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Algérie : « Qu’est-ce que le pouvoir veut faire de ce pays ?»

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  • Algérie : « Qu’est-ce que le pouvoir veut faire de ce pays ?»

    "La grève générale a été un succès et les travailleurs iront jusqu’au bout parce que la situation est grave et que le pouvoir et sourd " : lors d’un point de presse animé hier, les membres de la coordination, des représentants des différents syndicats en grève n’ont pas mâché leurs mots.
    « Nous essayons de contenir et de canaliser la colère des fonctionnaires qui veulent aller vers une action radicale, en l’occurrence une marche grandiose. Si le gouvernement n’assume pas ses responsabilités et s’il continue à nous ignorer et nous dénier le droit d’exister, nous allons investir la rue », menacent les syndicats en tonnant que leur combat est permanent et qu’il continuera tant que les libertés syndicales ne sont pas assises et tant que les syndicats autonomes ne sont pas considérés comme des partenaires sociaux à part entière.

    «Regardez ce qui se passe autour de nous. Les harraga sont jetés en prison au lieu de les écouter, la violence est répandue sur toute la société, les syndicats réprimés, les libertés d’expression étouffées. Huit millions d’Algériens sont analphabètes. Alors qu’est-ce que le pouvoir politique veut-il faire de ce pays ?», s’insurge le leader syndical au soir d’une grève générale réussie (lire article sur la grève). «N’est-ce pas l’échec dévoilé du système en place ?», s’interroge-t- il, en réaffirmant l’engagement des syndicats autonomes à faire valoir leurs revendications, quitte à sortir dans la rue. Une hypothèse qui, d’ailleurs, n’est pas écartée des discussions dans le cadre du durcissement du mouvement de protestation.
    Les membres de la coordinationont exprimé leur ras-le-bol face au mutisme méprisant de la chefferie du gouvernement. Ils déplorent le fait qu’aucun dialogue n’a été amorcé pour apaiser les tensions. «Au contraire, aujourd’hui le médecin et l’enseignant sont devenus de vulgaires voyous avec lesquels le seul dialogue possible est celui de la justice», regrette Dr. Merabet, secrétaire général de la coordination. Il a été constaté en effet, que les différents ministères n’ont pas recouru aux procédures légales de médiation et de dialogue, avant de s’adresser à la justice. L’existence même des syndicats autonomes est rejetée, voire ignorée, sauf pour mettre en exécution le rouleau compresseur, par des menaces de représailles administratives, comme c’est le cas pour la majorité des syndicats, ou juridiques, à l’exemple de l’huissier de justice dépêché hier chez le syndicat des psychologues, pour lui signifier l’illégalité de sa grève.
    Le conférencier indique que la situation de pourrissement n’est malheureusement pas provisoire mais s’est installée dans la durée. De même la dégradation du pouvoir d’achat des citoyens, la montée vertigineuse des prix des produits alimentaires font que la situation sociale et économique des Algériens reste déplorable.
    Les membres de la coordination regrette que l’Ugta, qui s’approprie les acquis arrachés par les fonctionnaires après plusieurs mouvements de protestations, n’a pu obtenir cette insignifiante augmentation qu’après 5156 rencontres avec la Fonction publique et le gouvernement. Soit après 14 années de négociations, au regard du nombre des rencontres. «On s’interroge, si après toutes ces rencontres, l’Ugta est revenue après l’adoption de la nouvelle grille des salaires sur ses soi-disant acquis, pour demander une indemnité complémentaire», soutient M. Merabet, pour démontrer le discours contradictoire de la Centrale syndicale qui désormais est devenue le porte-parole du pouvoir.
    «Le pouvoir fait tout pour pousser les fonctionnaires à radicaliser leurs actions. Et c’est ce que nous allons faire si le chef de gouvernement refuse de nous recevoir et de dialoguer avec nous», a signalé M. Merabet, qui annonçait un déplacement devant la chefferie de gouvernement aujourd’hui pour une demande d’audience.

    Lahouari B.
    Le Matin DZ 14.04.08
    "Je déteste les victimes quand elles respectent les bourreaux". Jean-Paul Sartre

  • #2
    Qu'est ce que le pouvoir veut faire de ce pays. Et bien une société privée par actions.
    Lorsqu'il y a dix pas à faire vers quelqu'un, neuf n'est que la moitié du chemin.

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