Nadia Yassine irrite les islamistes
Nadia Yassine est connue pour être une provocatrice. Mais, cette fois-ci, ce sont ses frères islamistes du PJD qui dénoncent ses excès verbaux. Ils interpellent la Jamaà pour la faire taire.
NADIA Yassine ne veut pas se faire oublier. Encore une fois, lors d’un récent entretien avec la chaîne de télévision BBC News, elle n’a pas raté l’occasion de titiller le pouvoir, comme elle le fait d’habitude. Sachant que cette tactique, devenue banale, ne provoque plus de vagues, la fille de cheikh Yassine s’est rabattue sur ses frères islamistes du Parti de la Justice et du Développement (PJD).
Et ce n’était pas pour leur jeter des fleurs. « Le bouquet, protestent des militants du parti dirigé par Saàddine Othmani, c’est qu’elle a traité le PJD de parti à la solde du pouvoir ». « Elle a insinué que les résultats obtenus par notre parti avaient fait l’objet d’entente préalable avec le ministère de l’Intérieur », rappelle Mohamed Yatim dans une chronique en réponse à Nadia Yassine publiée sur les colonnes d’Attajdid, quotidien du Mouvement Unité et Réformes proche du PJD.
En clair, la fille du cheikh qualifie le dernier processus électoral en date au Maroc de falsifié et le PJD de falsificateur, en complicité avec le ministère de l’Intérieur. Des accusations aussi graves n’ont pas laissé de marbre les dirigeants du parti symbolisé par la lampe. Daoudi sort de ses gongs en rejetant en bloc ces accusations qu’il qualifie d’insensées. Mohamed Yatim, autre membre dirigeant du PJD, va plus loin, en interpellant l’association dirigée par Abdeslam Yassine. « Nous voulons bien savoir si Nadia Yassine exprime son avis personnel ou celui de l’association dont elle est membre ». Au passage, Yatim a invité N. Yassine à présenter des preuves sur ce qu’elle avance, assurant que ses accusations sont sans fondement.
Preuve que la fondatrice du département des femmes de la Jamaà agace même ses propres frères islamistes au sein d’Al Adl Wal Ihssane, c’est Abdelali Mejdoub, membre dirigeant de cette association politique non reconnue, qui est monté au créneau pour la rappeler à l’ordre. « Ce n’est pas la première fois que Nadia Yassine enfreint les règles », proteste A. Mejdoub. Ce dernier estime que la fille du cheikh « s’obstine à parler sans aucun respect des normes politiques et théologiques ». A travers cette attaque, le contradicteur veut dire que N. Yassine parle sans respecter la ligne politique de l’association qu’elle est censée représenter. Elle ne respecte pas non plus, selon lui, la ligne religieuse puisqu’elle s’érige parfois en mufti. C’était le cas quand elle s’est perdue dans une critique des rites islamiques dans ses déclarations à BBC News. « Même le ‘mourchid’ (ndlr, le guide c’est à dire Abdeslam Yassine) ne s’est jamais prononcé sur cette question », note Mejdoub.
Devant ces critiques, Nadia Yassine garde le silence, son père aussi. Mais, ce n’est pas le cas aussi bien au sein du courant d’opposition de la Jamaà que dans les rangs du PJD. L’occasion vient de leur être offerte de reprendre contact.
Mohamed Zainabi
Nadia Yassine est connue pour être une provocatrice. Mais, cette fois-ci, ce sont ses frères islamistes du PJD qui dénoncent ses excès verbaux. Ils interpellent la Jamaà pour la faire taire.
NADIA Yassine ne veut pas se faire oublier. Encore une fois, lors d’un récent entretien avec la chaîne de télévision BBC News, elle n’a pas raté l’occasion de titiller le pouvoir, comme elle le fait d’habitude. Sachant que cette tactique, devenue banale, ne provoque plus de vagues, la fille de cheikh Yassine s’est rabattue sur ses frères islamistes du Parti de la Justice et du Développement (PJD).
Et ce n’était pas pour leur jeter des fleurs. « Le bouquet, protestent des militants du parti dirigé par Saàddine Othmani, c’est qu’elle a traité le PJD de parti à la solde du pouvoir ». « Elle a insinué que les résultats obtenus par notre parti avaient fait l’objet d’entente préalable avec le ministère de l’Intérieur », rappelle Mohamed Yatim dans une chronique en réponse à Nadia Yassine publiée sur les colonnes d’Attajdid, quotidien du Mouvement Unité et Réformes proche du PJD.
En clair, la fille du cheikh qualifie le dernier processus électoral en date au Maroc de falsifié et le PJD de falsificateur, en complicité avec le ministère de l’Intérieur. Des accusations aussi graves n’ont pas laissé de marbre les dirigeants du parti symbolisé par la lampe. Daoudi sort de ses gongs en rejetant en bloc ces accusations qu’il qualifie d’insensées. Mohamed Yatim, autre membre dirigeant du PJD, va plus loin, en interpellant l’association dirigée par Abdeslam Yassine. « Nous voulons bien savoir si Nadia Yassine exprime son avis personnel ou celui de l’association dont elle est membre ». Au passage, Yatim a invité N. Yassine à présenter des preuves sur ce qu’elle avance, assurant que ses accusations sont sans fondement.
Preuve que la fondatrice du département des femmes de la Jamaà agace même ses propres frères islamistes au sein d’Al Adl Wal Ihssane, c’est Abdelali Mejdoub, membre dirigeant de cette association politique non reconnue, qui est monté au créneau pour la rappeler à l’ordre. « Ce n’est pas la première fois que Nadia Yassine enfreint les règles », proteste A. Mejdoub. Ce dernier estime que la fille du cheikh « s’obstine à parler sans aucun respect des normes politiques et théologiques ». A travers cette attaque, le contradicteur veut dire que N. Yassine parle sans respecter la ligne politique de l’association qu’elle est censée représenter. Elle ne respecte pas non plus, selon lui, la ligne religieuse puisqu’elle s’érige parfois en mufti. C’était le cas quand elle s’est perdue dans une critique des rites islamiques dans ses déclarations à BBC News. « Même le ‘mourchid’ (ndlr, le guide c’est à dire Abdeslam Yassine) ne s’est jamais prononcé sur cette question », note Mejdoub.
Devant ces critiques, Nadia Yassine garde le silence, son père aussi. Mais, ce n’est pas le cas aussi bien au sein du courant d’opposition de la Jamaà que dans les rangs du PJD. L’occasion vient de leur être offerte de reprendre contact.
Mohamed Zainabi
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