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Médicaments :“L’UNOP s’engage à couvrir 65% des besoins du marché à l’horizon 2012”

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  • Médicaments :“L’UNOP s’engage à couvrir 65% des besoins du marché à l’horizon 2012”

    Le président de l’Union nationale des opérateurs de la pharmacie (UNOP), M. Ammar Ziad, et son staff, invités du Centre de presse d’El Moudjahid : “L’UNOP s’engage à couvrir 65% des besoins du marché à l’horizon 2012”


    Le Centre de presse d’El Moudjahid a reçu, hier, le président de l’Union nationale des opérateurs de la pharmacie, l’UNOP, dans le cadre d’une conférence-débat portant sur un état des lieux dans le secteur et la formulation de recommandations pour améliorer l’existant.

    La rencontre s’est déroulée en présence de spécialistes, d’opérateurs du secteur, de la presse. Elle intervient au lendemain d’un important Conseil des ministres consacré à la santé et présidé par le Chef de l’Etat. Sur le chapitre du médicament, les décisions prises vont dans le sens de la réforme de la gestion du médicament à travers la création de l’Agence nationale des produits pharmaceutiques, la promotion du médicament générique et la lutte contre la contrefaçon médicamenteuse. Selon les responsables de l’UNOP, les résultats des décisions du Conseil des ministres reflètent bien les instructions déjà données par le Président de la République, concernant l’encouragement à donner à l’industrie nationale pharmaceutique en lui fixant des objectifs précis de couverture des besoins du pays.

    Le paradoxe relevé à ce stade de la situation du secteur par les responsables de l’UNOP fait apparaître des parts du marché de l’importation évaluées à 70% et un taux d’utilisation des capacités de production installées sont à hauteur de 30%.

    Selon les recommandations formulées par les responsables de l’UNOP, la mise en place d’un cadre réglementaire sûr, prévisible, transparent et stable se révèle un impératif.

    Il a été noté que l’instabilité à la tête des institutions, une réglementation inadaptée, l’absence de statut aussi bien pour l’exploitant que pour celui du façonnier, l’absence de réglementation concernant les compléments alimentaires, l’absence aussi de concertation étaient fortement préjudiciables. L’UNOP encourage la production du générique et cela va dans le sens de ce qui a été décidé d’ailleurs en Conseil des ministres. Aujourd’hui, les responsables de l’Union ne peuvent que constater que la politique du générique reste insuffisante aussi bien vers le prescripteur que vers le grand public. De la même façon, il est constaté que la taxation du générique est identique au princeps.

    L’Union à travers ses animateurs appuie donc le principe de la généralisation du générique, à travers sa production et non par voie d’importations. Aujourd’hui, 45% des importations doivent l’être par le moyen du générique. Il est souhaité la levée des taxes frappant ce produit et en tout cas sur sa promotion, selon le secrétaire général de l’ UNOP, le Dr Nabil Mellah, qui intervenait à la suite du président Ammar Ziad. 500 produits essentiels à la production locale doivent être préservés à partir d’une liste d’identification, le gel de l’enregistrement de ces produits, la suspension des programmes d’importation de cette liste. De leur cahier des doléances, il ressort que les animateurs de l’UNOP regrettent que dans le cadre des négociations de l’Algérie avec l’OMC pour le dossier qui les concerne, celui du médicament, ils n’ont jamais été consultés. Ils évoquent les discriminations défavorables, disent-ils, à l’égard de la production nationale, à travers un environnement réglementaire inadapté, des insuffisances en termes de ressources humaines, une structure de prix imposée, des marges également réglementées de 10 à 20%, alors qu’ils sont libres pour les opérateurs étrangers.

    L’accès des marchés pour les opérateurs algériens est fermé, alors qu’il est libre pour les étrangers, a-t-il été dit. Le secrétaire général de l’UNOP relève que dans les pays voisins Maroc et Tunisie par exemple, la situation du secteur est moins contraignante qu’en Algérie. Ainsi au Maroc, pour importer un produit, il y a lieu de prouver qu’il ne peut pas être fabriqué localement. En Tunisie, un produit fabriqué localement est interdit à l’importation. Le nombre de produits fabriqués localement en Algérie est de 100, il est à hauteur de 1.500 au Maroc et de 1.420 en Tunisie. Les parts de la production nationale sont de 30% pour l’Algérie, 80% au Maroc et 55% en Tunisie.

    Dans le débat, à propos d’une question sur les produits contrefaits, c’est le président de l’UNOP, M. Ammar Ziad, qui note qu’on ne peut détecter l’existence de produits contrefaits à travers une déclaration d’importation et la présentation d’échantillon.

    Intervenant dans le débat, le Dr Bekkat, président de l’Ordre des médecins pour la région d’Alger, souligne que la situation dans notre pays en matière de production pharmaceutique fait de la production locale une nécessité. Il est stratégique d’avoir une production nationale qu’il convient d’aider à sa promotion dans tous les domaines, notamment dans le générique.
    Pour le président de l’Ordre des médecins, on est étonné qu’il y ait toutes formes de difficultés par rapport à ce que nous connaissons de la situation d’autres pays.

