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Le gaz, source d’énergie la plus convoitée en Algérie

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  • Le gaz, source d’énergie la plus convoitée en Algérie

    Selon le dernier rapport d'Oxford Business Group , le gaz, source d’énergie la plus convoitée en Algérie

    La compagnie nationale des hydrocarbures diversifie ses investissements dans tous les segments d'exploitation des hydrocarbures et ce n'est pas passé inaperçu.
    Le cabinet de consulting britannique, Oxford Business Group (OBG), a publié, hier, une étude sur le développement des hydrocarbures en Algérie, où il est question des ambitions énergétiques du groupe Sonatrach. Ainsi, le rapport relève que le secteur des hydrocarbures en Algérie a prévu un programme d'investissement de l'ordre de 45,60 milliards de dollars pour la période de 2007-2011 dont 26,20 milliards alloués aux programmes d'exploitation et de développement des hydrocarbures. Un programme qui permettra à notre pays d'augmenter sa capacité de production pour atteindre les 2 millions de barils de pétrole et 85 milliards de mètres cubes de gaz à l'horizon 2010. Aussi, le rapport d'OBG estime qu'étant une source d'énergie plus facilement transportable, le gaz naturel est en train de devenir la source d'énergie la plus convoitée en Algérie. OBG s'appuie dans cet argumentaire sur les propos de Mohamed Meziane, P-DG de la Sonatrach qui indique que " le segment du gaz deviendra le centre d'intérêt de la Sonatrach et la compagnie nationale aspire à maîtriser entièrement la filière gaz. Cela signifie qu'il faut mettre en oeuvre une stratégie intégrée pour l'exploitation des champs gaziers, la production et le transport du gaz à l'échelle nationale et internationale, pour ensuite mettre l'accent sur le développement du GNL et tirer maximum profit de sa valeur ajoutée ". Le même rapport met en exergue le fait que l'Algérie exporte 94% des réserves en gaz naturel de toute la région Méditerranée. Elle est le troisième pourvoyeur de l'Union européenne et le 4e exportateur sur le marché mondial, après la Russie, le Canada et la Norvège. OBG indique également que les spécialistes de l'énergie estiment que sur les réserves algériennes initiales prouvées d'environ 4600 milliards de mètres cubes, 80% d'entre elles sont récupérables alors que 15% ont déjà été exploitées. Environ 1000 milliards de mètres cubes supplémentaires sont considérés comme réserves probables. OBG ajoute que l'Algérie entend réaliser deux projets de production de Gaz naturel liquéfié (GNL) d'une capacité de 4,5 millions de tonnes chacun. Les deux projets devraient démarrer en 2011-2012 et permettront à l'Algérie d'augmenter ses exportations annuelles de gaz de 30%. Actuellement, les exportations sont de l'ordre de 62 milliards de mètres cubes, dont la moitié sous forme de GNL, principalement vers les États-Unis et l'Union européenne. Parallèlement, la Sonatrach a signé le 2 mars dernier un accord avec la société norvégienne StatoilHydro pour qu'elle puisse augmenter sa production de GNL en Algérie. En retour, la Sonatrach aura accès à l'un de ses terminaux à l'étranger. Kare Rosandhaug, directeur général de StatoilHydro, a indiqué à OBG que "cet accord permettra d'une part à la Sonatrach de disposer d'une capacité de regazéification de l'ordre de 20 milliards de m3 par an sur une durée de 15 ans à partir de 2009. D'autre part, cela permettra aussi à StatoilHydro d'avoir accès à 1 milliard de m3/an que fournira Sonatrach, également sur une période de 15 ans à partir de 2009". Le cabinet de consulting britannique indique également que les exportations de gaz algérien représentent actuellement 30% des revenus générés par les ventes d'hydrocarbures, soit 15 à 18 milliards de dollars par an, un résultat qui est amené à progresser à l'avenir dans la mesure où l'Algérie compte augmenter sa production, non seulement parce que les ressources sont disponibles, mais aussi pour consolider ses bénéfices sur le marché européen, principal acheteur de l'Algérie. OBG estime également que les projets en matière de transport suivent cette logique de très près, comme en témoigne l'avancement des travaux des gazoducs Medgaz et Galsi, qui relieront directement l'Algérie à l'Europe. Le premier reliera l'Algérie à l'Espagne avec une capacité de 8 à 10 milliards de mètres cubes par an et le second reliera prochainement l'Algérie à l'Italie, plus précisément la Sardaigne, avec une capacité initiale de 8 milliards de mètres cubes par an. Robert Argiolas, directeur de Gaz de France a indiqué à OBG que "le Medgaz, qui est né d'un consortium de cinq leaders mondiaux du créneau gazier (Sonatrach, Cepsa, Iberdrola, Endesea et Gaz de France) sera opérationnel au dernier semestre de 2008 et permettra à l'Algérie de conserver sa position dominante en Europe du Sud". Oxford Business Group estime cependant que le projet le plus ambitieux et le plus innovateur est sans aucun doute celui du Trans-Saharan Gas Pipeline (TSGP), qui, avec ses 4128 km de longueur, traversera trois pays (2310 km en Algérie, 841 km au Niger et 137 km au Nigeria) afin de relier les réserves gazières du Golfe de Guinée aux rives de la Méditerranée à destination de l'Europe. Ce gazoduc transportera de 20 à 30 milliards de mètres cubes par an pour un coût global estimé à 13 milliards de dollars. Annoncé officiellement en mars dernier à Abudja au Nigeria, par le ministre nigérian de l'Energie, Odrein Ajumogobia et Mr. Khelil, ce projet, qui ouvrira ses vannes en 2015, permettra de renforcer le rôle de l'Afrique sur le marché européen, dont les projections de développement prévoient un déficit à partir de 2015.


    - Le Maghre
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