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Zerhouni s’explique sur la présence du FBI à Alger

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  • Zerhouni s’explique sur la présence du FBI à Alger

    La présence d’un officier de liaison du FBI à Alger, est “tout à fait normale”, selon le ministre de l’Intérieur, qui a précisé que c’est là une exigence de la coopération entre les États-Unis et l’Algérie dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et la criminalité.

    Le ministre d’État, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni s’est montré très prolixe, jeudi dernier à l’APN, dans sa réponse à la question orale du député Salah Bouchareb sur la propagation de la criminalité en Algérie. Il a expliqué que pendant plus de dix ans, les services de sécurité se sont attelés à faire face au terrorisme, en négligeant les autres visages du crime. “La prise en charge des crimes relevant du droit commun a commencé de façon sérieuse, en application des orientations du président de la République, et de façon extraordinaire en 2005, en focalisant sur l'action de la Gendarmerie nationale et de la Sûreté nationale”. La coopération des organisations internationales, dans la lutte antiterrorisme, mais aussi contre la criminalité, a été alors renforcée sous la coordination d’Interpol. “Dans certaines situations et là où c’est utile, on va jusqu'à désigner des représentants, des officiers de liaison”. C’est donc “une situation tout à fait normale que le FBI souhaite, dans ce contexte, avoir un officier de liaison à Alger ou que nos services de sécurité, DGSN ou gendarmerie ou autres services de sécurité de l'État, aient un officier de liaison à l'étranger”, a commenté le ministre d’État. Il a assuré que l’échange de renseignements sécuritaires et le transfert du savoir-faire des experts étrangers aux Algériens a permis de réduire le taux de criminalité dans notre pays. “Les chiffres démontrent que la tendance est plutôt à la baisse depuis deux ans, même si le niveau reste relativement élevé dans les grands centres urbains”, a révélé le ministre. Il a affirmé que les services de sécurité ont enregistré une réduction de 5% des crimes commis dans les villes en 24 mois. 121 243 agressions contre des biens et des personnes ont été recensées en 2007 contre 127 042 l’année précédente. Dans les zones rurales, la décroissance des crimes est plus conséquente puisqu’elle a atteint les 10%, avec 37 000 délits exécutés en 2007 contre 39 183 en 2006. “Nous ne comptabilisons que la criminalité de droit commun sans inclure les attentats terroristes”, a précisé M. Zerhouni. Pour mieux conforter la thèse du recul de la criminalité, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales a indiqué que 4 crimes étaient commis pour 1 000 habitants en 2005. La proportion est passée à 3,7/1 000 en 2006 et 3,5/1 000 en 2007. “Ces statistiques varient d’une ville à une autre”, a-t-il précisé, classant Annaba en tête du peloton avec 9,5 délits pour 1 000 habitants. Elle est suivie d’Alger avec 7,4/1 000, de Constantine avec 6,3/1 000 et Oran avec 5/1 000. La nature du crime change aussi d’une région à une autre. Dans les wilayas frontalières prolifèrent la contrebande et le trafic des stupéfiants, tandis que les grandes villes, à l’instar de la capitale, souffrent des vols.
    M. Zerhouni a souligné que la réalité algérienne n’est pas aussi inquiétante, comparativement avec ce qui se passe dans d’autres pays. Citant des chiffres d’Interpol, il a informé que le taux de criminalité en Algérie oscille entre 3 et 4/1 000. La proportion est de 13/1 000 en Tunisie et de 21/1 000 en Espagne. La Mauritanie mérite la palme de la sûreté avec uniquement 0,95 crime pour 1 000 habitants. Il a rappelé que la lutte contre le terrorisme mobilisait le gros des troupes des services de sécurité, qui n’étaient pas si bien dotés en effectifs. En 1992, la Sûreté nationale ne comptait que 30 000 agents et la gendarmerie quelque 23 000. “L'objectif du plan 2006-2010 relatif au renforcement de la sécurité nationale est le déploiement du réseau de gendarmerie, au minimum, à raison d'un groupement pour chaque commune ou d'un groupement pour chaque deux ou trois communes à faible densité de population, outre un poste de police pour chaque daïra”. À ce titre, il a souligné que la Direction générale de la sûreté nationale a pour mission de former 75 000 policiers, en cinq ans, à raison de 15 000 nouveaux agents annuellement.
    Visiblement peu convaincu, le député a rétorqué que “la réalité du terrain ne reflète pas les chiffres que vous avez donnés. Vous n’avez pas évoqué, M. le Ministre, le phénomène des kidnappings. Une baisse des chiffres est compensée par l’aggravation de la nature du crime”. Pour M. Zerhouni, la lutte contre la criminalité “appelle à la mobilisation des services de sécurité, de la société civile, et aussi des partis politiques dont vous êtes représentant [comprendre les députés, ndlr]”.


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