    Pour l’intervenant, il faut que le dialogue constructif se fasse avec les autorités. L’Algérie doit prendre toutes les dispositions nécessaires pour assurer la sécurité dans le domaine du médicament, donner des facilités à ceux qui produisent en Algérie.

    Concernant une question sur les pénuries de médicaments et ruptures de stocks, cette rupture ne concerne pas les produits fabriqués localement, a-t-il été relevé. Pour le reste, cela est du ressort du technique et notamment de la mauvaise programmation concernant la reconstitution des stocks. Sur une question concernant l’Agence nationale du médicament, celle-ci doit avoir pour fonction de veiller à la qualité, à la disponibilité et l’accessibilité du médicament et libérer le ministère de la Santé de toutes ces tâches.

    L’Agence nationale du médicament doit être un instrument essentiel en matière de politique de la santé et non pas une sous-direction de la pharmacie améliorée, dira le Dr Bekkat.

    Le président de l’Ordre des médecins, intervenant de nouveau dans le débat, lance un appel aux autorités politiques pour la tenue d’assises de la santé en présence des opérateurs de la santé. S’agissant d’une question sur la déontologie médicale, c’est une affaire de tous, a-t-il été dit.
    Revenant sur l’Agence nationale du médicament, le président de l’UNOP, M. Ammar Ziad, relève dans le projet : il existait un conseil consultatif qui a disparu dans la mouture finale.

    Cette Agence est le fruit de ce qui a été recueilli à l’étranger, aux Etats-Unis, en France, en Jordanie qui ont été autant de sources d’inspiration.
    L’Agence en France protège le marché, aux Etats-Unis, il faut une validation que doit obtenir l’opérateur, note le Dr Mellah Nabil, secrétaire général de l’UNOP.

    En Algérie, l’Agence aura entre autres missions de soutenir la production nationale. A propos de fusions, elles sont le fait d’intérêts économiques et non pas le fruit d’arrêtés, souligne le secrétaire général de l’UNOP.
    Les fusions ont besoin de textes réglementaires, dit-il, et que tout cela puisse cadrer avec l’existence d’un marché financier.

    Aujourd’hui, pour des actions vendues dans le cadre de l’entrée de Saidal en Bourse, il y a perte pour les actionnaires. Le prix de l’action est moindre que celui qui avait cours au moment du lancement de l’opération.
    A propos de marché du médicament, l’objectif principal est le développement d’une industrie nationale, et l’application aussi d’un tarif de référence. A propos toujours de l’industrie nationale du médicament, M. Abdelouahed Kerrar, directeur à Biopharm, relève que si des mesures ne sont pas prises en ce sens, la moitié des entreprises actuelles va disparaître. L’UNOP, à travers ses adhérents, s’est engagée à couvrir 65% des besoins du marché à l’horizon 2012. Nous voulons tous encourager la production du générique, la production nationale, mais sur le terrain, les difficultés sont très grandes.

    A propos de dépenses liées au médicament face aux maladies liées à l’allongement de la vie, il y a de quoi être préoccupé, a-t-il été dit. Est-ce qu’on va réduire les importations et donc réduire la facture du médicament, la question est posée.

    L’industrie locale, s’il y avait des mesures incitatives prises, peut fabriquer jusqu’à 800 produits. 200 ne pourront jamais être produits localement, d’où nécessité de recourir à l’import. Donc, concentrons- nous sur les produits qui peuvent être fabriqués localement, notent les responsables de l’UNOP.

    La politique d’encouragement à la production locale a ses limites à travers l’ANDI, des exonérations accordées pour les intrants. Concernant le tarif de référence, les opérateurs du secteur affirment qu’ils n’ont pas été consultés. Ce tarif a été basé sur une parité dinar-euro, qui n’a plus cours aujourd’hui de 1 euro pour 92 DA, la différence est prise en charge par le malade.

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    « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

  • #2
    Il faut arriver à un tarif de référence par classes thérapeutiques, note M. Farid Benhamdine, président de la Société algérienne de pharmacie. Un tarif de référence doit avoir un référent. Certains produits n’ont pas ce référent. A propos des officines pharmaceutiques dont l’implantation ne répond pas à une répartition judicieuse à travers le territoire national, l’Etat, a-t-on dit, a promulgué des lois qu’il transgresse lui-même. Pour rappel, une officine doit être tenue par un pharmacien diplômé, ce qui n’est pas toujours le cas. S’agissant de la valse des étiquettes concernant le médicament, elle n’est pas de la responsabilité du producteur, relèvent les responsables de l’UNOP. Un produit n’est jamais cher quand il est bien prescrit, notait un jour le Pr Chaulet. L’existence d’une production locale suffisante aurait pu régler les difficultés actuelles et notamment le délicat problème de la parité euro-dinar. La facture du médicament est en définitive supportée à parts égales par les organismes de sécurité sociale et les ménages.

    El moujahid
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