Tweet
Résolu à se concentrer sur l'économie au moment où sa cote personnelle est en baisse, le Premier ministre britannique Gordon Brown se rend cette semaine aux Etats-Unis où ses discussions seront sans doute dominées par la crise financière internationale.
Face au risque d'un effondrement des prix de l'habitat en Grande-Bretagne et à la chute de popularité la plus marquée d'un dirigeant du pays depuis 1945, Brown cherche à démontrer qu'il contrôle toujours l'économie dont il a été le capitaine pendant une décennie en tant que chancelier de l'Echiquier.
Il a consulté mardi des financiers londoniens sur de nouvelles mesures pouvant contribuer à atténuer l'impact de la crise du crédit qui s'abat depuis huit mois sur le monde en conséquence de l'effondrement de l'immobilier américain.
"Nous travaillons depuis quelque temps avec le gouverneur de la Banque d'Angleterre (...) en consultation avec les institutions financières et la réunion d'aujourd'hui s'inscrivait dans ce processus", a-t-il dit.
Brown devait ensuite partir pour New York où il rencontrera mercredi des banquiers de Wall Street. On s'attend à ce qu'il les engage à révéler toutes leurs pertes dans le secteur des prêts hypothécaires à risque. Ce qui permettrait, selon des analystes, d'encourager la reprise des prêts interbancaires et d'alléger le coût des emprunts opérés par des consommateurs et des entreprises à court de moyens.
TEST ELECTORAL EN MAI
En campagne pour des élections locales prévues le 1er mai - son premier test électoral depuis qu'il a remplacé Tony Blair en juin dernier -, Brown a déclaré cette semaine que l'économie était redevenue son "unique préoccupation". Le gouvernement travailliste est donné battu d'avance à cette consultation.
"Chacun de mes efforts, chaque jour où je me réveille, est de maintenir l'économie en marche", a-t-il dit.
Dans une interview à Sky Television, il s'est montré soucieux de faire en sorte que les problèmes de croissance et d'emploi auxquels se heurte l'économie américaine du fait de la crise du subprime ne frappent pas la Grande-Bretagne.
"Le défi à relever est d'empêcher que ce qui s'est passé aux Etats-Unis (...) arrive en Grande-Bretagne, a-t-il dit. (Nous devons) veiller à donner aux gens le sentiment que les prêts immobiliers seront sûrs et que nous sommes en mesure de diriger l'économie dans des circonstances difficiles."
La crise du crédit a pour conséquence une "période d'ajustement mondiale", a-t-il ajouté.
Les responsables du Parti travailliste de Brown s'inquiétant par ailleurs du sort qui les attend, le Premier ministre voit son autorité mise en cause et le bruit court qu'un rival pourrait lui disputer la direction des affaires.
Un journal rapporte mardi que le ministre du Commerce Digby Jones a exprimé l'intention de démissionner avant les prochaines élections nationales parce qu'il n'est pas prêt à soutenir le Labour.
Brown table sur un rebond de l'économie l'an prochain pour faire remonter sa cote de popularité avant les élections nationales qui doivent intervenir d'ici à 2010. Il fait valoir que la Grande-Bretagne a les moyens de résister au ralentissement mondial et qu'on lui prédit la croissance la plus rapide du Groupe des Sept principaux pays industrialisés.
Le dirigeant britannique rencontrera jeudi le président George Bush et plaidera aussi pour des mesures destinées à enrayer la hausse des prix des produits alimentaires et de l'énergie, facteurs d'inflation dans les pays riches et d'émeutes dans les pays en développement.
Brown évoquera sans doute avec Bush les effectifs militaires déployés en Irak et la situation en Afghanistan. Il devrait aussi rencontrer les prétendants à la Maison blanche Barack Obama, Hillary Clinton et John McCain.
Par Reuters
Face au risque d'un effondrement des prix de l'habitat en Grande-Bretagne et à la chute de popularité la plus marquée d'un dirigeant du pays depuis 1945, Brown cherche à démontrer qu'il contrôle toujours l'économie dont il a été le capitaine pendant une décennie en tant que chancelier de l'Echiquier.
Il a consulté mardi des financiers londoniens sur de nouvelles mesures pouvant contribuer à atténuer l'impact de la crise du crédit qui s'abat depuis huit mois sur le monde en conséquence de l'effondrement de l'immobilier américain.
"Nous travaillons depuis quelque temps avec le gouverneur de la Banque d'Angleterre (...) en consultation avec les institutions financières et la réunion d'aujourd'hui s'inscrivait dans ce processus", a-t-il dit.
Brown devait ensuite partir pour New York où il rencontrera mercredi des banquiers de Wall Street. On s'attend à ce qu'il les engage à révéler toutes leurs pertes dans le secteur des prêts hypothécaires à risque. Ce qui permettrait, selon des analystes, d'encourager la reprise des prêts interbancaires et d'alléger le coût des emprunts opérés par des consommateurs et des entreprises à court de moyens.
TEST ELECTORAL EN MAI
En campagne pour des élections locales prévues le 1er mai - son premier test électoral depuis qu'il a remplacé Tony Blair en juin dernier -, Brown a déclaré cette semaine que l'économie était redevenue son "unique préoccupation". Le gouvernement travailliste est donné battu d'avance à cette consultation.
"Chacun de mes efforts, chaque jour où je me réveille, est de maintenir l'économie en marche", a-t-il dit.
Dans une interview à Sky Television, il s'est montré soucieux de faire en sorte que les problèmes de croissance et d'emploi auxquels se heurte l'économie américaine du fait de la crise du subprime ne frappent pas la Grande-Bretagne.
"Le défi à relever est d'empêcher que ce qui s'est passé aux Etats-Unis (...) arrive en Grande-Bretagne, a-t-il dit. (Nous devons) veiller à donner aux gens le sentiment que les prêts immobiliers seront sûrs et que nous sommes en mesure de diriger l'économie dans des circonstances difficiles."
La crise du crédit a pour conséquence une "période d'ajustement mondiale", a-t-il ajouté.
Les responsables du Parti travailliste de Brown s'inquiétant par ailleurs du sort qui les attend, le Premier ministre voit son autorité mise en cause et le bruit court qu'un rival pourrait lui disputer la direction des affaires.
Un journal rapporte mardi que le ministre du Commerce Digby Jones a exprimé l'intention de démissionner avant les prochaines élections nationales parce qu'il n'est pas prêt à soutenir le Labour.
Brown table sur un rebond de l'économie l'an prochain pour faire remonter sa cote de popularité avant les élections nationales qui doivent intervenir d'ici à 2010. Il fait valoir que la Grande-Bretagne a les moyens de résister au ralentissement mondial et qu'on lui prédit la croissance la plus rapide du Groupe des Sept principaux pays industrialisés.
Le dirigeant britannique rencontrera jeudi le président George Bush et plaidera aussi pour des mesures destinées à enrayer la hausse des prix des produits alimentaires et de l'énergie, facteurs d'inflation dans les pays riches et d'émeutes dans les pays en développement.
Brown évoquera sans doute avec Bush les effectifs militaires déployés en Irak et la situation en Afghanistan. Il devrait aussi rencontrer les prétendants à la Maison blanche Barack Obama, Hillary Clinton et John McCain.
Par Reuters