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Na Taous Aït Abdeslam

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  • Na Taous Aït Abdeslam

    slt je rend hommage a cette doyenne hors du commun decedee a l'age de 103 ans paix a son ame que dieu la gate et la chouchoute dans sa demeure,
    Na Taous Aït Abdeslam s’est éteinte à l’âge de 103 ansLa doyenne du tapis d’Aït Hichem n’est plus
    C’est dans la nuit de jeudi que nous avons appris la triste nouvelle qui a rapidement fait le tour des Ath Yahia, Ath Menguellet et même loin des limites de la daïra. Na Taous Ath Abdeslam venait de s’éteindre dans la journée du jeudi 10 avril à l’âge de 103 ans (elle est née en 1905).
    Le tapis berbère d’Ath Hichem ou celui de Ouaghzen dont elle a créé le motif doivent leur existence à cette grande dame. Avant d’être la doyenne du tapis d’Ath Hichem, na Taous fut d’abord cette petite femme dont le seul nom évoque la sagesse et la bonne parole qu’elle avait des années durant, enseignées à ces centaines de stagiaires qu’elle avait initiées à la tapisserie.
    De nature affable, et d’une gentillesse sans égal, elle a séduit tous ceux qui l’ont approchée. Elle avait toujours le mot juste pour accueillir le visiteur ou le simple citoyen qui s’adressait à elle. Lors de notre dernière rencontre, en 2005, à la Fête du tapis, elle répondait à nos questions en répétant sans cesse “a mi âzizen”. Elle nous raconta, avec lucidité, malgré son âge, toutes les péripéties de sa vie qu’elle feuilletait tel un livre.
    Intarissable sur la guerre de Libération à laquelle elle avait pris part, elle racontait dans les moindres détails les batailles et mettait en évidence, non pas sa propre personne, mais ceux qui avaient combattu pour l’Algérie. Cette Algérie qu’elle portait dans son cœur. En 1962, elle allait continuer le combat en prenant sous son aile de nombreuses jeunes veuves et jeunes filles pour leur apprendre à ne compter que sur la force de leurs bras et gagner leur vie à la sueur de leur front. Elles sont, aujourd’hui, très nombreuses, ces mères et grands-mères, à pleurer, à chaudes larmes, celle qui, durant près d’un siècle, s’est dévouée à autrui. Repose en paix na Taous.

  • #2
    Qu'Allah lui fasse misericorde et qu'elle repose en paix.
    Une vrai Algérienne qui part, mais qui doit laisser un bon souvenir un tres bonne exemple pour les nouvelles générations: Aimer l'Algérie et tout le peuple Algérien.

    Vive l'Algérie et vive la mémoire de nos martyrs !
    Celui qui n'a jamais vu la lumière, ne sait pas qu'il vit dans l'obscurité.

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    • #3
      Bonjour.

      Je suis vraiment triste d'apprendre la mort de cette grande dame.

      Qu'elle repose en paix.


      Vraiment affectée par cette disparition.

      “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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      • #4
        Bonsoir.

        Je crois pouvoir écrire sans trop m'avancer, Michelet perd aujourd'hui l'une de ses filles les plus précieuses, une figure emblématique de l'artisanat de la région, une femme d'une grande sagesse, d'une grandeur d'âme, d'une générosité qui compensent largement sa stature frêle. J'étais très jeune la 1er fois où j'ai croisé le chemin de cette Grande Dame, je n'avais pas l'habitude d'être en face de femme âgée de chez moi maîtrisant parfaitement la langue de Molière, non pas une approche approximative de la langue, mais une maîtrise profonde.

        Grâce à l'initiative de Na Ghenima Ath Saâd et celle de Na Taous, une simple tâche ménagère de la femme Kabyle, le tissage, s'est faite connaître dans les quatre coins du Monde.

        Qu'elle repose en paix, son oeuvre restera à jamais éternelle, grâce à elle des jeunes filles sans avenir ont trouvé la voie tout en perpétrant et perfectionnant un art ancestral.


        Extrait de l'Article El watan du 19 Octobre 2006

        Nana Taous participera à l’exposition de Paris en 1965. Le président français Charles de Gaulle ne manquera pas de lui faire des éloges pour son travail pour lequel elle fut approchée par beaucoup de personnalités de haut rang.


