, accourus de toutes les régions du Maroc pour le jihad.
La valeur militaire et l'extrême bravoure des Marocains au combat, étaient par ailleurs fortement handicapées par leurs armements archaïques d'une infériorité pitoyable ne pouvaient grand chose face aux nouvelles armes, fusils-mitrailleurs à cadence rapide nouvellement inventés et à la puissance de feu des canons modernes qui équipaient l'armée française. Ce fut réellement l'artillerie dévastatrice contre des armes blanches.
L'armée marocaine se replia en direction de Taza, elle venait de perdre la 1ère guerre de son histoire, ainsi que son prestige d'invincibilité militaire et marine, sacrifiant dans cette bataille, 800 morts (chouhadas) tombés au champ d'honneur et autant de blessés.
Malgré cette retentissante défaite militaire aussi sanglante que ruineuse, qui marquera le déclin du Maroc, cependant que les Marocains ne lâchaient pas prise et continueront sans trêve de harceler l'ennemi. Et pendant que l'Emir avec l'aide du Maroc, réorganise ses troupes à Oujda, les volontaires marocains de Beni Snassen maintiendraient le harcèlement des attaques meurtrières sous la conduite de l'un d'eux, Si Mohamed Ben Abdellah dit Boumaaza, qui fomentera par ailleurs avec succès le soulèvement généralisé de Dahra d'Oran en 1845.
La même année, le Maréchal Bugeaud écrit "un an après la signature des préréliminaires de paix avec le Maroc, aucune des clauses n'a été respectée, les incursions des cavaliers marocains mêlés à ceux de l'Emir, sur nos "territoires" continuent. La reconstitution de l'armée d'Abdelkader se poursuit, bien à l'abri derrière la frontière, il prépare un retour, c'est évident, et le Maroc le laisse faire".
En 1847, après 17 années de guerre, le Maroc est sérieusement essoufflé, situation aggravée par de longues périodes de sécheresse et les ravages du choléra, cumuls d'aléas de désolation et de détresse, dont voulurent se prévaloir certains agitateurs à la solde des coloniaux pour pousser, en vain, le Rif à la sédition.
Cette félonie surprend tragiquement le makhzen dès lors acculé à prendre des dispositions d'urgence dont le bouclage des frontières pour adopter une nouvelle stratégie du jihad. A cette date, l'Emir Abdelkader, très affaibli par les multiples défections de ses partisans, ne pouvait plus rien contre l'envahisseur.
Le Maroc, par ce blocage a évité ainsi aux moudjahidines musulmans des deux côtés de la frontière, une effusion de sang inutile. En décembre de la même année, l'Emir fait négocier secrètement par deux de ses proches l'Aman avec le général Lamoricière et le jour suivant, 24 décembre avec le peu de monde de ses fidèles qui lui restait, quitta le Maroc pour se rendre à Al Ghazaouat où l'attendait le duc d'Aumale et mettre fin à son jihad.
Placé en résidence surveillée pendant quatre ans en France, l'Emir fut libéré par Napoléon III, visita plusieurs villes de la métropole avant de rejoindre Damas et résidera le restant de sa vie en Syrie. Le Maroc quant à lui, continuera à subir sur son propre sol et tout au long du XIXème siècle, les affres d'une guerre interminable souvent sanglante et toujours inhumaine.
document extrait des archives francaises.
A l'Ouest de l'Algérie, le Royaume du Maroc, fier d'une indépendance jalousement gardée, considérait d'un œil méfiant ces déploiements militaires de la France. Commandeur des croyants, le Sultan du Maroc, Moulay Abderrahmane ne pouvait rester longtemps insensible aux exactions chrétiennes le long de sa frontière et aux appels à la guerre sainte des marabouts. Une période funeste commença dans l'histoire du Royaume, lui même objet d'intenses intrigues coloniales, prélude à ses malheurs.
