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Les ''fonds souverains'', nouveaux enfants terribles de la finance

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  • Les ''fonds souverains'', nouveaux enfants terribles de la finance

    Les ''fonds souverains'', nouveaux enfants terribles de la finance


    14/10/2007 |.



    Vous connaissez les « fonds communs de placement » ; vous vous familiarisez avec les « fonds d'investissement » ; vous découvrez les « fonds spéculatifs ». Mais l'avenir appartient aux « fonds souverains », chargés de faire fructifier une partie des colossales réserves de change des plus riches banques centrales de la planète. S'il est une fois de plus question de centaines de milliards de dollars - le monde n'en manque décidément pas - la stratégie de ces fameux sovereign wealth funds plus que leur taille en tant que telle, va bouleverser les rapports de force entre les pays dit riches, et ceux qui les financent aujourd'hui.
    La Chine, qui a surpris son monde le mois dernier en investissant 3 milliards de dollars dans le fonds américain Blackstone, en est une parfaite illustration. L'entité chargée d'investir une « petite » partie - 200 milliards de dollars tout de même - des quelque 1 200 milliards de réserves de changes chinoises n'était pas encore formellement créée que Pékin prenait déjà son ticket en prévision de l'entrée en Bourse de Blackstone. Avec l'objectif de mieux rémunérer une fraction des devises que l'empire du Milieu accumule tous les mois, et qui étaient jusqu'à présent sagement investies en bons du Trésor américain.
    C'est là toute la révolution annoncée. L'Amérique, qui n'épargne pas un sou, daigne qu'on lui prête de l'argent à bon prix pour boucler ses fins de mois difficiles. Mais ses créanciers veulent aujourd'hui devenir actionnaires. « Dans tous les cas, le passage du statut de prêteur à celui de propriétaire provoquera des réactions défensives, pas seulement aux États-Unis », prévoit Stephen Jen, économiste de la banque Morgan Stanley, qui n'a pas oublié la levée de bouclier américaine lors de la tentative de rachat de la compagnie pétrolière Unocal par l'entreprise publique chinoise Cnooc il y a deux ans.
    Nul ne sait quelle sera la prochaine cible de Pékin. Tout le monde ignore aussi comment Moscou compte gérer son Future generation fund à partir du 1er février 2008. La Russie, qui possède les troisièmes plus importantes réserves de change au monde, a en effet annoncé il y a deux mois qu'à l'avenir une fraction de ses recettes énergétiques viendrait abonder le Fonds des générations futures. Pour être ensuite investie avec pertinence, et sous l'autorité du ministre des Finances, « en actions, sur des projets pétroliers et toute forme de placement autres que des obligations d'État ».
    Doté d'une trentaine de milliards de dollars, le dernier-né des sovereign wealth fund pourrait grossir au rythme de 40 milliards par an, calcule l'économiste de Morgan Stanley. Qui précise au passage que, question gros sous, les fonds souverains ont déjà de quoi se faire entendre. Ils pèseraient aujourd'hui la bagatelle de 2 500 milliards de dollars, les membres de l'Opep, les pays riches en matières premières et énergétiques ainsi que Singapour ou le Botswana possédant déjà leur sovereign wealh fund.
    Qu'il s'agisse du National Fund du Kazakhstan, du Copper SF chilien, du Governement pension fund norvégien, ou de la Koweït Investment Authority, pour ne citer qu'eux, tous sont déjà très actifs. Plutôt discrets sur leurs investissements, ils recherchent de plus en plus le risque, compagnon obligé du rendement. L'un des plus bavards d'entre eux, le fonds de pension du gouvernement norvégien, chargé de gérer la manne pétrolière du pays, vient d'ailleurs d'annoncer son intention de porter de 40 % à 60 % la part des actions dans son portefeuille. Et d'étudier parallèlement la possibilité d'investir dans des fonds spéculatifs (hedge funds) et d'investissement (private equity). Ce mastodonte de 300 milliards de dollars est déjà le deuxième fonds actionnaire de l'indice CAC 40, et le premier étranger.

    Certes, le monde est vaste et bon nombre d'entreprises ne demandent sans doute pas mieux que de compter l'un de ces prestigieux actionnaires dans leur tour de table. Surtout s'il ne réclame pas de représentant au conseil d'administration. Les marchés boursiers ne peuvent aussi que se réjouir à l'idée de bénéficier d'une manne de capitaux supplémentaires, aujourd'hui ronronnants. Les actions pourraient d'ailleurs voir leur prix, mesuré par le fameux price earning ratio, s'apprécier structurellement de 5 % à 10 %, alors que les obligations pourraient souffrir d'une certaine disgrâce.
    Mais, compte tenu de l'arrivée dans ce club de riches de pays comme la Chine, avide de technologie, et compte tenu aussi des sommes en jeu, il est certain que les sovereign wealth funds ne se contenteront pas indéfiniment de tickets minoritaires dans des entreprises cotées. Stephen Jen estime à quelque 12 000 milliards de dollars leur poids cumulé à l'horizon 2015, en pariant que le Japon lui-même, doté des secondes réserves de change mondiales (plus de 900 milliards de dollars) se laissera lui aussi tenter par l'aventure d'un fonds souverain. Après l'immobilier et les clubs de football, le high-tech et tout ce qui est difficile à imiter, et donc prestigieux ou à forte valeur ajoutée, constitue une cible potentielle pour ces nouveaux princes de la finance.
    Ceux qui détectent aujourd'hui déjà le retour de réflexes protectionnistes y verront une menace supplémentaire pour la paix des échanges mondiaux. Les autres, un juste rééquilibrage des rapports entre l'ancien et le nouveau monde.
    ... « La douleur m’a brisée, la fraternité m’a relevée, de ma blessure a jailli un fleuve de liberté » Mémorial de Caen .

  • #2
    Bonsoir.

    Je ne cois pas qu'il y est plus capricieux que la spéculation.


    C'est l'enfant terrible de l'économie.
    “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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    • #3
      les agneaux face aux loups

      Hbibna mouhcouscous bonsoir

      Wéch mouh éntik ? , votre article est interessant mais croire que ces nouveaux fonds souverains detenus par les états petroliers et autres pays emmergents vont faire un grand bruit sur le front de la finance internationale serait naif de le croire , moi je pense que ces fonds seront des pigeons et une proie facile aux prédateurs de la finance internationale á l´image de messieurs George Soros et Warren Buffett , certes ces fonds vont créer de la volatilité sur les marché mais c´est juste cette volatilité qui est et qui a toujours été l´oxigéne des gourous de la spéculation , je te donne un exemple derniérement le fond d´investissement des émirates arabes unis s´est fait déplumé á la bourse de Stockholm laissant derriere lui une perte de 7oo millions de dollars
      Dernière modification par viking 65, 15 avril 2008, 21h49.

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      • #4
        Bonjour Hbibna Viking , S'agît d'une somme de 3000 dollars courtisée par les grands pays comme la France qui manque cruellement de liquidité , quant à la perte 700 millions de dollars du fond d'investissement emirati , ça fait parti des risques dans la finance, ce qu'il faut voir c'est un pays comme la Norvege qui possède 450 milliards de dollars investie dans les circuits financiers, et je ne pense pas que ces intelligents de Scandinaves se trompent dans leur choix.
        ... « La douleur m’a brisée, la fraternité m’a relevée, de ma blessure a jailli un fleuve de liberté » Mémorial de Caen .

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