        Nana Taous
        Gardienne des valeurs ancestrales


        Si le tapis d’Ath Hichem a gardé à ce jour son identité qui a dépassé les frontières nationales, c’est grâce à une dame ayant traversé son siècle d’une manière altière.

        Il s’agit de Nana Taous, de son vrai nom Taous Ben Abdesselam. Pour lui rendre hommage, le réalisateur a fait un film de 52 mn en 2005 intitulé Nana Taous. Il a été projeté mercredi dernier au centre culturel français (CCF) à Alger, en présence de la dame en question, invitée en la circonstance, et du réalisateur. Le film dresse le portrait et le parcours de plus d’un siècle de cette femme exceptionnelle. Y ont témoigné à l’occasion, ses proches et ses anciennes élèves.

        Sid Ali Mazif a donné aussi la parole à Nana Taous, personnage principal du film, tourné au village natal de celle-ci, à savoir Ath Hichem (Kabylie). De brèves séquences mettent en relief la dimension sociale et sociologique des motifs qui caractérisent le tapis d’Ath Hichem. Des motifs qu’on retrouve même dans la poterie kabyle et dont certains traduisent des messages : Quand une femme reçoit un ustensile ou un tapis de la part de sa fille mariée, elle sait à travers ces motifs si cette dernière est heureuse ou malheureuse. Le losange traduit le crabe, signe d’un porte-bonheur, le serpent signifie que la fille mène une vie difficile.

        Les traits en zigzag sont inspirés des feuilles du figuier. Les épis de blé constituent les prémices d’une saison féconde. Le tapis d’Ath Hichem date de plus de deux siècles. Il est inspiré d’un vêtement confectionné et agrémenté de symboles, tenu par des fibules en argent et porté par Ouardia Ath Ouabdesselam dite « Thaghobrith » le jour de son mariage.

        Ce vêtement a suscité beaucoup d’intérêt chez certaines femmes dont Abdesselam Malater qui finit par l’introduire à l’école et l’enrichir avec ses élèves. Notons que Taous Ben Abdesselam est née présumée en 1905 au village Ath Hichem à Aïn El Hammam en Kabylie. Elle est scolarisée en 1910 à l’école de son village construite en 1882. Elle obtient son certificat d’études en 1916 et se consacre à l’artisanat, dont la tapisserie. Elle gravit les échelons jusqu’à devenir enseignante de tissage.

        Dès le début de la guerre de libération nationale en 1954, elle s’engage dans la wilaya III. Elle perd son mari en 1957, tombé au champ d’honneur dans un accrochage avec les forces coloniales. Une année après, elle est arrêtée par des militaires français puis emprisonnée à la maison d’arrêt de Michelet, aujourd’hui Aïn El Hammam, où elle retrouve son fil Makhlouf. Torturée, elle est expulsée vers Alger, puis s’établit chez son fils aîné Idir et renoue contact avec le FLN. Après l’indépendance, elle reprend ses activités à l’école d’Ath Hichem pour être mutée le 1er octobre au village voisin Ouaghzène en qualité de monitrice de l’artisanat.

        En 1965, elle participe à la foire internationale de Paris où elle représente l’Algérie derrière son métier à tisser. Elle passe avec succès en 1970, l’examen de sa titularisation, organisé par le ministère de l’Industrie et de l’Énergie. Nommée directrice du centre technique de la région le 1er novembre 1974, elle y exerça jusqu’à sa retraite en 1989 à l’âge de 84 ans. Elle continue, à ce jour, de savourer sa retraite dans la lucidité. Elle lit son journal et fait sa promenade quotidienne, tout en continuant à faire profiter de son expérience les jeunes artisans qui la considèrent comme la gardienne des valeurs ancestrales.

        Amnay idir
        El Watan du 27 Mai 2006.
        “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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        • #5
          Que dieu la benisse
          The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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          • #6
            Que Dieu ait son âme.

            l'Algérie perd une dame exceptionnelle mais comme on dit :

            " Khass djanagh, ma3na djand " trad: Ils nous ont laissés, mais ils nous laissent aussi beaucoup de choses.

            Repose en paix Na Taous.

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