La rupture des relations entre le Maroc et les deux Siciles en 1830 et la guerre en mer contre la puissante Autriche dont la flotte bombarde sans cesse ses villes côtières et avec l'Espagne des conflits qui s'éternisent. Cela ne l'empêcha nullement d'être mobilisé pour apporter son aide à l'Algérie. Outre la solidarité spontanée de la population, des instructions royales recommandaient aux autorités de la ville de Tétouan d'accueillir comme il se doit les refugiés algériens en nombre, qui affluaient au Royaume et de leur procurer des emplois dans l'administration ou dans l'armée. Les Tlemcéniens, voisins des frontières marocaines, avaient demandé au Sultan de se placer sous son autorité pour échapper aux envahisseurs. Le Sultan accéda promptement à leur demande, affecta à Tlemcen son neveu, le prince Moulay Ali, en qualité de Khalifa. Une troupe légère d'un millier d'hommes cavaliers et fantassins sous commandement du caïd Bel Amri, prend la place de Tlemcen. La France, en représailles, exécuta deux Marocains pour le motif fallacieux d'espionnage; il s'agit de Mohamed Beliano et Benkirane ainsi que la saisie de tous leurs biens par le général Boyer, gouverneur militaire de la province d'Oran. Le fossé s'élargit encore.
Cette intense mobilisation du Maroc n'arrange guère les projets de Louis-Philippe nouveau roi de France qui souhaite avoir toute la liberté d'action en Algérie, mais ne tient nullement à voir le conflit s'étendre au Maroc. Pour calmer les appréhensions du Souverain marocain, il dépêcha auprès de S.M. le Sultan une mission extraordinaire, sans négliger pour autant des démonstrations de force telles que faire croiser, bien en vue, des navires de guerre dans la rade de Tanger.
En février 1832, une ambassade française est dépêchée auprès de Moulay Abderrahmane. Elle fut conduite par le Comte de Mornay (le peintre Delacroix en faisant partie).
Le Comte Horace Sébastiani, ministre des Affaires étrangères, souhaitait que le Comte de Mornay présente "avec modération mais fermeté" au Souverain marocain "les justes exigences de la France et le souhait de n'opposer aucune raison à la réclamation de restitution des navires saisis par les corsaires à Tétouan et Larache ainsi que l'évacuation de Tlemcen par les troupes marocaines".
Escortée de Tanger à Meknès par l'Amine des Douanes, Si Taïb Biaz, l'ambassade fut reçue dans la capitale d'abord, par le chef du protocole, Si Mokhtar Jamaï et conduite devant S.M. My Abderrahmane qui accorda l'audience le 22 mars 1832.
Il était impossible au sultan de donner suite à ces doléances.
La France fulmina.
Après le retour de My Ali à Mèknes, l'Emir Abdelkader Ben Mohiedine de Biscra, membre de la puissante Zaouia Kadiria, confrérie très respectée et particulièrement influante au Maroc, sollicita et obtint du Souverain chérifien sa nomination de Khalifa à Tlemcen et lui apporta un soutien constant. Sitôt installé l'Emir affirma son autorité et son jihad contre l'occupant avec lequel il signera une trève en février 1834 (le traité Desmichels). En Janvier 1836 le général Clauzel reconquit Tlemcen pour couper les secours du Maroc à l'Emir. En vain, car nous l'avons dit, l'insurrection de l'Emir Abdelkader contre les Français représentait pour les Marocains une guerre sainte à laquelle le Sultan adhéra avec toutes les forces du Royaume.
Jacques Denis Delaporte, vice-consul de France à Tanger "constatait l'empressement des Marocains à remplir le devoir que leur religion impose de contribuer au succès de la guerre sainte en envoyant gratuitement des chevaux, des bêtes de somme, des bestiaux, des provisions de toutes sortes, cependant que les riches y joignaient des présents en numéraires".
Fetoua
Les Oulémas de Fès reconnurent par une "Fetoua" la vocation de l'Emir, et le Sultan constitua à Fès des stocks que des caravanes acheminaient vers les places algériennes par Taza et Oujda. "Quelle que fût leur situation sociale, écrit Ch. A. Julien, les marocains se sentirent solidaires de la résistance algérienne".
Après une série d'attaques et de victoires de l'Emir contre l'armée française, il fut néanmoins tenu de signer le traité de Tafana le 30 mai 1837 qui reconnaissait la souveraineté de la France sur une partie de l'Algérie. Cela n'empêcha pas l'Emir de mener la guerre jusqu'à 1843 date à laquelle fut prise, par surprise, sa Smala par le Duc d'Aumale. L'Emir sérieusement malmené, sans ressources, se réfugia à Oujda, au Maroc en novembre 1843. Le général Bugeaud commandant en chef des troupes françaises en Algérie demanda l'explusion de l'Emir, ce que le Sultan refusa catégoriquement. Ce fut alors la guerre.
