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L’Algérie ne signera plus d’accords à long terme

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    Industrie gazière
    L’Algérie ne signera plus d’accords à long terme
    Le ministre de l’Energie et des Mines Chakib Khelil a indiqué que l’Algérie ne signera plus de contrats d’approvisionnement de gaz à long terme. Dans une interview qu’il a accordée au journal électronique américain Dow Jones Newswires, le premier responsable du secteur de l’énergie a souligné qu’à la lumière des problèmes engendrés par les pressions des consommateurs en Europe, il a été décidé de recourir désormais aux contrats à court terme afin d’avoir la possibilité de renégocier le prix. Le ministre a omis d’imputer cette mesure au conflit sur le prix du gaz avec l’Espagne et qui a été soumis à l’arbitrage international. Le ministre a relevé qu’à travers cette nouvelle stratégie, l’Algérie qui est le quatrième exportateur mondial de gaz espère augmenter les revenus générés par cette activité. M. Khelil a précisé qu’il ne sera plus question d’accords de 15 ans comme cela se faisait auparavant. Les contrats concernent notamment les approvisionnements qui seront effectués à travers les deux pipelines qui relieront l’Algérie à respectivement l’Espagne et l’Italie. Pour rappel, le gazoduc Medgaz (Espagne) devrait être réceptionné courant 2009 alors que celui du Galsi (Italie) sera opérationnel en 2012. Des contrats à long terme inhérents à ces deux infrastructures ont d’ores et déjà été signés et seront respectés, a dit M. Khelil mais dès que ces investissements seront amortis, il n’y aura plus que de contrats à court terme. Le ministre a expliqué que ce type de contrat offre une marge de manœuvre plus large au pays producteur. «Une fois que vous aurez signé un contrat à long terme, en tant que producteur vous perdez votre position de force. Mais quand il s’agit de contrats à court terme, vous pouvez dire à votre client que s’il veut plus de gaz, il doit payer davantage» a-t-il affirmé en substance. Il a relevé que ce n’est qu’ainsi qu’on aura le prix juste et réel de ce produit énergétique. M. Khelil a averti que si les pays consommateurs n’adhèrent pas à cette démarche les pays producteurs vont s’organiser pour défendre leurs intérêts faisant ainsi allusion à la création d’une OPEP du gaz, un projet qui fait frémir l’Europe et les Etats-Unis. Cette idée lancée par l’Iran commence à faire du chemin et à séduire les pays producteurs tel que la Russie, le Venezuela et le Qatar.
    L’«OPEP du gaz» revient
    L’évolution du marché gazier a poussé ces pays à envisager sérieusement à mettre une place une organisation semblable à celle des exportateurs de pétrole qui ont une grande influence sur les cours de l’or noir dont ils produisent 40% de la production mondiale. En attendant la mise en place d’une telle entité, des rumeurs font état de l’intention de la compagnie Russe Gazprom et de la compagnie pétrolière nationale Sonatrach de s’unir pour fixer conjointement les prix du gaz et ce en dépit de l’expiration du mémorandum d’entente sans que les deux entreprises aient décidé de quoi que ce soit. Le ministre a néanmoins voulu se montrer rassurant en signalant que l’Algérie qui n’a nullement l’intention d’arrêter les approvisionnements aux consommateurs cherche juste à s’entendre avec les autres producteurs pour aligner les prix du gaz sur ceux du pétrole.
    Yasmine Idjer
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