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Préparation de la saison estivale en Algérie : Pour des vacances meilleures

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  • Préparation de la saison estivale en Algérie : Pour des vacances meilleures

    La saison estivale 2008 en Algérie promet d’être différente des précédentes. La nouveauté réside, cette année, dans le fait que l’on ne parlera désormais que de saison touristique

    Il est aussi question de lancer une opération pilote avec le choix de 14 plages dans les wilayas côtières. Ces plages seront regroupées en trois pôles touristiques : centre, est et ouest.

    Cette opération d’envergure, qui sera lancée dès le début de la saison estivale 2008, est appelée à être généralisée par la suite. En effet, le ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et du Tourisme, lors de l’installation officielle du comité de préparation, a insisté sur le fait que cette expérience doit être le début d’un vrai changement dans les prestations de services, un changement qui sera une pratique courante à l’avenir.

    Cinq organismes, connus dans la gestion du tourisme, seront associés à cette opération. Il s’agit du Commissariat national du littoral, de l’Office national du tourisme, de Gestour,de l’Onat et enfin l’ANDT. Leur mission essentielle est de regrouper leurs moyens pour une organisation appropriée des sites choisis, qui sont les plages urbaines, celles de l’écotourisme et enfin les plages à forte concentration susceptibles d’attirer le plus de touristes étrangers et émigrés, qui déjà ont une préférence pour la destination Algérie. Les sites choisis serviront donc de modèles pour l’accueil, la gestion, la sécurité et l’animation.

    Les collectivités locales auront beaucoup à faire pour assurer l’hygiène et la propreté des plages tandis que les services des travaux publics s’occuperont des accès et des routes. Mieux encore, le ministre du Tourisme insiste, pour la pleine réussite de cette opération, d’assurer un bon accueil aux touristes depuis l’aéroport ou le port jusqu’à ce qu’ils arrivent au site de leurs vacances. Cela implique d’autres opérateurs, à savoir les compagnies maritimes et aériennes et la compagnie des chemins de fer. Autrement dit, la nouvelle opération mobilisera beaucoup de secteurs et ne sera réussie que si chacun donne le meilleur de lui-même.

    Ainsi, l’Algérie semble bien décidée, cette fois, à trouver une place, même modeste, dans le Bassin méditerranéen. A-t-elle réellement les moyens de le faire est la question qu’il faut se poser sérieusement. A première vue, l’on peut dire déjà que l’Algérie s’est enfin dotée d’une stratégie pour le développement du tourisme. Ceci est intéressant dans la mesure où c’est la première fois, depuis des années, qu’un travail de concertation est réalisé et a abouti à la stratégie qui vise l’horizon 2015. D’ici à cette date, la perspective est d’accueillir 2,5 millions de touristes. Ce chiffre n’est pas très élevé si on le compare aux scores de la Tunisie ou du Maroc mais dépasse de loin le nombre de touristes que nous accueillons actuellement. Cela reste possible surtout grâce à la communauté algérienne qui vit à l’étranger et qui ne demande qu’à passer les vacances « au pays », surtout si les conditions de séjour sont améliorées. Ce défi est possible si tout est mis en œuvre.

    Une destination privilégiée

    Durant le Salon international du tourisme qui s’est à Paris, Chérif Rahmani a affirmé que le gouvernement donnera tous les moyens et les énergies nécessaires pour que l’Algérie soit, de nouveau, une destination privilégiée.

    Cette volonté est apparemment bien visible puisque la directrice du Salon mondial du tourisme, auquel l’Algérie a pris part, a déclaré que l’Algérie pourrait reconquérir « une bonne part » du marché touristique méditerranéen. « La destination Algérie qui s’ouvre au tourisme mondial est riche de hautes potentialités, particulièrement le Sud algérien prisé par le touriste français », a-t-elle dit.

    L’Algérie, qui a aussi participé à la 28e édition du Salon international du tourisme de Madrid, commence à attirer l’attention et à faire parler de ce pays au charme évident. « Le tourisme algérien a tous les moyens pour arracher une place prépondérante dans le marché international. » Cette déclaration d’un tour opérateur espagnol confirme, si besoin est, que les potentialités existent en Algérie même si elles ne sont pas exploitées à bon escient. Le mal est localisé, beaucoup d’acteurs dans le domaine du tourisme l’ont dit et répété durant les Salons de Paris et de Madrid. L’Algérie doit opérer une grande mise à niveau dans la gestion des infrastructures hôtelières et en matière de communication touristique.

    Fini le bricolage

    Le diagnostic fait, il est plus facile de chasser le mal. Mais ceci ne se fera pas du jour au lendemain. Beaucoup de travail reste à faire et l’Algérie doit d’abord faire oublier le souvenir des années de terrorisme, même si des spécialistes en tourisme minimisent cet aspect. L’un d’eux dira que le tourisme n’est pas propre à l’Algérie et qu’il existe même dans les pays à forte tradition touristique.

    Les Algériens qui ont participé aux deux Salons estiment que c’est un vrai « décollage » pour un secteur qui est resté à la traîne pendant de longues années, alors qu’il aurait pu dés le départ être un pilier pour l’économie nationale. Nos voisins, la Tunisie et le Maroc, qui ont compris cette importance, ont développé une véritable industrie du tourisme qui leur permet de conforter leur économie.

    L’Algérie semble, à son tour, avoir pris conscience des richesses restées inexploitées et a décidé de faire comme les autres. Pour cela cinq axes porteurs sont visés, à savoir : améliorer l’image de marque de l’Algérie, arriver à assurer une bonne qualité de services, construire sept pôles touristiques, arriver à une meilleure articulation de la chaîne touristique et enfin accorder plus de facilités aux investisseurs, qu’ils soient algériens ou étrangers en mettre fin aux démarches bureaucratiques interminables.
    Le début du « décollage » est donc visible avec la volonté, pour les vacances de l’été, de faire comme on ne l’a jamais fait.

    Le bricolage, pratique courante par le passé, sera désormais aux oubliettes. Mieux encore, des prix sont prévus pour récompenser les meilleurs plages et les meilleurs complexes touristiques à la fin des vacances. Voilà qui encouragera les investisseurs et les promoteurs à faire mieux et à réussir cette nouvelle expérience qui sera généralisée plus tard à toutes les plages et tous les complexes. Il n’est que temps que les choses changent enfin et que les Algériens se préparent à l’après-pétrole.

    Khadidja Mohamed Bouziane — Les débat

  • #2
    Y a une faute dans le texte, c'est vers la fin:

    L’un d’eux dira que le tourisme n’est pas propre à l’Algérie et qu’il existe même dans les pays à forte tradition touristique.

    Je pense qu'il a voulu dire le terrorisme.
    On peut nouer un fil rompu, mais il y aura toujours le noeud.

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