Une harka marocaine dont la cavalerie attaqua les troupes du général Lamoricière près de Sidi-Aziz, le 30 mai 1844 lui faisant subir de sévères pertes, la France réagit violemment d'abord par l'occupation du poste militaire marocain de Lalla Maghnia et une brève intrusion à Oujda et deux mois plus tard par une attaque navale contre les ports marocains, de Tanger et de Mogador avait coûté au Maroc la perte d'une centaine d'hommes, de deux ports d'importance économique hors d'usage et trois vaisseaux des gardes côtes.
En pilonnant ces deux principales places de commerce du Royaume, la France voulait priver ces ports de leurs activités courantes et ruiner ainsi le trésor du Sultan.
Concomitamment à ses agressions navales, l'armée française intervint contre les troupes du makhzen près de l'Oued Isly le 14 août 1844. Dans cette grande bataille le Maroc aligna sous la conduite du Prince Héritier My M'hamed sa fameuse cavalerie et ses fantassins de l'armée chérifienne régulière; laquelle a été considérablement gênée dans ses manœuvres de combats par un nombre impressionnant de volontaires indisciplinés, accourus de toutes les régions du Maroc pour le jihad.
La valeur militaire et l'extrême bravoure des Marocains au combat, étaient par ailleurs fortement handicapées par leurs armements archaïques d'une infériorité pitoyable ne pouvaient grand chose face aux nouvelles armes, fusils-mitrailleurs à cadence rapide nouvellement inventés et à la puissance de feu des canons modernes qui équipaient l'armée française. Ce fut réellement l'artillerie dévastatrice contre des armes blanches.
L'armée marocaine se replia en direction de Taza, elle venait de perdre la 1ère guerre de son histoire, ainsi que son prestige d'invincibilité militaire et marine, sacrifiant dans cette bataille, 800 morts (chouhadas) tombés au champ d'honneur et autant de blessés.
Malgré cette retentissante défaite militaire aussi sanglante que ruineuse, qui marquera le déclin du Maroc, cependant que les Marocains ne lâchaient pas prise et continueront sans trêve de harceler l'ennemi. Et pendant que l'Emir avec l'aide du Maroc, réorganise ses troupes à Oujda, les volontaires marocains de Beni Snassen maintiendraient le harcèlement des attaques meurtrières sous la conduite de l'un d'eux, Si Mohamed Ben Abdellah dit Boumaaza, qui fomentera par ailleurs avec succès le soulèvement généralisé de Dahra d'Oran en 1845.
La même année, le Maréchal Bugeaud écrit "un an après la signature des préréliminaires de paix avec le Maroc, aucune des clauses n'a été respectée, les incursions des cavaliers marocains mêlés à ceux de l'Emir, sur nos "territoires" continuent. La reconstitution de l'armée d'Abdelkader se poursuit, bien à l'abri derrière la frontière, il prépare un retour, c'est évident, et le Maroc le laisse faire".
En 1847, après 17 années de guerre, le Maroc est sérieusement essoufflé, situation aggravée par de longues périodes de sécheresse et les ravages du choléra, cumuls d'aléas de désolation et de détresse, dont voulurent se prévaloir certains agitateurs à la solde des coloniaux pour pousser, en vain, le Rif à la sédition.
Cette félonie surprend tragiquement le makhzen dès lors acculé à prendre des dispositions d'urgence dont le bouclage des frontières pour adopter une nouvelle stratégie du jihad. A cette date, l'Emir Abdelkader, très affaibli par les multiples défections de ses partisans, ne pouvait plus rien contre l'envahisseur.
Le Maroc, par ce blocage a évité ainsi aux moudjahidines musulmans des deux côtés de la frontière, une effusion de sang inutile. En décembre de la même année, l'Emir fait négocier secrètement par deux de ses proches l'Aman avec le général Lamoricière et le jour suivant, 24 décembre avec le peu de monde de ses fidèles qui lui restait, quitta le Maroc pour se rendre à Al Ghazaouat où l'attendait le duc d'Aumale et mettre fin à son jihad.
Placé en résidence surveillée pendant quatre ans en France, l'Emir fut libéré par Napoléon III, visita plusieurs villes de la métropole avant de rejoindre Damas et résidera le restant de sa vie en Syrie. Le Maroc quant à lui, continuera à subir sur son propre sol et tout au long du XIXème siècle, les affres d'une guerre interminable souvent sanglante et toujours inhumaine.
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