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Ecriture de l’histoire doit se faire loin des visions imposées par l’école coloniale

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  • Ecriture de l’histoire doit se faire loin des visions imposées par l’école coloniale

    L'historien algérien, le docteur Abou El-Kacem Saâdellah, a plaidé, hier à Alger, pour l'écriture de l'histoire de l'Algérie loin des "visions erronées imposées par l'école coloniale".

    "Continuer à écrire l'histoire de l'Algérie sous le prisme de l'héritage de l'école coloniale équivaut à condamner des générations entières à l'ignorance de son identité", a affirmé Dr. Saâdellah qui a présenté une conférence intitulée "l'histoire dans notre vie" au Centre des études et des recherches dans l'histoire du mouvement national et de la Révolution du 1er novembre 1954.

    L'invité de l'Union des historiens algériens, a dressé un diagnostic de ce qui a été réalisé en Algérie, depuis l'indépendance, dans sa quête de se réapproprier l'histoire de la nation occultée 132 ans durant par la colonisation.

    Dans son réquisitoire contre l'histoire écrite selon les stéréotypes légués par l'"école coloniale", Dr. Saadellah a mis en évidence "la dérive ethnique" des tenants de cette voie dans l'écriture de l'histoire.

    "Les auteurs qui ont ronronné la sentence du célèbre historien arabe Ibn Khaldoun quand il avait assimilé la geste hillalienne à une invasion de sauterelles, font dans la désinformation en consacrant les déductions de l'historien, en dehors de leur contexte ", a-t-il soutenu. Il a ajouté que "ces mêmes auteurs ayant suivi la vision faisant de la colonisation, une oeuvre civilisatrice, ne cessent, dans la réalité, de travestir l'histoire de notre nation, dans le but de lui substituer une autre version réductrice". Dans son état des lieux sur le processus d'appropriation de la mémoire collective, le Dr. Saâdellah a souligné "un manque d'intérêt criard à cette discipline faisant que la jeunesse se trouve dans un état de déperdition identitaire".

    "Nous assistons aujourd'hui à des appels pour tourner la page du passé criminel de la colonisation", a-t-il relevé, affirmant que "les historiens qui tenteront de s'engouffrer dans cette entreprise, se retrouveront sûrement sur une voie criminelle contre la conscience historique des générations futurs, de la même gravité que les crimes commis contre le peuple algérien au temps de la colonisation".

    - El Moudjahid

  • #2
    Saâdellah a raison mais il ne faut pas croire que le débat est récent.
    Dès l'indépendance, en effet, un Sahli écrivait son fameux Décoloniser l'histoire.
    Mais bon, c'est toujours bien d'insister sur les priorités (surtout après la loi de 2005 dans une certaine France).

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